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 Goodbye Blue Sky [Aidan]

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Enea P. Bennett

Enea P. Bennett


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MessageSujet: Goodbye Blue Sky [Aidan]   Goodbye Blue Sky [Aidan] Icon_minitimeLun 9 Fév - 1:09

    Durant les quelques jours qui s'étaient passé entre aujourd'hui et ma première approche, il fallait dire que j'avais été absolument exemplaire. En effet, j'avais suivi toutes les recommandations d'Aidan, même si je m'étais autorisée quand même à inviter Summer dans ma propre chambre d'hôtel [bon d'accord, pas tant que ça], et n'avait pas vraiment cherché à en savoir plus. Peut-être que j'aurais du complètement paniquer de me dire que plusieurs élèves de mon lycée étaient dotées de capacités surhumaines et/ou étaient des gens dangereux, pour ne pas dire des meurtriers, mais ça n'avait en fait absolument rien changé, à mon plus grand désarroi, ma façon de me comporter. J'avais pris la résolution de ne pas trop embêter Aidan qui s'était montré suffisamment patient et à l'écoute pour que je lui rende la pareille, mais il fallait dire qu'il m'avait été un peu dur de la tenir. Après tout, comment résister en voyant passer juste devant vous la personne la plus parfaite qu'il soit, sans même esquisser un petit geste dans sa direction? J'avais craqué de nombreuses fois, de bien trop nombreuses fois, si je pouvais le dire. Au final, j'avais fini par aller le voir et lui parler tous les jours sans exception, sans pour autant rester scotchée 24h/24. Quoi que, cette idée ne m'aurait pas du tout, pas du tout été déplaisante. A mon plus grand plaisir d'ailleurs, il ne semblait pas trop regretter ma présence, même si comme d'habitude, je n'arrivais pas vraiment à cerner ce qu'il pensait ou ne pensait pas à mon égard. J'en étais, avec ça, devenue paranoïaque à croire toujours que tous les regards et toutes les conversations étaient tournées vers nous. Ce qui, certaines fois, n'était quand même pas si faux, chose qui m'amenait parfois à fondre en larmes en plein milieu de cours lorsque j'entendais par hasard des remarques désobligeantes à mon égard. Même si j'avais beau clamer ne pas me préoccuper de ce que les gens pensaient, cela me touchait quand même énormément et je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir des vagues de culpabilité qui me faisaient perdre contrôle. Surement également parce que ,d'un côté, lorsque j'entendais les questionnements sur le fait qu'Aidan puisse parler avec une fille comme moi [en insistant bien sur la fin de la phrase], je ne pouvais qu'être d'accord avec elles. Je n'étais qu'une .. fille ? Il était un surhomme. Même si, je l'espérais, j'étais la seule fille normale à savoir que ce terme était plus qu'approprié.

    D'un côté, je me répétais qu'il était inutile de me lamenter comme si j'étais une malchanceuse, et que je devais profiter d'un honneur que les autres n'avaient pas, mais un autre côté de mon esprit ne cessait de se poser des questions sur le pourquoi du comment. Qui ne le pouvait pas, de toute façon ? J'étais sure que toute fille normalement constituée, au niveau du cerveau j'entends, se poserait exactement les mêmes questions que moi. Et bien sûr, je me sentais totalement débile à lui demander. Je me souvenais pourtant mot pour mot des phrases qu'il avait prononcé et, j'avais du mal à y croire, en parlant de moi, comme le fait qu'il voulait me .. connaître [rien que ce mot n'arrivait pas à être prononcé correctement dans mes pensées], ou encore que ma présence rendait l'air .. électrique ? Non. Je ne pouvais tout simplement pas y croire, et ses phrases avaient tendance à me faire éclater de rire nerveusement. Un petit bip me fit sortir de mes pensées, et je rapprochais mon bras de ma figure pour vérifier l'heure sur ma montre, stoppant au passage le bruit insupportable et aigu qu'elle produisait. 16H30, c'est-à-dire exactement une heure avant celle fatidique. Encore quelque chose qui était sujet à m'attirer les remarques, mais après tout, ce n'était pas exactement comme si je l'avais provoqué. Car aussi étrange que cela puisse paraître, c'était bien lui, Aidan Williams, qui était venu me demander de se joindre à lui pour le projet que nous avions à rendre, en cours d'histoire. Comme s'il avait lu mes pensées, d'ailleurs. J'étais étonnement heureuse de cette initiative de sa part, et avait accepté avec plaisir. Pour augmenter mon quota de chances pour la semaine, le sujet était un de ceux que j'affectionnais le plus, les causes de la première guerre mondiale. Comme d'ailleurs la plupart des élèves, les deux grandes guerres étaient celles qui me passionnaient le plus, et j'avais dévoré des volumes entiers d'ouvrages historiques, autant pour ma propre culture personnelle que pour les cours. J'allais donc travailler avec Aidan durant toute la fin de l'après midi, ce qui était une perspective des plus réjouissantes .. Qui allait, je l'espérais, me permettre de parler un peu avec lui, d'un autre sujet que de la Première Guerre mondiale.

    Si le samedi était, pour la plupart des jeunes, synonyme de sorties entre amis et peut-être de fêtes endiablées, ça ne signifiait pour moi qu'un grand vide plein d'ennui, pendant lequel même la lecture me paraissait ennuyante .. Aussi bizarre que cela puisse paraître. J'étais complètement déprimée, ce jour là, depuis que j'étais arrivée à La Crosse, de devoir attendre jusqu'au lundi de la semaine prochaine pour pouvoir le revoir. Ce jour-ci, ce n'était pas à m'ennuyer que j'avais passé ma journée, mais à me lamenter et à m'angoisser pour rien. J'avais relu un peu tous mes bouquins d'histoire, pour ne pas passer pour une totale inculte devant Aidan qui gardait des résultats irréprochables, et, étrangement, à me fixer dans le miroir. Après tout, si j'étais tout sauf superficielle, je n'avais pas non plus envie qu'en me voyant, Il éclate de rire. Comme lorsqu'Evan me voyait sitôt sortie de mon lit. J'avais envie de le taper, lui, parfois. Ce qui me rassurait, remarque, et prouvait que nous arrivions à avoir une relation sœur frère à peu près normale. 17H30. Même si j'avais du mal, mentalement, à me mettre en colère contre Aidan, j'aurais quand même préféré qu'il choisisse une heure de rendez vous qui aurait été un peu plus … disons, tôt, par exemple ? Ce qui m'aurait permis de passer le plus de temps possible avec lui. Remarque, au pire, je pouvais très bien allonger, « sans faire exprès », le temps nécessaire pour réaliser le projet, et lui proposer que l'on finisse tout ce soir dans ma chambre ? En espérant qu'Evan ne ferait pas énormément de bruit avec .. Qui que soit dans son lit. Quelle honte. Pour arriver en avance, en fait je faisais exprès pour ne pas qu'Aidan se propose de m'emmener en voiture et qu'il y aille à des allures folles, j'avais déjà préparé toutes mes affaires et avait prévu une bonne petite demi-heure de marge. Mes vêtements ? Je les avais choisi des heures à l'avance. Pas de « oh mon dieu il faut absolument que je me trouve une robe pour l'occasion ! » de mon côté, j'étais simplement vêtue d'un t-shirt aussi marron que le pantalon serré que je portais. Pas très glamour, ou sexy, il fallait bien l'avouer. Je faisais disparaître mes formes disgracieuses sous un immense anorak, attrapait un petit sac à dos et m'engouffrait dans les couloirs de l'hôtel, ne daignant même pas dire quelque chose à mon frère. Après tout, ce n'était que de la politesse qui ne servait à rien.

    Mes pas étaient rapides, et ma tête était bien dirigée vers le sol de manière à ce que rien ne puisse me déconcentrer de ce que je devais faire : sortir d'ici sans avoir l'idée d'aller parler à quelqu'un des étages au dessus. Finalement, j'arrivais dans le froid glacial qui régnait à l'extérieur et resserrait par réflexe les mains sur mes habits lâches, avant de prendre une bonne allure à pied pour me diriger vers la bibliothèque. Mon teint palissait au fur et à mesure des mes pas, et j'étais pratiquement sure que mes joues étaient gelées. Il m'aurait été impossible de sourire dans le froid, heureusement que je n'avais pas à craindre, du fait de ma non-popularité, de croiser quelqu'un qui aurait pu être de mes amis. Une demi heure, durant lesquelles je me cassais la figure trois fois sans compter celles où j'avais trébuché et où je m'étais rattrapée, et j'arrivais saine et sauve devant le bâtiment que j'adulais. J'avais bien ma demi-heure d'avance, et je remarquais avec soulagement qu'Aidan n'avait pas eu la même idée folle que moi d'arriver beaucoup trop tôt. Je m'installais à une des nombreuses tables vides, jetant quelques regards aux rares personnes qui étaient présentes, et commençait à déballer toutes mes affaires sur la table. Mes affaires se résumaient à deux stylos et une tonne de livres, ce qui n'était quand même pas négligeable. Durant le temps qu'il me restait à patienter, je relisais les grandes lignes des pages que j'avais photocopiées et stabylotées, et allait prendre dans les différentes allées les livres qui pourraient nous êtres utiles. La sensation de stress dans mon ventre se faisait de plus en plus forte, et pendant que les minutes passaient, la possibilité qu'il ne vienne jamais se dessina dans mon esprit. Non, impossible, il n'en serait pas capable. Si ? Je me baissais pour ramasser un stylo que j'avais, maladroitement, laissé tombé, et lorsque je relevais la tête, mes inquiétudes disparurent, étant donné que sa silhouette imposante était située juste devant ma figure. Je relevais le regard en osant un petit sourire. « Salut ! Bonjour .. Bon après midi. Bonne soirée ? » La simple vue de sa figure fit bondir mon cœur dans ma poitrine, et je me retenais d'exprimer le sourire le plus idiot de ma panoplie. Je ne tendais pas ma main, de peur qu'il ne me prenne pour une grande imbécile et ne me la serre pas, même si j'aurais apprécié de ressentir la texture douce et la froideur de sa main. La perspective que, s'il serrait par malheur un peu trop fort, il pourrait casser tous les os de la mienne, ne me traversait même pas l'esprit. « Tu vas bien ? J'ai pris .. Un peu tout ce que j'avais chez moi, et j'ai pris tout ce qui était dans les allées, donc .. Voilà. Je ne sais pas trop comment ça se passe hm .. » Je sortais un gros bloc de feuilles que j'avais prévu de mon sac, en évitant soigneusement de croiser son regard. Il ne manquait plus que ça pour ajouter à mon angoisse. «  Je n'ai jamais vraiment .. travaillé en groupe. Sur un projet à rendre. » Je n'allais pas non plus lui dire que personne ne voulait jamais se mettre avec moi, et que de toute façon, j'avais toujours l'impression de mieux me débrouiller de moi même, les détails n'avaient aucune importance, surtout lorsqu'ils me faisaient passer pour une retardée.
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Aidan G. Williams
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MessageSujet: Re: Goodbye Blue Sky [Aidan]   Goodbye Blue Sky [Aidan] Icon_minitimeMar 10 Fév - 13:56


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    14h20. C'était impossible. Est-ce que le temps faisait réellement exprès d'avancer aussi lentement?!! Aidan aurait soudainement souhaité abandonner tous ses pouvoirs, tous ses dons, seulement pour posséder la faculté de faire avancer ce satané temps qui semblait vouloir avancer encore plus lentement, seulement pour énerver le beau jeune homme. Affalé dans sa chambre de l'hôtel Auschwitz située au 4e étage, ce fameux étage qu'il avait si expressément défendu à Enea, il regardait d'un oeil découragé l'horloge accrochée au mur tapissé d'une toile représentant une scène qu'il affectionnait particulièrement: la naissance de Vénus. Néanmoins, cette si fameuse toile avait été peinte par le jeune homme lui-même, légèrement modifiée. Au milieu de l'écume, ressorant d'un décor sombre, Enea Bennett, vêtue d'une robe blanche, aussi blanche que sa peau si douce et si pâle, au grain de satin... Ses yeux lumineux, d'un brun noisette, le hantaient. Tout le monde mentait continuellement, dans cette ville, dans ce monde peuplé de crétins: les humains. Néanmoins, dans un univers où Aidan avait été tellement habitué qu'on lui mente, faire la connaissance d'une jeune fille aussi honnête était... surprenant. Le mensonge agaçait profondément Aidan, et l'Immortel tentait autant que possible d'éviter de l'employer. Il se roula sur son lit, soupirant si fort que son oreiller s'écrasa au sol. Ne daignant même pas y jeter un seul regard, il continua de rouler sans même penser, essayant d'oublier que le temps ne passait pas assez vite pour lui, qu'il restait 3h10 avant qu'Aidan puisse revoir Enea. Dément. Cela le rendait complètement dément, de se demander ce qu'elle faisait, si peut-être elle avait une pensée pour lui, bien qu'il se doutait qu'il soit présent dans ses pensées, les ayant maintes et maintes fois entendues. Avec qui était-elle? Que faisait-elle? Stupide horloge qui n'avançait pas!! 14h24. Si cela continuait, Aidan allait finir par hurler de rage et se prendre pour une star du rock et détruire sa chambre. Le hic, c'était que s'il décidait d'entrer en crise et de briser un meuble ou deux, il défoncerait probablement l'étage au grand complet, en emportant probablement avec lui une bonne part du toît... Serait-ce donc mal d'aller voir dans sa chambre? Il le faisait bien pendant la nuit, alors pourquoi serait-ce plus grave de le faire pendant la journée... Souriant, il s'élança par la fenêtre, se rattrapant gracieusement par une fissure, remerciant le ciel d'être du côté de la forêt et non du boulevard... Rapidement, très rapidement, il se posa sur son balcon, un sourire réjoui s'étirant sur ses lèvres en la voyant. Prestement, alors qu'elle tournait la tête en direction de l'Immortel, Aidan déguerpit. Il pouvait bien attendre, à présent.

    Incroyable, se dit-il alors qu'il fixait inlassablement son plafond, décidé à compter toutes les aspérités du plâtre, ce qu'il avait déjà tenté de faire, sans succès, trouvant ce passe-temps idiot et inutile... Mais Aidan s'en contre-fichait. L'Immortel tentait d'entrer en contact avec Enea le plus souvent possible afin de peut-être, éventuellement, parvenir à être en sa présence sans avoir un désir mortel et sanguinaire pour son sang, le sang de cette petite humaine à l'odeur si alléchante qu'Aidan se serait volontaiers damné seulement pour en gouter une petite, minuscule goutte. Du moins était-ce l'excuse qu'il se donnait, qu'il se hurlait pour vainement parvenir à se persuader que ce nouveau "passe-temps" ne frisait pas duuu tout l'obsession. Enea Phoenix Bennett, tu ne sais nullement dans quoi tu t'es enrolée... Pouvait-ce vraiment être considéré comme une bonne chose pour elle? La jeune fille ne semblait pas avoir de plus cher désir. Et pourtant, Aidan devait se poser cette question agaçante mais nécéssaire: bonne ou mauvaise idée? Serait-il vraiment capable de se contrôler chaque fois qu'il la verrait, surtout que cette jeune fille avait tendance à l'aborder justement lorsqu'il était seul. Alors, comme ç'aurait été simple de l'emmener dans un coin sombre, et de plonger ses dents aiguisées dans le cou de la belle élève, avant de goûter à ce sang si longuement désiré... Et de devenir fou comme les autres Immortels, qui devaient absolument boire du sang pour survivre... Quelle idiotie était-il en train de commettre? Aidan ne le savait pas. Néanmoins, il savait que la jeune fille lui manquait quand il ne la voyait pas ou encore n'avait pas accès à ses pensées pour le moins chaotiques. Mince sourire aux lèvres, il se remémora les premiers temps suivant leur premier contact "officiel". Il avait été passablement choqué d'apprendre qu'Enea avait invité une Immortelle dans sa chambre d'hôtel, d'ailleurs un bâtiment entier de l'ancienne ville en avait fait les frais: écroulé, en entier. L'Immortel s'était par la suite calmé en apprenant qu'il s'agissait de Summer. Bien que celle-ci ne crachait pas sur le sang humain, elle venait assez souvent chasser avec lui, et avait un excellent contrôle d'elle-même en ce qui avait trait à la soif quand elle entrait en contact avec des humains. Dès le début, presque chaque fois que l'occasion se présentait, Enea venait lui parler, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Aidan se rappelait lui-même être venu lui parler à quelques reprises, se penchant vers elle avec un sourire charmant, dissimulant avec un talent évident son agacement envers les filles jetant des regards envieux à Enea. 15h54. Enfin, l'heure tournait...

    Il semblerait qu'Aidan soit un aimant à mauvaises remarques, mais dans le sens inverse. Peu importe qui lui parlait, cette personne s'attirait les regards foudroyants de toutes les jeunes filles qui passaient tout près, des regards qui en disaient long sur leur opinion à propos du sujet... Quelle immaturité. Aidan voyait d'ailleurs très bien qu'Enea était très sensible à propos de ces regards et des remarques désobligeantes qui venaient obligatoirement avec ceux-ci... Il se sentait impuissant: que faire? La seule solution aurait été de ne plus lui parler. Malheureusement pour tous deux, Aidan ne s'y résoudrait probablement jamais. Ces filles, ces péronelles idiotes et jacassantes, qui se montraient tellement méchantes avec la jeune fille, le laissaient pantois. Comment pouvaient-elles se montrer aussi idiotes?! Il voulait la protéger, mais ne savait pas comment. Cela le dégoûtait... D'autant plus que les regards agacés qu'il lançait à la ronde ne faisaient qu'augmenter le dépit de celles-ci, et Aidan était si peu subtil sur ce coup-là qu'Enea lui avait fait remarquer qu'il semblait de très mauvais poil, ce jour-là... L'Immortel s'était immédiatement excusé pour son comportement idiot, et s'était contenté de distribuer les regards noirs à la ronde, souhaitant qu'ils disparaissent tous six pieds sous terre. Quand le temps était venu, en cours d'Histoire du monde Contemporain, soit l'étude du XXe siècle, de bâtir des équipes pour un nouveau projet, comportant sur les causes de la Première Guerre Mondiale, Aidan s'était relevé de sa torpeur. Comment, faire des équipes? Normalement, il travaillait soit seul, soit avec Gabrielle, quand elle daignait se montrer en cours, appréciant beaucoup la compagnie... particulière de l'Immortelle. Néanmoins, lorsque l'enseignant prononça le mot équipe, le jeune homme sut immédiatement avec qui il se jumellerait, car il ne voyait aucune autre alternative possible que celle-ci, agréable rien qu'à y penser: Enea Bennett et lui allaient travailler ensemble. Il serait d'ailleurs intéressant de trouver cette excuse tendue sur un plateau d'argent afin de pouvoir passer davantage de temps avec la jeune humaine. Aussi s'était-il levé et, s'appuyant sur son bureau, lui avait demandé de se mettre en équipe avec lui. « Tu fournis la conversation et moi le café? » 17h00 pile. Irait-il toquer doucement à sa porte pour lui proposer de l'accompagner en voiture à la bibliothèque, en jurant main droite levée qu'il ne conduirait pas comme le malade qu'il était? Se levant avec une précipitation si grande qu'il en renversa une chaise, Aidan allait sortir quand il remarqua le simple appareil dans lequel il était vêtu... la vision d'un Aidan nu en figerait plusieurs, aussi résolut-il de retourner s'habiller en vitesse: pourvu qu'il ne la rate pas! Enea semblait être le genre de personne qui détestait arriver en retard, aussi avait-il décidé de lui aussi arriver à l'heure pile. Attrapant prestement un col roulé blanc qui avait néanmoins l'air gris quand on le comparait à sa peau ainsi qu'une paire de pantalons sombres, Aidan s'en fut, après avoir jeté sur ses épaules sa veste de cuir noire, usée et élimée. Il alla cogner à la porte de la jeune fille, mais comprit que c'était inutile: il n'entendait nullement sa douce respiration, seulement les ronflements de son frère, Evan, leur enseignant de littérature qui était également la soeur d'Enea. Fronçant les sourcils (quoi, déjà au lit à 17h00?!!), il tourna les talons, déçu, et entreprit de marcher jusqu'à la bibliothèque, qui se trouvait à environ 45 minutes de marche de l'hôtel Auschwitz. Lentement, il marchait très, très lentement, au rythme d'un humain.

    Il était 17h29 quand il poussa la porte de la petite bibliothèque de La Crosse, de bien meilleure humeur parce que de marcher dans le froid glacial lui avait permis de faire le vide dans sa tête et parce qu'il allait voir Enea. Aidan n'était pas idiot au point de se voiler la face: il savait bien que cette joie était seulement dûe au fait qu'il verrait la jeune fille, et cette pensée amena un sourire en coin à son visage. Les pensées de la jeune fille quand il lui avait proposé de venir travailler avec elle! Il aurait cru entendre les anges du ciel chanter hallelujah dans sa tête! Aidan avait retenu in extremis un rire. Il vit ses affaires à une table loin des autres, avisa son énorme anorak, un sourire en coin étirant la commissure gauche de ses lèvres. Quoi, elle n'avait pas décidé de porter la veste qu'il lui avait courtoisement laissée lors de leur première rencontre "officielle"? Étrange. Si peu de temps avait passé, et pourtant, tout semblait aller plus rapidement quand il était en compagnie d'Enea. Il l'avait rejointe alors qu'elle échappait un stylo. Quand elle releva la tête, elle le vit, immense tour de muscle qui la fixait d'un oeil quelque peu amusé, ayant vu la monstrueuse pile de livres qui menaçait de s'effondrer tant elle était colossale. « Salut ! Bonjour .. Bon après midi. Bonne soirée ? » Ses salutations étirèrent davantage le sourire en coin d'Aidan, qui se dit qu'il n'y avait qu'Enea pour saluer quelqu'un de cette manière. « Puisqu'il fait plutôt sombre dehors, je pencherais davantage vers bonne soirée, mais cela ressemble trop à un adieu pour que je le conserve. Je me contenterai donc de te dire bonjour, d'ailleurs celui-ci s'annonce déjà meilleur. » (je parle du jour, bien sûr ^^)

    Aidan tira une chaise rapidement, celle en face de la jeune fille, sachant pourtant très bien qu'elle aurait probablement préféré ne pas avoir à supporter son regard... gênant, dirons-nous? Avec grâce, une grâce qui était étonnante considérant sa silhouette plutôt imposante, il se glissa sans bruit sur la chaise, ses yeux toujours sur Enea. En guise de salut plus "officiel", il se contenta de toucher légèrement sa main du bout de ses doigts froids, souriant comme si c'était là le salut le plus normal et courant qui soit. Le contact avec la peau douce d'Enea ne le laissa pas indifférent, bien au contraire. Il retira sa main, bien qu'il aurait souhaité prolonger le contact avec sa peau de satin pâle. « Je suis venu toquer à ta chambre pour te proposer de t'emmener en voiture en conduisant à la médiocre vitesse de 80 à l'heure, mais tu étais déja partie. Et à en voir ces nouveaux hématomes, j'en conclus que tu as marché et que tu t'es cassé la figure au passage? » « Tu vas bien ? J'ai pris .. Un peu tout ce que j'avais chez moi, et j'ai pris tout ce qui était dans les allées, donc .. Voilà. Je ne sais pas trop comment ça se passe hm .. » Les yeux d'Aidan se tournèrent finalement vers les livres, et il pressa ses lèvres l'une contre l'autre. Il déposa deux verres de café qu'il avait ramassé en chemin, comme il l'avait promis en riant à la jeune fille. « Nous ne manquerons donc pas de documentation, puisque tu sembles une élève motivée. Voici le café, comme promis. » Et il lui tendit une tasse, encore fumante, de café vanille française, comme il l'avait vue en boire à quelques reprises. « Je n'ai jamais vraiment .. travaillé en groupe. Sur un projet à rendre. » Il sourit: voilà au moins un point qu'ils avaient en commun. « Je dois avouer que normalement, je fais soit mes travaux seul ou avec mon amie Gabrielle, et avec elle, cela se résume au travail impersonnel du "je fais cette partie, toi celle-là, on met tout ensemble le matin de la remise." (et ensuite... mais bon, Enea ne voulait pas savoir ces détails...) Alors je ne peux pas éclairer ta lanterne par rapport à cela. Néanmoins, je te propose de m'occuper de l'aspect du jeu des alliances très serrées et du nationalisme montant, puis que nous mettions cela en commun.. si ça te va, bien sûr? » Puis, souriant, il repoussa quelque peu les livres. « Cependant, je me dois d'admettre que de travailler n'est pas ma plus grande préoccupation pour l'instant. Comment s'est passée ta soirée d'hier? »
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Enea P. Bennett

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MessageSujet: Re: Goodbye Blue Sky [Aidan]   Goodbye Blue Sky [Aidan] Icon_minitimeMar 10 Fév - 15:21

    (Haha, tu me limites et après tu fais un truc super long ! Je vais me venger. XD)

    S'il comprenait, s'il savait combien sa présence seulement me rendait heureuse. Il y avait pourtant une très petite quantité de choses qui arrivaient à me décrocher un petit sourire, la littérature, la bonne musique .. Point. Je n'avais pas de passion particulière si c'était de me tuer les yeux sur les petites lettres calligraphiées, et je n'avais toujours aucune idée du métier que j'allais faire plus tard. Plus qu'un an de lycée en perspective pourtant, il faudrait bien que je me décide pour quelque chose. En même temps, je ne savais même pas si j'arriverais même à passer un entretien avec quelqu'un dans un bureau, puisque j'étais désespérément une personne qui ne savait pas fournir de bonne première impression. De part mon malaise premièrement, de ma façon médiocre de m'exprimer ensuite, de mes maigres compétences particulières .. A part de tomber par terre toutes les cinq minutes ? Je n'imaginais pas un patron assez masochiste pour pouvoir m'embaucher dans sa société, ne me restait plus que les métiers où j'étais mon propre boss. Aucune idée, vraiment. Mais sans partir dans le hors sujet, Aidan était donc une des nouvelles raisons qui faisaient le soleil plus brillant le matin en se levant. Pourtant, nous n'étions pas particulièrement proches, pas des amis de longue date ou quoi que ce soit, et je me surprenais parfois à vouloir sa présence plus que toutes les autres, même des personnes qui m'auraient paru et paru aux yeux des autres les plus importantes. J'étais une personne méchante, égoïste et tout simplement pitoyable, mais je me complaisais dans mon attitude idiote qui revenait le plus souvent ces derniers temps. En tout cas, on pouvait dire qu'en aucune manière, je ne regrettais d'être venue à La Crosse, pourtant une petite ville d'apparence si calme et si .. ennuyeuse. Ce que j'y recherchais pourtant était arrivé, et je n'étais pas prêt à laisser tomber cette opportunité pour moi de sortir de mon quotidien répétitif et de connaître de nouvelles sensations et sentiments. Qui étaient d'ailleurs très flous, dans mon esprit. Tout ce que je savais, c'était qu'en voyant son visage si magnifiquement resplendissant de perfection mon cœur se sentait obligé d'apporter beaucoup plus de sang à tous mes organes en augmentant sa vitesse de pompe, et que je rougissais d'une manière inquiétante et rapide. Que l'entendre parler me faisait me sentir à la fois bien, et à la fois idiote et honteuse de ne pas pouvoir susciter un tel intérêt qu'il suscitait à mon égard dans le sens inverse. Je devenais assez experte dans le fait de m'insulter moi même, et m'étonnait parfois d'être assez imaginative pour passer des dizaines de minutes à me trouver des défauts qui devaient lui paraître repoussant. Parfois, j'étais tellement méchante avec moi même que j'arrivais à me faire pleurer, si ce n'était pas pitoyable cela aussi.

    Je ne comprenais pas comment tous ses gestes pouvaient paraître aussi parfaits, sans qu'il ait l'air pourtant de s'y forcer. Alors que j'avais la capacité de paraître ridicule en pratiquement toutes circonstances, je ne pouvais pas l'imaginer agir de la même façon. Quoi que, même s'il pouvait copier en tout point mes attitudes qui étaient sujettes à des moqueries, j'étais sure que cela passerait pour mignon. Quelle injustice ! En fait, tous les mâles du lycée devaient se mordre les doigts de paraître toujours inférieurs à lui, qui faisait baver automatiquement tous les spécimens de sexe féminin juste en honorant un couloir de sa magnifique présence. Même si cela semblait être une des caractéristiques spécifique à ceux du 4e étage, et même si je n'avais eu l'occasion d'admirer que très peu de ceux-ci, il me semblait encore plus époustouflant que les autres. Mais cela était surement du au fait que je pouvais le côtoyer pratiquement tous les jours au lycée et que le pouvoir attractif qu'il exerçait sur ma personne était alors plus efficace. Un truc de ce genre là. Quant à moi, on pouvait affirmer avec certitude que je n'avais aucun pouvoir de cette sorte. En fait, si, j'en avais un, mais plutôt de répulsion. J'étais heureuse d'avoir déménagé dans une petite ville pommée avec un tout petit lycée, parce que je n'avais pas trop à m'en faire concernant les événements sociaux. A New York, il semblait que l'équipe administrative et professorale adoraient tous les genres de bals, et les garçons étaient obligés d'acheter pratiquement tous les mois des billets pour leur chère cavalière. Et qui se retrouvait toujours toute seule à chaque fois ? Moi. Aussi étrange que cela puisse paraître, par contre, on m'avait déjà proposé d'y aller, mais j'avais toujours refusé. Soit parce que la personne qui me le demandait était un idiot que je savais incapable d'être un minimum intéressant, pensée qui m'était quand même rare, soit je pensais qu'on se moquait tout simplement de moi, et je ne voulais pas rentrer dans leur petit jeu. Au final, je n'avais jamais porté la moindre robe de soirée de toute ma vie, et vous pouviez être sure qu'aucune ne passerait jamais dans ma garde robe. Par contre, je n'étais pas la fille qui se goinfrait de chocolats hors de prix devant un film à l'eau de rose et/ou un Walt Disney, mais plutôt du genre à m'enfermer dans ma chambre durant des jours avec des livres .. Mais fête ou pas, vous aviez raison. Dans ma ville natale, il n'était même pas question pour une fille de 16 ans de n'être jamais sortie avec un garçon, et inimaginable tout simplement de n'en avoir jamais embrassé un. Pas étonnant aussi que je ne pouvais pas avoir de conversation normale de filles. A La Crosse, je me faisais quand même moins de mouron, après tout, les filles étaient quand même moins superficielles.

    Je criais mentalement Hallelujah qu'il n'ait pas explosé de rire en me voyant, même si je ne l'avais, moi même, jamais vu être aussi démonstratif. J'avais l'impression qu'il s'amusait constamment de tous mes défauts, mais ça ne me dérangeait pas plus que ça, sur le moment tout du moins. Je l'amusais, il souriait, c'était le principal. Quand je rentrais chez moi, ce n'était plus la même chose, mais sur le moment, je ne pouvais laisser aucun sentiment négatif se profiler dans mon esprit. J'avais eu l'impression en partant de l'hôtel d'avoir oublié quelque chose, et j'avais eu envie de me taper la tête en me souvenant de ce qui avait bien pu m'échapper de l'esprit. Peut-être parce qu'inconsciemment, ce que je souhaitais faire ne me faisait pas vraiment plaisir ? Il fallait que je lui rende sa veste. Jouer la pauvre fille désespérée qui gardait les vêtements du garçon qu'elle adulait ne me plaisait pas trop, même si enfouir mon nez dans le tissu et sentir son délicieux parfum incrusté pouvait me redonner la pêche dans mes moments de déprime. Pas non plus question de porter la veste sur mon corps, ce qui était encore plus déplacé. Après tout, n'était-ce pas un cliché de série télévisée, ou de New Yorkaise dans le vent, de porter la veste de son bien aimé ? Il n'était pas mon bien aimé à proprement parlé, et il aurait pu se moquer de moi de penser que je pouvais le penser. « Puisqu'il fait plutôt sombre dehors, je pencherais davantage vers bonne soirée, mais cela ressemble trop à un adieu pour que je le conserve. Je me contenterai donc de te dire bonjour, d'ailleurs celui-ci s'annonce déjà meilleur. » Dieu, ce que mes salutations paraissaient banales à côté des phrases qu'il prononçait si légèrement et de manière fluide. Heureusement, je n'avais pas ris débilement, ou nerveusement, à la fin de ses paroles, et remerciait mentalement mes nerfs d'être assez solides. D'un côté, j'aurais voulu prendre cela comme « te voir me rend plus heureux », d'un autre côté, je ne pouvais me résoudre à croire à une pareille idiotie, et donc prenait le risque de le contredire mentalement. Comme je ne pouvais pas non plus me résoudre à ce qu'il mente, il fallait bien que j'accepte la vérité .. Et nous retombions alors dans un méchant cercle vicieux. Je priais mentalement pour qu'il arrête de me lancer des petits bouts de phrase de ce genre pour me dérouter encore plus et faire exploser mon cerveau de surchauffe.

    Le voir s'asseoir en face de moi m'envoya une bouffée de stress dans la poitrine et je retins un petit soupir. Il s'amusait vraiment à me voir perdre mes moyens. Alors que mon regard alternait entre le sol propre de la bibliothèque et les livres qui se trouvaient étalés sur la table, je sursautais imperceptiblement au contact des doigts glacés d'Aidan sur le dos de ma main. Je m'en voulais d'avoir cette réaction à chaque fois que sa peau entrait en contact avec la mienne, mais il me surprenait toujours. Et c'était froid. Très, froid. Pourtant, j'avais l'impression que des doigts chauds comme ceux des autres ne m'auraient pas procuré le même sentiment de joie au contact, et je laissais mes yeux par terre tandis que le sens de mon toucher se délectait. C'était vrai que cette salutation (si c'en était une ?) était autrement plus agréable que l'idée de lui serrer la main, aussi étrange que cette manière soit elle. Quand ce moment, durant lequel je retenais presque ma respiration, s'interrompit, je m'autorisais à relever un peu le regard histoire de le regarder un peu tandis qu'il me parlait, de peur de paraître quand même assez impolie. « Je suis venu toquer à ta chambre pour te proposer de t'emmener en voiture en conduisant à la médiocre vitesse de 80 à l'heure, mais tu étais déjà partie. » Je me maudissais mentalement de ne pas avoir saisi l'occasion de passer, quoi, dix à quinze minutes de plus avec lui et passait une main dans mes cheveux d'un air gêné. Oui, je sais, j'avais ce tic qui ne voulait pas s'en aller, et après, ce n'était pas comme s'ils pouvaient paraître plus décoiffés qu'ils ne l'étaient d'habitude, ces cheveux rebelles. « Et à en voir ces nouveaux hématomes, j'en conclus que tu as marché et que tu t'es cassé la figure au passage? » Je passais une main sur mon visage et blanchissait. Est-ce que ça se voyait tant que ça ? Zut. Je devais avoir l'air ridicule. « Oh, eh bien, désolée. Je suis partie en avance pour .. aucune raison valable, je l'avoue, oui. Et 80 à l'heure n'est pas une vitesse médiocre, imagines qu'un pauvre chat ait l'envie de traverser la rue lorsque tu y arrives, je doute que tu puisses t'arrêter avant de le transformer en bouillie. » Je poussais un soupir, en esquissant quand même un petit sourire. « Et ne te moques pas de mon équilibre instable. Je te jure que je fais des progrès .. Au moins à New York, il y avait suffisamment de personnes dans les rues pour me rattraper. Ici, c'est à peine si j'ai croisé quelques passants. »

    « Nous ne manquerons donc pas de documentation, puisque tu sembles une élève motivée. Voici le café, comme promis. » Quand j'étais partie dans une idée, il semblait qu'il fallait que j'aille .. Jusqu'au bout. C'est vrai qu'avoir oublié ne serait-ce qu'un petit ouvrage qui aurait pu nous aider m'aurait fait paniquer, et je me rendais compte de l'amont impressionnant de livres qui se trouvait désormais sur la petite table de bibliothèque. Ça allait être dur pour aller tout ranger ensuite, mais après tout, elle avait tout son temps. Ou presque. Je pris la tasse qu'Aidan me tendait poliment et, oubliant que la fumée indiquait forcement que le café était chaud, j'avalais goulument une gorgée du liquide qui avait don de me mettre dans tous mes états. Pour une fois quand même, j'évitais la catastrophe et, après m'être brulé la langue, au lieu de lâcher comme une débile que j'étais la tasse et me bruler de partout, je la reposais simplement sur la table avant de tousser et de rigoler. « Merci .. C'est chaud. » « Je dois avouer que normalement, je fais soit mes travaux seul ou avec mon amie Gabrielle, et avec elle, cela se résume au travail impersonnel du "je fais cette partie, toi celle-là, on met tout ensemble le matin de la remise." Alors je ne peux pas éclairer ta lanterne par rapport à cela. Néanmoins, je te propose de m'occuper de l'aspect du jeu des alliances très serrées et du nationalisme montant, puis que nous mettions cela en commun.. si ça te va, bien sûr? » Je hochais la tête bêtement au fur et à mesure de ses mots. Le mot Gabrielle ne tiltait pas dans ma tête, tout simplement parce que je ne voyais absolument pas à qui il pouvait bien faire référence, et la jalousie ne me passa même pas dans l'esprit. Même si ça me plaisait (beaucoup) de fréquenter Aidan, je n'allais pas me mettre dans tous mes états en entendant qu'il voyait d'autres personnes. Parce que, tout le monde voit d'autres tout le monde, non ? Et je ne voulais pas répéter le comportement des filles du lycée qui m'agaçait. « Oui, oui .. Ça me va » J'avouais ne pas me concentrer exactement sur le fond de ses paroles mais surtout sur le son si délicieux qui émanait de sa bouche. En fait, j'aurais très bien pu passer toute la nuit éveillée à faire le travail toute seule pour profiter de ce moment à deux pour parler d'autre chose, même si le silence était de mise, malheureusement, dans ce lugubre endroit.

    « Cependant, je me dois d'admettre que de travailler n'est pas ma plus grande préoccupation pour l'instant. Comment s'est passée ta soirée d'hier? » Je relevais la tête vers Aidan en fronçant les sourcils d'un air interrogateur. Ce que j'avais fait le soir précédent ? Grand effort de concentration et de mémoire. Surement ce que j'avais du faire comme tous les soirs, m'ennuyer, lire, me lamenter, m'ennuyer, penser, lire .. « Rien. Enfin rien de .. spécial. Pourquoi, j'aurais du ? » Je relevais mon buste. Après tout, s'il me posait cette question, c'était peut-être parce que j'étais censée avoir fait quelque chose. Alors, j'avais oublié. « Enfin je .. je ne sais pas. Et toi ? » Après tout, même si mes soirées n'étaient pas très intéressantes, je ne savais pas du tout à quoi il pouvait passer les siennes. Et ça m'intéressait, évidemment. « Ah oui, et aussi .. » Je levais les yeux au ciel, histoire de voir comment j'allais tourner la phrase. Et de ne pas avoir à croiser son regard. « Tu ne m'as toujours pas dit quelle était la plus .. importante de tes habiletés. » J'osais redescendre les yeux. « Après tout, je ne t'ai pas embêté pendant une semaine .. » Ce qui était absolument vrai. Et puis, je sentais bien que ça allait me triturer si je n'apprenais pas très rapidement ce dont il s'agissait.
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