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 IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea]

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Aidan G. Williams
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Aidan G. Williams


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MessageSujet: IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea]   IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea] Icon_minitimeDim 25 Jan - 16:00


Découvrez City Sleeps!


    Aidan avait pris l'étrange habitude de classer les gens qu'il rencontrait. Il les analysait par le genre de pensées qu'ils avaient non-seulement par rapport à lui mais également par rapport aux autres. Et il était tout de même étrange qu'il ressente autant de compassion pour les humains, ayant appris avec le temps une chose: ils se piquaient continuellement entre eux, comme s'ils ne pouvaient pas supporter d'être ensemble. Et pourtant, ils faisaient semblant de s'apprécier, faisaient comme si tout allait bien en une ébuache de faux-semblants riddicule. Ce qu'Aidan haissait le plus, c'était l'hypocrisie. Et bien sûr, il savait toujours quand quelqu'un lui mentait, ce qui facilitait sa tâche quand venait le temps de savoir à qui il pouvait bien accorder quelques minutes de son temps. C'était tout de même incroyable. Ces filles qui venaient l'aborder et qui inséraient de petits mensonges dans leurs beaux discours, ne pouvaient-ellle donc pas se contenter de dire la vérité? Et quand par la suite elles rentraient bredouilles, courtoisement congédiées par Aidan, et qu'elles racontaient des idioties à leurs amies, c'était honnête, ça, peut-être? Et après on se demandait pourquoi Aidan semblait aussi asocial, pourquoi il ne parlait pas aux autres. En fait, il avait décidé de n'entretenir une réelle conversation avec quelqu'un que si cette personne était honnête, las qu'il était d'entendre les mensonges et les vérités qui venaient les contredire dans les têtes de ses interlocuteurs. S'il n'avait pas souhaité converser avec Enea, il aurait simplement rapidement passé son chemin, voilà tout. Et maintenant, elle se mettait en tête qu'il voulait à tout prix s'en aller... C'était vrai et faux à la fois, mais certainement pas pour les raisons qu'elle aurait pu imaginer. Tiens, quelle tête ferait donc la jeune fille s'il lui balançait simplement : ton sang me fait horriblement envie et la mince frontière entre ta mort et ta vie est délimitée par ma volonté de ne pas te tuer, Enea Bennett...

    La pensée d'Enea le frappa. "... surement que ça devait être mon nouveau passe temps du moment. Jusqu'à ce que je m'aperçoive qu'Aidan était en fait un garçon comme tous les autres et qu'il m'aurait jeté comme une vieille chaussette, et que je revienne à ma triste vie habituelle..." Non, elle ne devait pas penser ainsi. Oui, les chances qu'il déguerpisse existaient et étaient très possibles, mais jamais pour les raisons qu'elle s'imaginait. Il aurait pu être blessé s'il ne gardait pas bien serrée la bride de ses envies et émotions, ce qui lui permettait de ne pas sauter à la gorge des humains mais lui donnait également cet air naturellement froid et mystérieux que déploraient les jeunes filles. Il semblait qu'elle revienne à la raison... Elle se posait des questins sur lui, sur son apparence. Elle avait tout faux, bien sûr, mais Aidan se dit que d'insérer un peu de crainte dans le coeur d'Enea Bennett serait une excellente idée pour sa survie. Car non-seulement devait-elle se méfier de lui-même, pourtant à ce moment-là en parfait contrôle, mais également de tous les autres membres de sa famille, surtout Eden et James. Particulièrement James qui, s'il voyait la jeune fille, n'en ferait qu'une bouchée. Et cela, l'Immortel ne le permettrait jamais. Il se mettrait entre lle et sa famille, mais il interviendrait, l'emmènerait au Brésil avec lui, ça c'était une idée... Mais c'était sans compter le pouvoir de traqueuse d'Eden.

    Il allait devenir fou, complètement patraque. Cette fille avait le don de mal interpréter ses signaux plus qu'évidents. Pour une fois qu'il désirait réellement parler avec quelqu'un, pour une fois que l'intérêt ne se limittait pas seulement à l'écoute accidentelle des pensées... Et il fallait bien qu'elle se méprenne sur ses intentions. Il ne la blesserait pas, ne l'attaquerait pas. Au pire, ma façon de conduire l'effraierait quelque peu, et ce serait bien "accidentel". Il fallait avouer qu'Aidan conduisait comme un dégénéré, mais il aimait la vitesse et puisqu'il possédait des réflexes surhumains, pourquoi ne pas s'en servir? Le vent lui fouettait le visage, et il était plus qu'heureux. Aidan était avec elle, sans risque que son odeur absolument délicieuse ne vienne lui chatouiller les narines, Dieu merci. Il aurait voulu qu'elle cesse de lui poser toutes ces questions auxquelles il voudrait mais ne pouvait pas répondre. Il conduisait, le silence l'emplissant, brisé seulement par le bruissement du vent qui ébouriffait ses cheveux ainsi que les pensées d'Enea, qui se demandait pourquoi il avait emprunté un plus long chemin. Et zut, elle l'avait mal interprété... Stupide Aidan, elle se disait à présent qu'au mieux, il était un obsédé qui allait la violer. Ses doigts se crispèrent sur son volant, et y creusèrent des sillons. Il se maudit, se serait donné un grand coup au visage s'il n'avait pas craint d'attirer son attention vers le volant à présent creusé de dix sillons parfaitement visibles: les doigts d'Aidan. Il devait absolument se calmer. Se calmer. Respirer. L'idée même que quelqu'un ne la touche dans ce sens le révoltait et le faisait bouillir de colère. Ses yeux si verts s'assombrissaient, il le savait. Pitié, qu'elle ne le remarque pas, priait-il...

      ENEA - Je ne vois pas comment tu pourrais .. effrayer, qui que ce soit. Je pense que si les gens ne t'abordent pas, c'est parce que tu peux sembler .. impressionnant. Tu dois te faire des idées. Il n'y a rien qui fait .. peur, chez toi.


    Il ne put retenir un léger rire quand elle lui dit que rien chez lui ne faisait peur... Il se retenait, ne fixait personne, ne montrait pas ses dents... Bref, il cachait tout ce qu'il y avait d'effrayant chez lui, et les gens l'évitaient tout de même. Si seulement elle savait... Si seulement Enea Bennett avait su qu'elle n'avait jamais été autant en danger. Chaque fois qu'elle le croisait, chaque fois qu'il respirait son odeur enivrante, des envies de meurtre le saisissaient, fracassantes, brutales, sanglantes. Elle n'avait aucune idée du danger dans lequel elle se trouvait, et décidément, le sentiment de peur devait lui être inconnu. Car les gens étaient mis mal à l'aise par ses dents trop blanches, il devait veiller à ne pas sourir trop largement pour ne pas faire peur aux autres. Ne comprenait-elle pas que si les gens avaient tendance à l'éviter, ce n'était pas seulement parce qu'il était grande et assez impressionant, mais également parce qu'ils étaient avertis par leur inconscient, qui leur hurlait de faire demi-tour, de ne pas l'approcher? Et ils avaient bien raison, ces humains... Même si étrangement, ce réflexe ne semblait pas fonctionner quand on parlait d'Enea Bennett. Elle devait être détraquée, voilà l'explication! Détraquée ou pas, il avait décidé de rester avec elle... Décidément, il devait être maso. Oui, complètement masochiste, de vouloir rester en la compagnie de quelqu'un qui le tentait délicieusement, une pauvre et fragile innocente qui ne se doutait nullement du danger qu'il représentait, assis qu'il était auprès d'elle comme si de rien n'était. Un sourire carnassier s'étira sur ses lèvres, dévoilant ses dents acérées, tandis qu'Aidan répondait à la jeune fille.

      AIDAN - Tu ne crois pas aux histoires qu'on se raconte le soir pour s'effrayer, n'est-ce pas?


    C'était une question qui n'exigait nullement de réponse, un simple commentaire fait ainsi de la voix la plus suave qui soit, émis par celui qui avait été créé pour devenir le Prédateur par excellence... Il ne voulait pas l'effrayer, souhaitait simplement la mettre en garde sans pouvoir lui révéler sa véritable nature: elle s'enfuirait en courant et il ne la reverrait que pendant la nuit, lorsqu'il se perchait sur son blacon et écoutait sa respiration paisible et régulière... Car il avait bien réalisé une chose: il ne souhaitait pas qu'elle parte, et ce, sous aucun prétexte... Qu'avait-elle, que faisait-elle, comment pouvait-elle possiblement l'enchaîner à elle aussi aisément! Aidan s'en serait tapé la tête sur son volant s'il n'avait pas eu peur de défoncer par le fait même sa voiture en entier. Et il continuait de conduire à des vitesses assez... phénoménales, tandis qu'il ne pouvait s'empêcher de la regarder: il était exactement comme un papillon de nuit attiré par la lumière. Et elle s'excusa pour cette question à propos de sa famille. Il continuait de conduire très rapidement, parfaitement à l'aise et maniant le volant avec habileté lorsqu'il la regarda dans les yeux, un minuscule sourire sur les lèvres, son classique sourire en coin.

      ENEA - Désolée, en fait. D'avoir posé cette question sur ta famille je suis .. idiote. Je ne savais pas ...
      AIDAN - Ne t'inquiète pas à propos de cela, mon passé est derrière... Tu ne pouvais pas savoir, après tout..
      ENEA - En tout cas, moi, tu ne m'effraies pas, si ça peut te rassurer.


    Il ne dit rien, ne bougea pas, continuant de la fixer. L'inconscience... Et pourtant, il était plus qu'heureux qu'elle ne le craigne pas, heureux et malheureux à la fois...
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Enea P. Bennett

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MessageSujet: Re: IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea]   IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea] Icon_minitimeDim 25 Jan - 18:18

    J'avais toujours été une fille à la fois extrêmement intolérante, et pourtant tolérante comme personne. Je ne savais pas en quelles circonstances ces deux côtés de moi se révélaient l'un après l'autre, mais je pouvais très bien ne pas cataloguer quelqu'un tout de suite selon les préjugés et apprendre à le connaître, tandis qu'il y en avait que je ne pouvais que classer tout de suite. Qui pouvait savoir que derrière la face maquillée de la pom pom girl qui couche à tout va et boit tout le temps il y avait .. une pom pom girl qui couche à tout va et boit tout le temps ? J'avais du mal à imaginer quelque chose d'extrême ment intéressant ou compliqué à propos de cette personne. Mais si elle se mettait à agir avec intelligence, alors peut-être que j'y prêterais plus attention. Ce qui était amusant, c'était que d'un côté, même étant extrêmement asociale, je me surprenais à aimer plus que tout les autres êtres humains. J'aimais la façon dont ils réagissaient, j'aimais analyser chacun de leurs mouvements et de leurs expression, j'aimais les entendre parler. Du moment que tout cela avait un minimum de sens et d'intérêt. Si je n'avais pas de gens autour de moi, je pense que je m'ennuierais. Seule sur toute une planète, je me suiciderais peut-être. Parce que ce n'était pas parce que j'avais un cercle très limité d'amis que ceux qui y étaient inclus n'étaient pas des personnes qui pour moi, représentaient une grande part de ma vie. Quand j'étais à New York, je n'avais pas vraiment ce genre de connaissances. On me reléguait toujours en cours avec le débile de service qui se retrouvait être, après longue discussion, quelqu'un de très intelligent. J'avais toujours remarqué que les personnes les plus intéressantes étaient les moins connues, et d'un côté, j'étais heureuse d'avoir plus de chances de pouvoir connaître ces gens là. Il semblait que ceux qui se ressemblaient s'assemblaient vraiment, car les bizarres restaient solitaires tandis que les populaires restaient entourés de monde. Ou l'inverse, les solitaires devenaient bizarres, et les gens entourés de monde devenaient populaires. Pour ma part, je pensais être née bizarre. Il était impossible que je me plaigne de ma condition, tout simplement parce que je trouvais ça totalement inutile et que de toute façon, si je souhaitais être populaire, je pense que je le pourrais. J'avais décidé d'apporter plus d'importance à la qualité qu'à la quantité et c'était .. bien. Je le pensais.

    Alors, je ne m'étais pas particulièrement fait d'idées sur Aidan lorsque je l'avais vu pour la première fois. Je n'avais fait que me rendre compte de ce que je pouvais voir et remarquer, comme je le faisais pour pratiquement tout le monde. J'avais bien fait des suppositions sur ses occupations, mais la plupart de mes idées n'étaient que des idioties que je m'amusais à m'imaginer pour m'occuper. D'ailleurs, l'idée qu'il ait à faire avec des activités louches, dangereuses ou illégales s'estompait petit à petit de mon esprit, car je le trouvais de plus en plus incapable de faire tout ce qui aurait pu être méchant. En fait, dans mon esprit, il était incapable même de faire mal à une mouche, même par inadvertance. Ma curiosité ne s'estompait néanmoins pas, j'avais juste peur de poser plus de questions qui pourraient le gêner, pas besoin de refaire une bourde comme avec celle de ses parents.

    Je jetais de temps à autre des regards vers Aidan. C'était étrange. J'avais peur d'avoir fait remonter des souvenirs horribles à cause de ses parents, remarquant qu'il ne cessait de changer d'attitude, de se crisper et de se décrisper sur son volant. Mais le vent m'arrivant rapidement en pleine figure, je n'avais pas vraiment le temps d'analyser tous ses mouvements. Je n'étais jamais monté à l'arrière d'une moto avec la visière du casque ouverte, mais je me doutais que la sensation devait être absolument la même. Mes yeux souffraient et des larmes se glissaient parmi les cils .. Ma mère serait morte sur le champ de me savoir dans une décapotable, avec un garçon qui plus est. Aidan conduisait en plus à une vitesse plus que rapide, je le soupçonnais d'aller au double de la limite, sans vraiment avoir l'air de regarder la route. Non, en fait, il me fixait, ce qui avait pour don de me rendre incroyablement stressée. Et s'il fonçait dans un arbre sans faire attention ? Oh et puis, il irait tellement vite que je serais morte avant de m'en être rendue compte. L'idée me stressait néanmoins, je trouvais ça beaucoup mieux d'être assassinée que tuée dans un stupide accident de la route. Surtout que dans ce cas, il mourrait surement avec moi, et que je m'en voudrais d'enlever au monde quelqu'un comme lui qui devait faire des milliers d'heureuses rien que par sa beauté.

    Je ne compris pas le rire qui accompagnait mes paroles. Je ne comprenais jamais ses rires de toute façon. Pire, je ne comprenais rien de lui. Ce que ça pouvait m'agacer. « Tu ne crois pas aux histoires qu'on se raconte le soir pour s'effrayer, n'est-ce pas? » Je restais silencieuse, interloquée. Je ne voyais pas ce que ce genre d'histoire venait faire ici, et pourquoi il y faisait allusion. Dieu ce que tout ce qu'il faisait était difficile à expliquer et analyser, et si mes mains n'étaient pas accrochés de part et d'autre de mon siège de peur de m'envoler à cause de la vitesse, je me serais surement arraché les cheveux. Est-ce qu'il se prenait véritablement pour un monstre ? Moi même, j'avais tendance à croire un peu tout ce qu'on me disait. Alors, lorsque ma mère, plus jeune, me racontait des contes de fées, je ne pouvais m'empêcher d'agir comme ce que l'on racontait dans les livres. Ce qui ne faisait que me rendre plus folle encore. Je ne voyais pas vraiment à quoi il faisait allusion, et vu le ton qu'il prenait, je me doutais qu'il ne devait pas penser à des fées ou au père Noël. C'est vrai que j'avais tendance à avoir un peu peur de toutes les créatures maléfiques même imaginaires. Le seul qui me venait à l'esprit en le regardant était le vampire, bien sûr, et cette idée m'était déjà passé par la tête, mais c'était tout simplement absurde. Et puis, selon la légende, ces créatures ne pouvaient même pas sortir au soleil .. Ah, je n'en pouvais plus, il avait le don pour me rendre complètement folle et me faire penser à n'importe quoi. Il devait surement avoir dit quelque chose qui lui passait par la tête et qui n'avait absolument aucun sens.

    « Ne t'inquiète pas à propos de cela, mon passé est derrière... Tu ne pouvais pas savoir, après tout.. » Je me contentais de baisser la tête vers mes pieds, surtout pour ne pas avoir à croiser son regard qui avait le don de me déstabiliser. J'aurais bien voulu lui crier d'arrêter de me fixer de cette manière mais je n'avais pas envie de paraître impolie. Cherchait-il quelque chose dans mon apparence de particulier ? On aurait dit qu'il me fixait comme si j'avais une malformation. Si ça se faisait, j'en avais une dont je ne m'étais pas aperçue et .. ridicule. Il ne fallait pas que je tombe dans la paranoïa. Je me contentais de me redresser sur mon siège avec tant de bien que de mal, tandis que l'air me fouettait les cheveux avec autant d'insistance. J'étais bien heureuse d'avoir peu mangé le matin même, car j'aurais surement repeint les sièges d'une couleur beaucoup moins attrayante. « Tu roules toujours à une vitesse pareille ? » Il fallait bien que je profite du temps qui me restait pour profiter du timbre de sa voix. « Je crois que ça me rassurerait si tu .. regardais au moins devant toi. » Je fronçais les sourcils et osait un regard dans sa direction pour me faire comprendre, et rivait mes yeux alors sur la route qui s'étendait devant nous. « J'aimerais bien que tu .. m'ôtes un doute de la tête » J'exprimais un petit rire nerveux et osait détacher un de mes bras pour le passer dans mes cheveux. Au moins, je n'avais pas à affronter son regard et à me dégonfler à la dernière minute. « A mon hôtel il y a .. Des personnes. Assez étranges, en fait, que j'ai croisé .. une fois, ou deux. » Je jetai un rapide coup d'œil à Aidan pour voir sa réaction et continuait, après m'être mordu la lèvre « Je sais que c'est idiot mais .. Vous vous ressemblez beaucoup. Et je me demandais si .. Tu les connaissais. Ou s'ils avaient un lien avec .. toi » J'espérais ne pas avoir débité trop d'idioties et attendait, mon cœur s'accélérant.
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Aidan G. Williams
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MessageSujet: Re: IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea]   IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea] Icon_minitimeMar 27 Jan - 2:48

    Était-elle seulement consciente d'à quel point il avait à présent l'impression d'évoluer autour d'elle. Il ne voulait pas l'admettre, ne lui dirait pas, s'en voulait énormément. Ne voyait-il donc pas, l'idiot, que la chose la plus intelligente à faire aurait été de simplement s'en aller quand elle l'avait bousculé? Il était masochiste, c'était définitif. Il conduisait encore et toujours comme un malade, et sentait les pensées d'Enea lentement mais sûrement se diriger vers la peur. Cependant, elle n'avait nullement peur de l'Immortel mais plutôt de la vitesse à laquelle ils se déplaçaient. Selon les cadrans de son tableau de bord, ils frôlaient les deux cent kilomètres à l'heure. Amusant, c'était presque trois fois la limitte permise. Il n'avait jamais pu s'en empêcher: lorsqu'il attrapait le volant, il accélérait naturellement, comme un réflexe par rapport à ce besoin latent de liberté qui bouillait toujours dans ses veines glacées et vides. Dès qu'il s'asseyait et qu'il attrapait le volant de la voiture, c'était un réflexe naturel: il appuyait sur la pédale d'accélération, sentant sous lui et tout autour le puissant moteur ronronner. Sentant l'angoisse de la jeune fille et surtout ses supplications qu'elle lui fit d'un ton désespéré qu'il finit par ralentir quelque peu, abaissant sa vitesse à environ 120 kilomètres à l'heure, encore respectable, mais bien plus lent. Aidan consentit à ralentir, mais il ne la lâchait tout de même pas du regard, puisque cette éventualité le faisait frémir d'avance.

      ENEA - Tu roules toujours à une vitesse pareille ? Je crois que ça me rassurerait si tu .. regardais au moins devant toi.
      AIDAN - Je suis désolé. Oui, je roule toujours à une vitesse pareille... je ne peux pas m'en empêcher, pardon... (petit rire amusé) Je n'ai pas exactement l'habitude de voyager en voiture avec quelqu'un d'autre, si tu veux savoir la vérité.


    Il ne pouvait pas s'empêcher de rire doucement, car les pensées qu'il entendait dans sa tête étaient plutôt... déroutante. Pensait-elle toujours de cette manière? Rapidement, un flot continu de pensées qui sortaient et défilaient sans même qu'elle semble s'en rendre compte... elle sautait comme une puce d'un sujet de réflexion à l'autre, y revenait sans sembler le moindre du monde égarée. En fait, il ne savait pas du tout comment elle faisait. Comment pouvait-elle possiblement ne pas se perdre là-dedans? La première fois qu'il l'avait vue, mis à part cette odeur si incroyablement tentante, il l'avait fixée la bouche ouverte, ébahi. Il ne comprenait pas, et s'il y avait bien une chose qu'Aidan Williams détestait, c'était bien ne pas comprendre. Pourquoi donc ne pouvat-il pas s'empêcher de la fixer? Elle finirait bien par être extrêmement mal à l'aise, et ce n'était pas ce qu'il voulait. Elle était si belle, pourtant, avec sa peau de neige, ses cheveux si sombres et ses grands yeux noisette qui semblaient remplis de toutes les interrogations du monde, ainsi que d'une curiosité dévorante. S'il avait été du genre à tout dire du premier coup, Aidan lui aurait dit que s'il ne détournait pas le regard, c'était simplement parce qu'il ne pouvait simplement pas s'y résoudre. C'était étrange à dire ainsi, mais l'Immortel aimait la regarder, contempler ses réactions, la manière dont elle fronçait comiquement le nez à la cantine, le midi, quand la jeune fille sentait son repas. Il aurait bien pu lui dire "Je suis désolé de t'avoir effrayée, je vais ralentir. Cependant, ne t'attends pas à ce que je détache mon regard de toi." Cependant, c'était le genre de chose qu'Aidan gardait pour lui-même, seul auditoire de ce qu'il pourrait ou ne pourrait pas révéler de ses pensées troublées. Enea était étreinte d'un sentiment d'inquiétude pourtant bien injustifié, puisque peu importe la vitesse à laquelle il irait, Aidan ne provoquerait jamais d'accident, ses réflexes étaient trop extraordinaires pour qu'il fasse une erreur aussi idiote. La jeune fille semblait avoir un réservoir inextinguible de questions à lui poser. Il retint un soupir, puisqu'elle les interprétait de la mauvaise manière, et l'écouta avec attention, prenant son temps pour lui répondre: que pouvait-il révéler, que devait-il cacher?

      ENEA - J'aimerais bien que tu .. m'ôtes un doute de la tête... A mon hôtel il y a .. Des personnes. Assez étranges, en fait, que j'ai croisé .. une fois, ou deux. Je sais que c'est idiot mais .. Vous vous ressemblez beaucoup. Et je me demandais si .. Tu les connaissais. Ou s'ils avaient un lien avec .. toi.


    Les dents d'Aidan se serrèrent en un étau d'une force à faire s'écrouler un mur. Voilà la question qu'il aurait pu éviter s'il avait vraiment été aussi intelligent que ses enseignants le prétendaient: en fuyant son regard, en fuyant sa présence. Mais Aidan Genesis Williams s'était révélé être un crétin en ne sachant pas résister à la tentation que lui offrait la jeune fille, de parler avec elle, d'en apprendre davantage à propos d'elle. Mais à présent qu'elle avait posé la question fatidique, l'Immortel regrettait amèrement son manque d'intuition: mais bien évidemment que cette petite humaine allait le questionner quand ils seraient ensemble seuls, ahh! Le jeune homme s'en serait défoncé la tête sur un mur. Que pouvait-il lui dire? Différentes options déroulaient dans sa tête à la vitesse de l'éclair: détourner la tête et ne pas répondre, dévier très rapidement le sujet de conversation, provoquer un accident de voiture -mais il bousillerait sa voiture, alors...- , lui dire que non, ils n'étaient pas du tout reliés ou encore prétendre ne pas savoir de quoi elle parlait... Il envisagea également de lui dire qu'ils étaient une organisation du crime, des étudiants en vacance, mais tous les scénarios plausibles semblaient à la fois idiots et boiteux. Et puis d'un autre côté, le jeune homme n'avait nullement envie de mentir à cette jeune fille si douce et si naive. Doucement, il tourna à nouveau sa tête vers elle, sachant bien qu'elle remarquerait immédiatement que ses iris étaient passés du vert le plus pur à une couleur noire d'obsidienne. Tant pis, il ne lui dirait pas la vérité, mais une simple mise en garde. Ses yeux étaient alors suppliants, les yeux d'un homme en train de brûler... L'Immortel espérait ne pas l'effrayer avec son regard quelque peu désespéré. Ça y est, Enea allait le prendre pour un fou...

      AIDAN - Je sais que la ressemblance est assez ... frappante. Mais je ne suis pas comme eux. Je n'ai jamais été comme eux. Enea Bennett, retiens ceci: ne t'approche pas d'eux. Ne t'approche pas d'eux, ce serait la chose la plus létha...stupide que tu pourrais faire. Je t'en supplie, ne t'approche pas d'eux. Reste loin, ne les laisse pas entrer en contact avec toi.

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Enea P. Bennett

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MessageSujet: Re: IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea]   IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea] Icon_minitimeMar 27 Jan - 21:03

    Je n'étais pas fan de sensations fortes. Mais alors, pas du tout. J'étais toujours celle qu'on excluait des sorties à la fête foraine ou aux parcs d'attraction, tout simplement parce que je refusais toujours même de monter dans les petits manèges type dessins animés de Disney. En fait, tout ce qui bougeait par une action mécanique ne me mettait nullement en confiance, et je me voyais plutôt voyager en calèche tirée par deux beaux chevaux que dans une grande bagnole qui roulerait à 200 à l'heure. D'ailleurs, je n'avais jamais cru atteindre une telle vitesse, et j'aurais cru ne jamais le faire si seulement je ne me retrouvais pas à l'instant sur la place passager en compagnie d'un conducteur que je qualifierais de totalement inconscient s'il s'agissait de quelqu'un d'autre, mais je ne me permettais pas de surnommer Aidan de cette manière. Peut-être que c'était une faute, mais j'avais l'impression que de toute façon, il ne m'arriverait absolument rien et que je pouvais être totalement rassurée, comme si le danger n'existait pas dans la petite bulle que j'avais pris soin de créer autour de nous deux. Quelle erreur, je le savais bien. Je n'étais pas non plus totalement folle et la vitesse à laquelle nous allions me semblait beaucoup plus que rapide, ce qui eut le don de me mettre mal à l'aise. Maintenant qu'il avait baissé, j'avais l'impression que tout allait bien. Même à 120 kilomètres heure qui, je devais l'avouer, était une vitesse à laquelle je ne m'étais jamais déplacée dans ma vie auparavant. « Je suis désolé. Oui, je roule toujours à une vitesse pareille... je ne peux pas m'en empêcher, pardon... » Je ne pu m'empêcher de sourire à mon tour lorsque son rire cristallin arriva jusqu'à une oreille, caressant doucement mes tympans comme une fourrure l'aurait fait sur ma peau. Pardon, pardon, j'aurais pu lui accorder le pardon pour toutes les choses qu'il aurait pu faire. Je me sentais même honteuse de l'avoir pratiquement forcé à s'excuser auprès de moi, alors que je n'aurais pas du avoir de raisons de m'inquiéter. « Je n'ai pas exactement l'habitude de voyager en voiture avec quelqu'un d'autre, si tu veux savoir la vérité. » Je me sentais à la fois fière et honteuse face à sa révélation. Et aussi, un peu déconcertée .. Un peu de tout en fait, comme pratiquement à chacune de ses remarques. J'avais du mal à croire que les filles ne s'invitaient pas régulièrement sur un des sièges moelleux de sa classe décapotable, mais je me retenais de faire le moindre commentaire. Après tout, je me sentais quand même flattée par sa phrase, même si je n'aurais peut-être pas du. A moins que ce soit l'effet escompté. Il faudrait que j'arrête de me poser des questions.

    Ne connaissant absolument pas le chemin qu'il empruntait, il semblait que ma connaissance de la ville s'arrêtait du chemin le plus direct de l'hôtel à l'école, ainsi que de l'hôtel à la bibliothèque, je ne pouvais pas me donner une limite de temps concernant l'heure à laquelle j'allais devoir rentrer penaude, seule, dans ma chambre. Si ça se faisait, c'était surement la dernière chance que j'aurais de lui parler. Qui pouvait assurer avec certitude qu'il m'adresserait encore la parole avec ce soir là ? Je ne disais que des idioties et agissait comme une simple d'esprit. J'avais même peur de fondre en larmes et de pleurer toute la soirée qui allait suivre, peut-être en train de me questionner sur la véracité des faits qui s'étaient produits, et l'espoir que des épisodes de ce genre arrivent encore. Je fondais en larmes pour un rien, j'en avais, malheureusement, bien trop conscience. J'inquiéterais mon frère pour rien, et ça ne ferait que renforcer la culpabilité que je pouvais ressentir à faire souffrir tous ceux qui m'approchaient de près ou de loin, psychologiquement ou physiquement. Je devais surement aimer être l'héroïne d'un récit mélodramatique, et l'imagination des pires scénarios qui pouvaient arriver devaient contribuer à ma folie perpétuelle. Le pire, c'est que je pouvais réagir avec la même indifférence à l'idée d'aller m'écraser contre un arbre que de renverser un verre d'eau sur mon sweat shirt, comme je pouvais agir il me semblait comme un martyre. L'importance était quelque chose que j'avais du mal à contrôler, il me semblait bien, et ma vie pouvait tourner à des moments autour d'une chose presque insignifiante, comme je pouvais totalement passer à côté de choses qui auraient du marquer un tournant. La chose, que je ne trouvais bien évidemment tout sauf insignifiante, était Aidan Williams, peut-être parce que tout ce qu'il pouvait dire ou faire me remplissait de bonheur. Et me rendait en tous points encore plus curieuse.

    Ma question, qui ne me semblait pas si compliquée que ça, sembla marquer un gros blanc. Peut-être que j'avais vraiment une raison de me poser des questions, finalement, et que toutes mes hypothèses saugrenues n'étaient pas si idiotes que ça. Parce qu'il pouvait répondre par oui, ou par non, et il ne répondait pas. Bien que le laps de temps était très court d'un œil totalement objectif, il me parut durer de longues minutes tellement je pouvais être angoissée. Avais-je encore une fois fait une bêtise ? Peut-être que justement, ils étaient membres de sa famille et étaient mis en froid, qu'un terrible accident leur était arrivé et .. J'étais idiote, juste pour satisfaire mon insatiable curiosité je devais le faire souffrir à chaque instant. Je lui aurais bien crié de me faire mal en retour pour que la balance retrouve son équilibre, mais il semblait que je n'avais pas subi assez de malheurs dans ma vie pour que je puisse être triste à les imaginer. Alors que j'énumérais les différentes sortes d'excuse que j'allais bien pouvoir lui sortir, il tourna rapidement la tête vers moi, ce qui me poussa à l'observer également. Je frissonnais, la couleur de ses yeux avait encore changé. Je n'y avais pas vraiment fait attention les autres fois où j'aurais pu le remarquer, tout simplement parce que je pensais à des effets de lumière qui pouvaient faire paraître ses yeux angéliques encore plus beaux de différentes façons. Comment la lumière pouvait créer un changement de teinte si rapidement ? La question resta en suspens dans mon esprit, tout simplement parce que je ne voyais aucune hypothèse plausible et qui ne partait pas dans le domaine du surnaturel pour l'expliquer. J'étais peut-être tout simplement folle, mais alors que la lueur des yeux me paraissait les précédentes fois assez apaisantes, leur couleur foncée me donna un coup dans la poitrine. Stress, peur, anxiété, peut-être sinon tout simplement tristesse. En tout cas, je me sentais terriblement mal et pratiquement nauséeuse d'avoir peut-être l'avoir rendu dans un tel état juste à cause de mes questions stupides, et ouvrait la bouche pour m'excuser en vitesse avant qu'il prenne lui même la parole. Je m'attendais, avec sa politesse naturelle, à ce qu'il m'explique qu'il ne voulait pas vraiment en parler ou quelque chose de ce genre, et sa réponse m'inquiéta plus que tout.

    « Je sais que la ressemblance est assez ... frappante. Mais je ne suis pas comme eux. Je n'ai jamais été comme eux. Enea Bennett, retiens ceci: ne t'approche pas d'eux. Ne t'approche pas d'eux, ce serait la chose la plus létha...stupide que tu pourrais faire. Je t'en supplie, ne t'approche pas d'eux. Reste loin, ne les laisse pas entrer en contact avec toi. » Je restais un moment immobile, le temps d'assimiler toutes les informations avec le peu de neurones qui daignaient s'occuper de la décortication de la phrase insensée qu'Aidan venait de prononcer. Première information capitale à traiter : Il les connaissait. J'avais donc raison, ce qui, dans un sens, m'apaisait. Le fait de voir des « Aidan » partout n'était donc pas juste une obsession de ma part, même si je pensais fort certainement qu'une partie devait être vraie. Ensuite, qu'entendait-il donc bien par « je ne suis pas comme eux » ? Et puis d'ailleurs, qui était « eux » ? Je n'avais toujours pas la réponse à ma question pratiquement capitale, mais je devinais fort aisément que leurs activités ne devaient avoir rien à voir avec les coloriages ou la confection de colliers de pâtes. Je devais avouer que ses avertissements semblaient vouloir rebondir de mes oreilles pour partir dans l'air, et que mon cerveau ne voulait absolument pas suivre ces conseils, bien que sa voix angélique aurait pu m'en persuader. Que je n'approche pas d'eux .. C'est sur que je pouvais le faire. Après tout, à l'origine, ce n'était pas vraiment ces personnes qui étaient venues vers moi, comme moi je n'étais jamais venue vers eux. C'était ce qu'on appelle croiser, ce qui arrivait régulièrement lorsqu'on .. Que je réfléchisse .. Habitait exactement le même hôtel. Néanmoins, je ne me sentais pas prête à suivre des indications d'un garçon, aussi fascinant soit-il pour moi, que je connaissais à peine, sans qu'il me donne la moindre explication. Ça me rongerait, et il n'était pas dit que j'agisse encore plus stupidement que ce que j'aurais bien imaginé avant qu'il ne prononce ces phrases. « Aidan .. » Ses prunelles me fixaient intensément, et je n'avais pas le courage de le contredire. « Oui, d'accord. »

    Non, non, non ! Qu'est ce que je faisais ? Est-ce que je mentais ? Oui. Effrontément, même. Pourtant, ce n'était pas ce que je voulais faire sortir à l'origine de ma bouche, et il semblait que ça m'était venu tout naturellement. Pourtant, j'étais la pire, mais vraiment la pire menteuse qui pouvait exister sur Terre. Il semblait que d'habitude, tout mon corps me trahissait, ainsi que ma voix. Là, je l'avais dit presque naturellement, mais son regard perçant me fit immédiatement regretter cet écart. Sachant que je ne pourrais continuer à parler, soit en bégayant, soit en racontant toute sorte de mensonges, si je me plongeais encore dans le noir de ses yeux, je reportais mon attention sur la route. « Mais .. » Je prenais une grande respiration, sans faire attention. L'air glacé qui s'engouffra dans ma gorge vint la chatouiller, et je toussais alors pendant quelques dizaines de secondes sans pouvoir m'arrêter, avant de reprendre mon souffle. « Pardon. Mais tu .. n'as pas le droit de répondre comme ça. Je ne peux pas éviter un danger possible dont je ne connais même pas la raison ! » Je fronçais les sourcils, cherchant à ôter l'image d'Aidan dans mon esprit qui pourrait me déstabiliser dans mes paroles pour uniquement me concentrer sur ce que je pensais. « Désolée si j'ai l'air d'un .. gamin, qui attend sa récompense. Mais j'ai finalement posé une question qui me turlupinait depuis un bout de temps, et je n'obtiens qu'une réponse dans le vague et des interdictions. Tu aurais pu tout simplement .. éviter la question, si tu ne voulais pas me répondre. Ou me mentir, je m'en fiche, maintenant, je ne vais pas pouvoir me sortir ça de la tête » Je passais une main dans mes cheveux avec un soupir, et osait enfin me retourner vers lui. « Je ne demande pas la lune, si ? Tout ce que je veux, c'est comprendre. » Je m'arrêtais un instant, avant de reprendre. « Ce que tu dis m'inquiète. Mais si tu me dis la vérité tout ce qui va changer c'est .. que je saurais. Et que j'aurais moins d'interrogations »
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Aidan G. Williams
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MessageSujet: Re: IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea]   IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea] Icon_minitimeDim 1 Fév - 7:33

    S'il y avait bien une chose qui agaçait d'ordinaire Aidan, c'était les questions. Les gens autour de lui semblaient toujours extrêmement pressés de lui poser mille et une questions continuellement, comme s'ils n'en avaient jamais assez, comme s'ils ne se fiaient pas à eux-mêmes afin de tenter de découvrir ce qu'Aigan Genesis Williams pouvait bien cacher. Ils voulaient toujours tout savoir, ces humains... d'ou tu viens? Tu as de la famille, ici? Dis-moi.... t'as une petite amie? Cette question revenait d'ailleurs beaucoup plus souvent que les autres, à son grand agacement. En général, il répondait une idiotie du genre désolé, mais je ne me sens pas encore prêt émotionnellement pour m'engager dans une relation... Malheureusement, cela charmait les filles davantage, alors il avait fini par opter pour un oui, je suis occupé, alors qu'il ne l'était bien entendu nullement. Et pourtant, son coeur n'était pas incapable d'aimer, loin de là... mais comment aimer quelqu'un de sa race qui ne le comprenait pas, qui ne respectait pas son choix d'être resté "végétarien"? Et d'un autre côté, comment possiblement aimer une humaine, si fragile, si cassable, si... Mortelle. La mort. C'était un sujet auquel Aidan ne songeait jamais véritablement, mais depuis qu'il était en contact avec tous ces humains, il n'avait pas tellement le choix, il fallait l'avouer... La mort, il ne la comprenait pas vraiment. Comment une conscience pouvait-elle s'éteindre si rien ne se perd, rien ne se crée? Tout se transformait dans la nature, un grand scientifique l'avait dit... Alors ce concept de mort laissait Aidan pantois. La seule possibilité qu'il pourrait y avoir que l'Immortel meure était si un autre Immortel décidait de le tuer. Et puisqu'il voyait dans les têtes des gens... Il y avait bien peu de chances pour que cela arrive. Et tandis qu'il regardait Enea, il prit conscience du terrible contraste qu'il y avait entre eux: il était un monstre, elle était une humaine. Il vivrait éternellement, et elle mourrait dans quelques dizaines d'années à peine... quel gâchis. Il ne pouvait pas gâcher sa vie en lui imposant quelqu'un qui resterait éternellement jeune alors qu'elle finirait par dépérir et mourir... Il ne pouvait pourtant pas se résoudre à s'en aller. Quel idiot, vraiment.

      ENEA - Aidan .. Oui, d'accord. Pardon. Mais tu .. n'as pas le droit de répondre comme ça. Je ne peux pas éviter un danger possible dont je ne connais même pas la raison ! Désolée si j'ai l'air d'un .. gamin, qui attend sa récompense. Mais j'ai finalement posé une question qui me turlupinait depuis un bout de temps, et je n'obtiens qu'une réponse dans le vague et des interdictions. Tu aurais pu tout simplement .. éviter la question, si tu ne voulais pas me répondre. Ou me mentir, je m'en fiche, maintenant, je ne vais pas pouvoir me sortir ça de la tête ... Je ne demande pas la lune, si ? Tout ce que je veux, c'est comprendre. Ce que tu dis m'inquiète. Mais si tu me dis la vérité tout ce qui va changer c'est .. que je saurais. Et que j'aurais moins d'interrogations.

    Aidan avait senti toute la tension présente en son corps de marbre se relâcher dès que la jeune fille lui avait dit qu'elle acceptait sa demande bien normale. Il fallait cependant avouer que l'Immortel avait été royalement surpris par la réponse d'Enea Bennett. Pourquoi? D'après ce qu'il avait compris de cette jeune étudiante, elle était tout sauf obéissante. Timide, facilement embarrassée, oui, mais surtout curieuse. Et en général, les gens curieux sont très rarement obéissants... Ce qu'il réalisa, c'était que son apparente perspicacité n'était nullement due à son pouvoir si particulier de résonnance. Elle avait menti par réflexe, inconsciemment, sans même penser aux mots qui avaient franchi sa bouche. Et lui s'était illuminé, tout heureux qu'elle ne cherche pas à en savoir davantage. Cependant, rien n'était jamais aussi simple avec les humains, surtout pas avec celle-ci... Aussi quand elle lui dit que selon elle, il n'avait nullement le droit de lui cacher cela, Aidan sentit une bouffée de rage lui monter au coeur. Se calmer. Il fallait désespérément qu'il se calme. Caaaaalme toi, Aidan. Du calme. L'Immortel respirait par grandes bouffées l'air, ne regardant plus la jeune fille, concentrant plutôt son regard d'un noir d'onyx sur la route, craignant que peut-être dans un accès de rage il ne puisse la blesser quand elle entrerait dans son champ de vision. Aidan avait toujours eu un contrôle exceptionnel sur sa personne, mais toutes les normes qu'il avait soigneusement établies ne semblaient plus du tout s'appliquer quand cette jeune fille se trouvait près de lui. Aussi à l'instant même, malgré toute sa volonté et son contrôle de soi, il n'aurait su dire si Enea Phoenix Bennett allait un jour revoir sa chambre d'hôtel. Une part de lui s'en désolait tandis que l'autre, le monstre, rugissait de joie dans sa poitrine de marbre, pâle, douce, dure, glacée...

      AIDAN - Enea Phoenix Bennett, sache une chose. Je ne mens jamais. Et je ne voulais pas sembler d'une assez grande discourtoisie pour me permettre de ne pas te répondre. La discourtoisie m'insupporte, et je ne souhaitais pas que tu en sois victime. Donc non, je n'aurais absolument pas pu détourner cette question qui te turlupinait depuis un moment. Tu veux comprendre, tu veux savoir, comme le fou qui regarde la lune tandis que le sage lui hurle de ne pas poser les yeux sur elle. Mais comme tous les autres, tu tiens absolument à savoir, et j'en suis sincèrement désolé, mais tes réponses ne viendront pas de ma bouche.

    Il se tut, la laissant peut-être réfléchir à ces paroles qu'il venait de dire, mais Aidan ne se faisait pas trop d'illusions quant à son potentiel de réflexion à propos d'un sujet quand ce dernier avait justement piqué sa curiosité. Il aurait voulu s'arrêter. S'arrêter là, sur cette route que personne ne fréquentait, loin de la civilisation, rue bordée de deux rubans verdoyants de forêt, et la faire sortir. Dans ses fantasmes les plus fous élaborés à propos de son sang, il l'inviterait à sortir. Et elle, naive petite humaine, le suivrait, car elle sentirait bien cette trace de danger mais elle voudrait en savoir plus. Et tandis qu'Enea lèverait ses grands yeux noisette vers lui, il sourirait, lui promettant que cela ne ferait mal qu'un petit instant, avant d'imprimer un mouvement de rotation à sa tête si frêle afin qu'elle ne souffre pas quand il se délecterait de son sang... Mais il ne pouvait pas. Le simple fait d'imaginer son regard quand la jeune fille aurait compris qu'il l'avait trompée lui était insupportable. Vraiment, était-ce possible, d'éprouver autant de sentiments contraires envers une si petite personne? Comment était-il possible qu'elle l'ait provoqué ainsi, simplement à l'aide de son odeur si aléchante et de ses grands yeux, des yeux dans lesquels il était si facile de lire, si facile de déchiffrer ses moindres expressions. Il voulait sa mort, et pourtant, sa vie lui était incroyablement chère. Il ne pouvait totalement masquer la fureur qui l'animait, fureur non pas dirigée contre Enea, mais bien contre lui-même, idiot insignifiant qui avait décidé de lui parler... Mais vraiment, quelle inconscience. De tous les gens auxquels il aurait pu aller parler, ce devait bien sûr être à elle qu'Aidan s'était adressé... Comme souvent, il se dégoûtait. Et alors qu'il continuait de conduire, sachant bien que sa réponse devait l'avoir extrêmement agacée, Aidan Genesis finit par se retourner vers elle, ses iris toujours noirs comme du charbon, un air d'excuse imprimé sur le visage. La détresse perçait dans sa voix quand il reprit ses excuses pourtant parsemées d'avertissements à peine voilés. L'Immortel était réellement envahi d'un sentiment de culpabilité qu'il ne pouvait simplement pas ignorer.

      AIDAN - Je suis sincèrement désolé, Enea, il faut que tu me croies... Si la situation était différente, je pourrais peut-être t'expliquer... Mais je ne peux pas! Je ne peux pas te dire! Tout ce que je peux t'assurer, même si je sais que tes questions vont continuer à te ronger l'âme, c'est que même si tu veux absolument découvrir la vérité... elle n'est pas bonne pour toi, elle est même tout le contraire. Souviens-toi de ce que Keats a dit: ce qu'il y a de terrible avec la vérité, c'est qu'on peut finir par la découvrir. Je... je voudrais pouvoir te le dire, il faut que tu me croies, Enea.



post de merde... désolé! --''
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MessageSujet: Re: IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea]   IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea] Icon_minitimeDim 1 Fév - 16:07

    Je ne connaissais pas vraiment la rage. Je n'avais jamais vécu une situation qui aurait nécessité de ma part que je me mette vraiment en colère ou que j'en veuille à quelqu'un car, la plupart du temps, cette personne était moi-même. Même si j'avais tendance à vraiment réfléchir avant de sortir mes phrases et que mon cerveau fournissait un travail impressionnant, ce que je disais était toujours déplacé et maladroit ce qui me faisait me haïr chaque jour un peu plus. De toute façon, qui n'avait jamais souhaité un jour être dans un autre corps que dans le sien ? Je connaissais cette sensation plus que tout. Il était vrai que je n'aurais peut-être pas échangé ma place dans cette voiture avec Aidan avec n'importe quelle autre fille du lycée, mais je me maudissais de l'état dans lequel je l'avais rendu. Ou en tout cas, l'état dans lequel je croyais l'avoir rendu. Il était très difficile de déterminer ce qu'il ressentait, tout ce que je savais c'était que ce n'était en aucun cas un sentiment de bonheur et que c'était totalement de ma faute. Surement qu'il ne se serait pas attendu à une fille aussi énervante que moi lorsqu'il m'avait proposé de me ramener chez moi, et que mes chances de le revoir ensuite s'étaient encore amincies. J'aurais pu m'excuser, des milliers de fois, dieu ce que j'étais bonne à ce jeu là, mais j'avais l'impression que ça ne servirait à rien de toute façon. Il agissait toujours poliment et je n'aurais aucun moyen de savoir si ce que j'aurais dis aurait apaisé ou non ses pensées que j'imaginais violentes. Je ne m'intéressais pas vraiment pour le moment au fond de la chose, je ne comprenais pas vraiment qu'est-ce qui aurait pu susciter de telles réactions. Pourtant, il me semblait qu'il ne pouvait rien y avoir de bien exceptionnel dans la petite ville de La Crosse, et voilà que je tombais sur un garçon à l'apparence totalement torturée avec un secret horrible qu'il ne peut pas raconter, et qui concernerait plusieurs des habitants. J'avais envie de suivre ses recommandations, rien que pour lui faire plaisir, mais d'un autre côté, je ne sais pas si j'arriverais à dormir la nuit avec toutes les nouvelles hypothèses concernant les gens qui n'habitaient que deux étages au dessus de moi.

    Il ne me fixait plus. Je baissais la tête, penaude, même si au moins je n'avais plus à m'inquiéter de son regard persistant sur ma personne. Il devait être tellement énervé que me regarder allait lui donner des envies de meurtre, exagérément, je le comprenais. J'aurais très bien pu demander à ce qu'il s'arrête pour que je puisse continuer le chemin à pied, mais seulement je ne savais pas du tout où nous étions et comment retrouver le chemin jusqu'à mon habitation provisoire. Pas vraiment envie de crever de faim au bord de la route, je suis sure que j'étais capable de ne jamais me retrouver même si j'étais juste située à un petit kilomètre du quartier que je connaissais. Pitoyable sens de l'orientation, je te hais. « Enea Phœnix Bennett, sache une chose. Je ne mens jamais. » Je n'en aurais pas attendu moins de lui, même si je me refusais d'ouvrir encore une fois la bouche. Et puis, dans un coin de ma tête, j'étais sure que s'il m'avait raconté quelque bobard qu'il soit, j'aurais quand même mené ma petite enquête personnelle pour affirmer ses dires. « Et je ne voulais pas sembler d'une assez grande discourtoisie pour me permettre de ne pas te répondre. La discourtoisie m'insupporte, et je ne souhaitais pas que tu en sois victime. » Je l'avais remarqué, malheureusement. Et c'était une des choses que j'adulais chez lui sur la longue liste que je conservais dans un coin de ma tête. Pourquoi dieu tous les aspects de sa personnalité pouvaient faire penser à un prince charmant de Walt Disney ? Quel contraste avec la gente masculine de nos jours. Cela m'étonnait de plus en plus qu'il n'ait pas trouvé sa princesse, et après tout, cela devait bien être à cause de son supposé terrible secret qu'il ne voyait personne. Ce que je pouvais haïr les secrets. « Donc non, je n'aurais absolument pas pu détourner cette question qui te turlupinait depuis un moment. Tu veux comprendre, tu veux savoir, comme le fou qui regarde la lune tandis que le sage lui hurle de ne pas poser les yeux sur elle. Mais comme tous les autres, tu tiens absolument à savoir, et j'en suis sincèrement désolé, mais tes réponses ne viendront pas de ma bouche. » Je poussais un petit soupir de découragement, en croisant les bras sur ma poitrine. Il ne me semblait pas être une bonne idée d'insister encore plus sur ce que je pensais être un mur de béton, et j'allais devoir mener ma petite enquête toute seule. Désespérément. Mais j'allais le faire quand même, parce que mon esprit était tout simplement incapable d'abandonner toutes ces idées d'un coup de baguette magique. Je n'avais qu'à pas lui en parler, ce n'était pas si difficile, non ? Il était d'ailleurs d'une probabilité quasi nulle que nous ré abordions le sujet un jour, à part si bien sur je découvrais le fameux secret.

    Malgré l'ambiance tendue qui régnait maintenant entre les portes de la magnifique décapotable, je ne pouvais réfréner les envies malsaines qui me venaient à l'esprit à chaque fois que je pensais au physique de rêve du garçon qui se tenait à côté de moi. Je me désolais d'être pratiquement comme toutes ces filles du lycée, mais ma seule envie à ce moment là était de le toucher. Toucher autre chose que sa paume de main qui était malgré tout délicieusement douce et que je ne dénigrerais pas à caresser. J'aurais voulu tracer toutes les lignes de son visage du bout du doigt, mais bien sûr, cela n'avait rien d'un geste qui serait passé pour intégré à la situation.. Rien ne pouvait le justifier, ni son intention d'ailleurs. Peut-être que c'était parce que je trouvais quelqu'un beau, non plus que beau magnifique, et en plus de ça terriblement charmant, parfait en fait, pour la première fois que j'étais toute excitée comme une puce à cause de toutes ces nouvelles sensations, mais il semblerait que tous mes rêves ne se réaliseraient jamais avec un garçon comme lui. Dieu ! Pourquoi m'étais-je entichée, ou en tout cas ressentait de l'attirance, pour un garçon éternellement solitaire, torturé, et qui portait un terrible secret que je n'aurais jamais du aborder. J'aurais très bien pu me contenter d'aller sortir avec un garçon des plus normaux, comme William, totalement normal et avec qui je continuerais peut-être ma vie comme elle avait commencé. Plate et sans intérêt. J'avais honte. Et s'il avait placé des espoirs en moi ? Il avait peut-être cru que parce que je ne parlais pratiquement jamais, je n'aurais jamais l'idée de lui poser des questions déplacées comme tout le monde devait le faire. Et maintenant, il était déçu, en réalisant que j'étais idiote. Profondément et irrévocablement idiote. Il n'y avait donc aucune raison qu'une subite envie lui prenne de se jeter sur moi pour m'embrasser comme j'aurais pu l'imaginer, même si cette idée était aussi idiote que ma personne. Même le plus idiot des idiots .. Ah non, Tinsley en aurait bien été capable. Enfin bref.

    « Je suis sincèrement désolé, Enea, il faut que tu me croies... » Remarque, s'il s'imaginait une seconde que je ne pourrais pas le croire lorsqu'il prenait une attitude qui se voulait surement emprunte de culpabilité, il se mettait le doigt dans l'œil. Je devrais être celle qui devrait être sincèrement désolée, et je fronçais le nez à son excuse, de gêne. Ses supplications ne faisaient que faire grandir le sentiment de curiosité qui me grignotait lentement, je n'arrivais même pas à imaginer un secret qui demanderait une telle vague de sentiments indéterminables et de remords. En tout cas, il devait surement y avoir une histoire de meurtre là dessous, parce que je ne voyais rien de plus horrible. Ou de tortures. Ou de secte. « Si la situation était différente, je pourrais peut-être t'expliquer... Mais je ne peux pas! Je ne peux pas te dire! » J'aurais bien voulu lui demander quelle était la situation et en quoi j'aurais pu la changer pour qu'elle soit propice, mais il avait répété tant de fois qu'il ne pouvait pas, que c'était impossible et tous les synonymes que je ne m'y essayais même pas. L'entendre s'exclamer de cette manière me fit légèrement sursauter, je ne supportais pas bien qu'il perde son ton naturellement calme et avait peine à retenir les larmes de couler sur mes joues. Ce que je m'en voulais. « Tout ce que je peux t'assurer, même si je sais que tes questions vont continuer à te ronger l'âme, c'est que même si tu veux absolument découvrir la vérité... elle n'est pas bonne pour toi, elle est même tout le contraire. Souviens-toi de ce que Keats a dit: ce qu'il y a de terrible avec la vérité, c'est qu'on peut finir par la découvrir. Je... je voudrais pouvoir te le dire, il faut que tu me croies, Enea. » Je me tassais dans mon siège, avec la seule envie que le temps s'accélère subitement et que le chemin interminable qui nous menait à l'hôtel se finisse bientôt. Comment une vérité pouvait-elle mauvaise ? Si il n'y avait qu'Aidan qui savait que je savais. Aucun danger. Même si ses potes étaient des meurtriers, que je le sache ou pas ne changerait absolument rien, au contraire, j'aurais moins l'envie d'aller les voir pour qu'ils me plantent « par inadvertance » un long poignard dans le ventre. Mais si ça pouvait le rassurer que je ne lui demande plus rien à propos de ça, tant mieux. Je resterais muette comme une tombe. Sauf dans mes pensées.

    Il fallait que je pose ma main. N'importe où. Mais pas à un endroit trop .. inapproprié quand même. J'optais pour l'épaule, après tout, je ne touchais aucun carré de peau et n'importe quel ami touchait l'épaule d'un autre ami. Je tournais enfin la tête vers lui, une expression emprunte à la fois de culpabilité, de désolation, de tristesse et de gêne tout mixé et emballé. Mes yeux brillaient de leur hydratation plus haute que la normale, mais je ne me résolvait pas à les essuyer, pour ne pas que mon hypersensibilité se remarque ou pire, qu'il croie que je faisais totalement exprès. « Désolée, oui je .. Je n'en parlerais plus. Promis. » J'esquissais un sourire qui se voulait encourageant, et descendait ma main jusqu'à la faire rejoindre mon corps. « Ou en tout cas je ne te questionnerais plus. Si je devine, ça te va ? » Je me mordais la lèvre afin de trouver un autre sujet de conversation, avant qu'il ne parte dans une petit discours sur le fait que je ne devais plus me mêler de cette affaire, que c'était extrêmement dangereux pour moi et tout le reste. « Désolée si je t'énerve. Je t'assure que je ne fais pas exprès, mais .. tu vois, moi non plus je n'ai pas l'habitude de parler. Beaucoup. Alors si tu veux vraiment que je ne te parle plus et que je fasse comme si je ne t'avais jamais parlé, ça m'ira, je comprendrais. D'un autre côté, on doit te l'avoir dit déjà des centaines de fois j'imagine mais, ça me plairait bien de .. Tu vois. Qu'on soit amis. » Je jetais un regard vers mes pieds et le relevait, pour le porter cette fois sur la route. « Je suis sure que j'arriverais à être mon embêtante, avec le temps. Je pense que j'ai besoin d'un peu d'entrainement » J'exprimais un petit rire nerveux et passais une main rapide dans mes cheveux, il allait vraiment me prendre pour une folle, mais j'étais partie. Il valait mieux tenter le tout que le rien. « Je sais que je dois te paraître .. Tellement .. normale. Ou pire. Mais je dois avouer que j'aimerais .. te connaître. Et pas parce que tu es seulement Aidan. Le Aidan sur lequel toutes les filles bavent surement en l'apercevant. Mais .. tu m'intéresses. » J'explosais réellement de rire de nervosité, tellement pitoyable. « J'ai l'impression de parler comme un personnage de série télé. »
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MessageSujet: Re: IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea]   IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea] Icon_minitimeVen 6 Fév - 2:40

    Aidan la regardait du coin de l'oeil et vit qu'Enea avait baissé doucement la tête. Le jeune Immortel se sentait horriblement mal de l'avoir ainsi embarrassée. Après tout, il n'y avait rien de mal à poser des questions à quelqu'un qu'on vient de rencontrer, Enea n'aurait jamais pu savoir qu'elle n'avait pas affaire à un humain typique de LaCrosse, mais bien à une atrocité créée en laboratoire. Il aurait voulu lui donner de plates excuses, s'excuser pour qu'elle comprenne qu'elle n'avait pas à se sentir coupable de sa gaffe qui en était une bien innocente, il fallait l'avouer. Prince charmant de Walt Disney, hein? Pourquoi pensaient-elles toutes cela? Elles ne savaient pas que la seule vue des veines palpitantes sur le cou de cette jeune demoiselle près de lui le faisait frémir, faisait naître en lui des envies insoupçonnées où le meurtre et le désir étaient intimement mêlés... Lorsqu'elle poussa un soupir, il hocha la tête de droite à gauche comme pour dire non, navré, navré qu'elle soit dans cette situation embarrassante. Elle s'était étonnée que peu de filles montaient en voiture avec lui. Voilà pourquoi: Aidan avait un don spécial pour mettre les gens mal à l'aise. L'Immortel entendait ses pensées de la jeune demoiselle, et faillit ricaner en entendant ces pensées qu'elle qualifiait de malsaines. Si seulement elle savait, la pauvre, quel genre de pensées traversaient son esprit, les fantasmes sanglants et délicieux qui ne le quittaient pas malgré toute sa bonne volonté. Elle voulait le toucher. Toucher sa peau, mais elle ne manquerait pas d'avoir une réaction étonnée face à sa chair si dure, si douce et surtout... tellement... glacée. Il songeait sérieusement au coup classique de la panne. Néanmoins, dans son cas, la motivation était surtout de s'écarter d'elle et de cette odeur... Un instant, un nom, une pensée. William. William MacCarthy, un hybride. Une chose était bien connue: les hybrides perdaient leur sang froid et se fâchaient rapidement... elle ne serait jamais en sécurité avec lui. Un feu brûlant semblait être né dans sa poitrine. Un monstre qui hurlait en lui. Serait-ce là un monstre vert, tout vert, celui de la jalousie? Il n'en avait cure, il s'en contrefichait. Non mais s'entendait-il penser?!! Simplement parce qu'elle était en voiture avec lui, parce qu'il avait un certain... intérêt pour elle... lui appartenait-elle pour autant? Il n'était pas digne d'elle, ne serait jamais digne d'une humaine...

      ENEA - Désolée, oui je .. Je n'en parlerais plus. Promis. Ou en tout cas je ne te questionnerais plus. Si je devine, ça te va ? Désolée si je t'énerve.
      AIDAN - Ne t'inquiète pas, Enea...
      ENEA - Je t'assure que je ne fais pas exprès, mais .. tu vois, moi non plus je n'ai pas l'habitude de parler. Beaucoup. Alors si tu veux vraiment que je ne te parle plus et que je fasse comme si je ne t'avais jamais parlé, ça m'ira, je comprendrais. D'un autre côté, on doit te l'avoir dit déjà des centaines de fois j'imagine mais, ça me plairait bien de .. Tu vois. Qu'on soit amis. Je suis sure que j'arriverais à être mon embêtante, avec le temps. Je pense que j'ai besoin d'un peu d'entrainement. Je sais que je dois te paraître .. Tellement .. normale. Ou pire. Mais je dois avouer que j'aimerais .. te connaître. Et pas parce que tu es seulement Aidan. Le Aidan sur lequel toutes les filles bavent surement en l'apercevant. Mais .. tu m'intéresses. (rire nerveux) J'ai l'impression de parler comme un personnage de série télé.


    Aidan cligna des yeux, une fois, deux fois, trois fois. En fait, il devait avoir l'air royalement stupide. Celle-là, il ne s'y était pas attendu. Le contact de sa main si douce et minuscule contre son épaule l'avait fait sursauter, comme ceux qui ne sont pas habituées à ce que les gens les touchent ou entrent en contact avec eux. Il y avait tant de culpabilité dans son regard qu'Aidan ne put s'empêcher de mordre très fortement ses lèvres, y creusant un léger sillon qui se comblerait dans une fraction de secondes de toute manière. Ses yeux étaient brillants, d'une incroyable couleur noisette, et ils semblaient être un véritable miroir de son âme. S'il n'avait pas possédé cet étrange pouvoir, Aidan aurait tout de même pu lire en elle par le biais de ses magnifiques yeux. Sans même en prendre conscience, il avança doucement sa main vers la jeune fille, étirant ses doigts pour qu'ils aillent effleurer doucement sa tempe, descendant en une caresse glacée sur sa joue pour éventuellement sagement revenir se poser sur le volant de la voiture. Qu'avait-il donc fait? Sous ses doigts, il gardait comme en un souvenir brûlant la texture de la peau si douce et chaude de la jeune fille, de ce sang qui affluait à ses joues, un souvenir qu'il n'oublierait jamais. Peu importe le temps qui passerait, même s'il oubliait tout et rien... Aidan Genesis Williams se rappellerait toujours de cette texture soyeuse et si chaude...Le sourire qui étirait les lèvres de la jeune fille était triste, et elle retira sa main de son épaule, laissant contre cette dernière une trace brûlante, un fantôme de la présence de ses doigts chauds contre sa peau couverte de sa chemise noire. Elle rit nerveusement et passa sa main dans ses cheveux. Une effluve florale atteignit le nez de l'Immortel, qui ne put s'empêcher de fermer les yeux et de s'avancer légèrement, un tout petit peu, sentant la si délicate odeur de la jeune fille. Il sembla se rendre compte de sa bourde et ouvrit les yeux, à quelques centimètres de son visage à elle. Sursautant, il se recula quelque peu, mais ils étaient tout de même extrêmement proches. Quand il parla de sa voix de velours, il aurait tellement voulu lui expliquer... mais comment?! Il ne se comprenait pas lui-même...

      AIDAN - Je suppose que c'est le moment de la série télé au cours duquel le crétin ment à la jeune fille afin de mieux la prendre au piège par la suite... Mais je vais être franc avec toi, Enea.(regard pénétrant) Je suis complètement égaré, je ne sais pas quoi faire. Les gens, après être entrés en contact avec moi, sont mal à l'aise, mais pas toi... Je voudrais te connaître. Je vais sembler très franc, même peut-être un peu trop... Je veux te connaître, je veux savoir. Parce que contrairement à tout ce que tu croies... tu es tout sauf normale ou banale, Enea Phoenix Bennett. Tu es unique.(pause, cherche ses mots...) Tu ne vas sûrement plus vouloir me parler, éventuellement... mais ta seule présence rend l'air.. électrique. Et j'ai .... j'ai.. peur. Peur que si tu découvres la vérité, tu ne veuilles plus, justement.


    Tremblant, il était tremblant. Aidan Genesis Williams, la figure même de la stabilité et du contrôle de soi, semblait presque misérable tant il ne savait pas quoi faire. Vraiment, Aidan était idiot. On lui avait si souvent dit, à la blague, bien sûr, car rien au monde n'aurait pu inciser sa chair, qu'il devrait donner son corps à la science afin que les scientifiques fassent une autopsie de son cerveau, à l'instar de celui de Lénine, ce fameux révolutionnaire bolchévique russe. Car Aidan, selon bien des gens, était trop intelligent pour que cela soit normal, du moins selon ses enseignants. Pauvres, pauvres idiots. Il se comportait comme un gamin, comme un riddicule petit adolescent qui voyait une fille pour la première fois de sa vie... Aidan était né et il avait déjà trente ans, disaient à la blague ses quelques amis, et c'était bien vrai. Il n'y avait jamais rien eu et n'y aurait jamais quoi que ce soit d'irrationnel dans ses actions: tout semblait toujours calculé à l'avance, prévu alors qu'Aidan inventait au fur et à mesure. Néanmoins, il n'y avait à présent rien de rationnel dans ses actes à présent. Le jeune homme avait proposé à Enea Bennett de venir avec lui dans sa voiture: la seule personne qu'il aurait dû éviter, et pourtant. Mais quel idiot faisait-il, de prolonger le temps en sa compagnie... Le contact de leurs deux regards avait été comme une brûlure pour lui: il se sentait délicieusement électrisé par la seule présence de la jeune fille: si la chose était possible, il lui semblait que tous ses sens percevaient les alentours avec une précision incroyablement accrue. Aidan aurait voulu s'arrêter et la regarder droit dans les yeux en lui avouant qu'il était une dangeureuse créature assoiffée de sang qui, tôt ou tard, perdrait probablement cet exceptionnel contrôle de lui-même, et Enea Bennett voudrait alors être très, très loin de l'endroit où il se trouverait alors. Mais il ne le lui dirait pas, car alors elle partirait. Enea s'en irait, le laissant seul, avide d'en savoir davantage sur elle, d'entendre davantage son babil amusant et ses questions curieuses, de peut-être pouvoir faire partie de sa vie, qu'elle puisse le considérer comme n'importe quel autre humain qui ne ressentait pas un besoin puissant et pressant de la tuer, qui pourrait simplement prendre part au quotidien de cette jeune humaine. Cependant, l'Immortel n'était nullement idiot, contrairement à ce que ses actes pouvaient laisser croire: il savait bien que s'il lui disait la vérité, cette petite humaine déguerpirait et plus jamais ne le fixerait, rougissante. Plus jamais elle ne murmurerait Aidan dans son sommeil. Comme il aurait voulu être comme n'importe quel humain! Quand il parla, sa décision était déjà prise. Il se résuma quelques étapes dans sa tête. Mais surtout, ne pas parler de monstre. Pas de monstre, pas de sang, pas de famille diabolique. M'enfin, peut-être la famille diabolique, mais ça restait à voir... Que pouvait-il bien lui raconter? Qu'il avait été infecté par une araignée radio-active, peut-être? Mais il n'était pas un superhéros, loin de là... Il finit par prendre une décision, la fixa droit dans les yeux tandis qu'il s'arrêtait près de la route, et regarda très profondément dans le yeux d'Enea, le regard sérieux et tout de même sécurisant...

      AIDAN - Ai-je ta confiance? (pause, pour prendre sa main) Puis-je?


    Un sourire étira ses lèvres quand il entendit la réponse affirmative de la jeune femme. Doucement, comme s'il lui demandait la permission (en fait il lui avait demandé, mais bon..), il prit sa main, l'enserrant avec toute la douceur du monde dans sa paume glacée, et pénétra dans la forêt avec elle. Ils marchaient plutôt lentement, au rythme de la jeune fille. Une souche était effondrée au sol, et il attendit qu'elle soit assise pour la regarder, les sourcils froncés comme un orateur cherchant ses mots.

      AIDAN - Je ne veux pas te faire peur. Que je t'effraie serait pourtant normal, mais je ne le veux pas, Enea... Peut-être vais-je simplement t'apporter davantage d'interrogations ... mais tu es libre de me faire entendre tes hypothèses, car comme je te l'ai dit, je ne te dirai pas. Je te montrerai.


    Et simplement en poussant légèrement, semblant prendre autant d'effort que s'il avait eu l'intention de fermer la porte d'un casier, il fit tomber un arbre énorme. Puis il recula. Elle pouvait le hair à présent, s'en aller comme toute personne normale le ferait, le quitter en hurlant, les yeux empreints de frayeur alors que lui regretterait plus que jamais de ne pas être humain...
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MessageSujet: Re: IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea]   IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea] Icon_minitimeVen 6 Fév - 5:27

    On ne pouvait pas, en étant rationnel, dire qu'Aidan m'énervait. D'un côté, j'étais persuadée que tout ce qu'il pourrait dire ou faire ne pourrait que renforcer mon addiction en son être, et qu'il m'était tout simplement impossible d'avoir même une remarque ou un sentiment négatif à son égard. D'un autre côté, je ne comprenais pas pourquoi il ne cessait de se comporter si poliment, si calmement par rapport à moi, alors que j'avais l'impression d'avoir clairement dépassé les limites et de m'être rendue détestable à son égard. Était-il un menteur né ? Je ne pouvais même pas m'autoriser une telle pensée, car rien que ça serait lui énoncer un défaut. Et malheureusement, pour moi ou pour lui, je ne pouvais me résoudre à lui en trouver un seul. J'avais pratiquement envie qu'il s'exclame auprès de moi, peut-être qu'il perde son calme encore plus que ce qu'il avait pu le faire auparavant, qu'il me dise clairement qu'il en avait marre de moi et qu'il me jette de la voiture. Ou tout ça, sans la dernière action. J'aurais au moins pu comprendre une partie de son raisonnement et aurait pu me faire une idée de sa personnalité, tandis que là, je ne pouvais énoncer que ce qu'il me semblait être, et pas ce qu'il semblait vraiment. Comment juger de la personnalité d'un garçon qui ne semblait exprimer aucun de ses sentiments, si l'on exceptait celui indescriptible qui lui arrivait en tête lorsque je voulais en savoir plus sur son .. sombre peut-être secret ? Il semblait même désolé que je sois désolé. Dieu ! Était-il obligé d'inverser les rôles de cette manière ? J'avais envie de lui dire que ce n'était pas à lui de l'être .. Ce que j'avais déjà surement exprimé, même implicitement, mais après tout, j'avais l'impression que ça ne ferait aucune différence. Bizarrement, j'aurais pensé que toutes les filles lui courraient après à cause de ce caractère, et aurait imaginé qu'en étant trop gentil, il n'aurait jamais pu les repousser. J'étais pratiquement sure que c'était le cas, et que les quelques courageuses qui avaient essayé avaient fondu comme je l'avais si débilement fait devant un tel comportement. Il fallait être méchant dans la vie .. Surtout avec moi. J'étais sure d'être pareille à une limace, et que je n'allais pas pouvoir m'arrêter de le coller jusqu'à ce qu'il me repousse. Après tout, j'étais humaine. Pouvais-je abandonner tout ce que me procurait sa compagnie juste par des suppositions de ses pensées ? Je n'étais surement pas assez courageuse.

    « Ne t'inquiète pas, Enea... » Et voilà, il recommençait. Même si sa voix, apaisante et charmante, me donnait envie de suivre son impératif, je n'étais tout simplement jamais capable de ne pas m'inquiéter, de toute façon. Rien que pour le débit impressionnant de paroles qui, sorties de ma bouche, avait suivi sa petite phrase j'avais des raisons, plus que de m'inquiéter, m'angoisser, et sa réaction renforça mes soupçons sur le fait que nous n'allions pas pouvoir nous fréquenter. Il restait silencieux à .. cligner des yeux. Il devait surement se creuser la tête pour chercher quelque chose de gentil à dire pour me repousser et passer quand même pour un parfait gentleman. Même mon geste lui semblait repoussant, vu la façon dont il avait sursauté lorsque ma main était entrée en contact avec son épaule. Au moins, je l'avais fait, même si je n'en avais pas retiré une grande satisfaction et que peut-être, j'avais dépassé les bornes. Et après ? J'avais l'impression de ne pas pouvoir tomber plus bas. J'aurais peut-être du à réfléchir à deux fois avant de .. lui rentrer dedans comme je l'avais fait au lycée, même si ce geste maladroit n'avait pas du tout été prémédité. Pourtant, je ne cessais de me dire de faire attention à mes pieds mais il semblait que j'en étais incapable. Une sensation glacée sur mon visage m'arrêta dans mes pensées négatives, et il se passa quelques secondes avant que je réalise que sa main était vraiment en train de toucher ma joue. Peut-être une stratégie de « je passe une main sur ta joue avant de te dire que j'aimerais tellement que nous soyons amis mais que nous ne le pouvons pas, éventuellement à cause d'un grand secret que moi et mes copains à l'hôtel cachons » ? Il fallait que j'arrête un instant d'être aussi pessimiste et de profiter du moment présent, chose qui m'arrivait vraiment, vraiment rarement. Malgré le frissonnement qui entraina le geste d'Aidan, je délectais la sensation de sa peau sur la mienne, alors que j'avais souhaité même il y a quelques instants de faire exactement le même geste, à l'opposé. Il était méchant de me donner encore de la matière à rêvasser toute seule. L'était-il ? Non. J'étais idiote de prendre chacun de ses gestes pour matière à rêvasser toute seule, plutôt.

    Ses gestes étaient incompréhensibles. Ne se rendait-il pas compte que tout ce qu'il disait ou faisait me semblait complètement contradictoire ? Il fermait les yeux, ça aurait été bon, plein d'hypothèses plausibles pouvaient me venir à l'esprit. Il ne voulait pas me voir, mon expression faciale à ce moment là ne devait pas être extrêmement jolie de toute façon, il était exaspéré par mes paroles, il reprenait ses esprits pour mieux commencer à parler .. Je ne savais pas s'il se rendait compte, mais sa figure se rapprochait dangereusement de la mienne, ce qui me fit rougir affreusement. Au moins, il fermait les yeux, je n'avais pas honte alors de contempler ses traits. Aidan avait vraiment l'air d'une statue sculptée des doigts de dieu même, et l'ancien surnom que je lui donnais ne me paraissait qu'encore plus approprié. Je me surpris à sourire d'un air rêveur, ou idiot, je ne disposais pas d'un miroir à ce moment là pour vérifier, avant de sursauter avec lui lorsqu'il se décida à rouvrir les yeux. Incapable de rester face à face sans perdre mes moyens, je décidais juste de détourner mon regard, ce qui n'était décidément pas la première fois depuis le début de notre « conversation ». « Je suppose que c'est le moment de la série télé au cours duquel le crétin ment à la jeune fille afin de mieux la prendre au piège par la suite... . » Au moins, il avait compris mes pensées, mais le fait qu'il l'annonce clairement me déconcerta sur la suite de son petit discours. Après tout, quel méchant annonce ses plans avant de les mettre en marche ? A moins que ça soit une façon d'être plus .. cruel. Mais il n'en était pas capable. Sure. « Mais je vais être franc avec toi, Enea » La franchise, superbe, j'adorais ça. Comme je savais exactement ce qu'il allait prononcer par la suite, je commençais à balbutier quelques mots incompréhensibles pour le lui faire comprendre et donc l'arrêter dans ses prochaines paroles, éprouvantes ou pas, mais le regard qu'il avait lorsque je me retournais vers lui me figea. Je décidais d'écouter calmement et sans rien dire, après tout, j'étais très forte pour ça. « Je suis complètement égaré, je ne sais pas quoi faire. Les gens, après être entrés en contact avec moi, sont mal à l'aise, mais pas toi... » Ce qui était assez faux, étant donné que j'étais tout sauf à l'aise. Enfin, surtout à cause de mon attitude maladroite et débile qui devait l'importuner. « Je voudrais te connaître. Je vais sembler très franc, même peut-être un peu trop... Je veux te connaître, je veux savoir. » Je clignais des yeux bêtement comme il avait pu le faire auparavant. En fait, j'aurais pu éclater de rire nerveusement, ce que je ne fis pas, bien heureusement. Bien entendu, j'attendais un mais derrière, mais je me laissais charmer par ses phrases qui me semblaient sincères. Ou en tout cas, même si elles ne le semblaient pas, je me persuadais qu'elles l'étaient. J'étais complètement désespérée, et alors ? Au moins, il énonçait clairement qu'il avait les mêmes objectifs que moi. Ou alors, les mêmes objectifs que moi même avait énoncés.

    «  Parce que contrairement à tout ce que tu croies... tu es tout sauf normale ou banale, Enea Phœnix Bennett. Tu es unique » Je frissonnais. Même si je l'admirais depuis un certain temps, cela ne faisait qu'aujourd'hui que ma première approche s'était faite. Comment pouvait-il savoir ce que je pensais à pratiquement chaque minute de la journée ? Sa phrase me fit chaud au cœur, même si bien sûr, dans un coin de mon esprit, je n'y croyais guère. Il disait ça pour être gentil, car tout ce qu'il disait était gentil, mais je le remerciais dans son intention. « Tu ne vas sûrement plus vouloir me parler, éventuellement... mais ta seule présence rend l'air.. électrique. Et j'ai .... j'ai.. peur. Peur que si tu découvres la vérité, tu ne veuilles plus, justement. » Les larmes me montaient aux yeux, comme s'il s'amusait à me torturer. A me donner de faux espoirs. Comme si c'était moi qui n'allait plus vouloir lui parler ? C'était tout ce que je souhaitais, et il semblait vouloir constamment inverser les rôles. J'étais la pauvre fille qui voulait à tout prix se lier d'une manière ou d'une autre au beau garçon mystérieux et pas l'inverse. Même s'il me paraissait plus que sincère, mon esprit ne pourrait jamais se résoudre à croire de pareilles inepties. Comme si ma présence lui importait. J'aurais voulu me jeter d'une falaise. Impossible de savoir à quoi il voulait en venir, et il ne faisait que m'inquiéter encore et encore plus sur sa nature, apparemment, maléfique. Il l'avait dit précédemment, il ne fallait pas que je m'approche de ceux qui étaient situés quelques étages au dessus de moi à l'hôtel, en appuyant sur le fait qu'il n'était pas comme eux. Alors pourquoi lui devait-il avoir peur ? Il fallait que j'arrête de me poser des questions et que je vogue sur ses paroles, en essayant de retenir les informations essentielles, sinon, mon cerveau allait certainement exploser de surchauffe. De plus, mes hypothèses ne tenaient pas debout. Il semblait parler d'une chose en lui même qui lui semblait même horrible, alors que si c'était ses actions qui l'étaient, il n'aurait surement pas autant de crainte à les dire. Il n'aurait qu'à pas les faire. La seule action qui me semblait aussi horrible pour ne pas qu'on en parle était le meurtre, et je ne savais pas vraiment si l'on pouvait tuer sans pouvoir se contrôler .. Ce qui dans un sens, ne semblait pas être son cas, sinon je serais déjà morte, découpée en morceaux, et jetée dans le fossé. Il ne fallait pas exclure le fait que toutes les personnes du 4e étage étaient comme lui, et je ne pensais pas que les meurtriers de ce genre se réunissent en sorte de groupes. Non, je n'avais aucune idée sur son sombre secret et ça ne faisait que m'énerver encore plus.

    Je n'allais décidément pas avoir une bonne nuit le soir même. Comment trouver le sommeil avec toutes les interrogations qu'il semblait ajouter à mon esprit ? Peut-être que ce n'était qu'un jeu, pour lui. Peut-être même qu'il faisait ça avec toutes les petites naïves dans mon genre, et que je me jetais tout droit dans la gueule du loup. Il se livrait à une torture psychologique, jusqu'à ce que je sois assez confuse pour ne plus pouvoir agir conséquemment et après .. Je ne savais pas quel était son but final. Peut-être qu'il était sadique ? C'est vrai que cette explication m'aurait permis de tout clarifier et de ne plus me poser de questions, mais le fait était que si une partie de mon cerveau voulait m'apaiser, l'autre partie défendait ardemment la perfection du jeune homme, et donc le fait qu'il ne pourrait se livrer à de telles actions. D'un côté, je souhaitais qu'au coin de la rue l'hôtel apaisant, ou plus tellement maintenant, se trouve dans mon champ de vision, et de l'autre, qu'il soit allé complètement dans le sens opposé et qu'il me restait encore beaucoup de temps pour écouter et délecter sa voix mélodieuse qui caressait mes oreilles. Je me rendis soudain compte que la voiture ralentissait, remarque à une vitesse pareille il était difficile de ne pas le remarquer, jusqu'à ce qu'Aidan gare la voiture sur le côté de la route. Ainsi donc, il allait vraiment me laisser repartir à pied pour ne plus avoir à me supporter ? Je pouvais accepter la vérité. Je le fixais dans les yeux d'un regard interrogateur, mais nullement inquiet pour le moment tout du moins, pour qu'il m'explique les idées qu'il avait en tête. Si il avait au moins l'intention de me les déclarer. J'aurais pu rester des heures à le fixer, tandis qu'il me fixait en retour, yeux dans les yeux, et me sentait complètement apaisée juste par cette simple action. J'avais trouvé un médicament plus efficace que tous les autres. Au moins, il n'avait nullement un regard de psychopathe et de toute façon, toutes ces idées étaient rangées dans un tiroir à clé dans mon cerveau.

    « Ai-je ta confiance? » Il n'allait pas me laisser sur le bord de la route, au moins j'en étais sure. Je me contentais d'acquiescer, sans mentir, tandis que sa main s'approchait de la mienne. « Puis-je? » Je riais légèrement qu'il ait à poser une telle question, poli en toutes circonstances, et le gratifiais d'un oui plutôt convaincu. Je ne me gênais pas du tout pour admirer le sourire qui s'étira sur ses lèvres, qui était décidément beaucoup plus agréable à regarder que son expression grave. Je gardais mon sourire en conséquence, et m'engageais alors avec lui dans la forêt. Ils marchaient tous deux main dans la main en pleine forêt, et pourtant, je ne pouvais me résoudre à appeler ça une balade, même si cette idée m'aurait été beaucoup plus agréable. Toutes mes pensées se dirigeaient directement vers la main tenue par celle d'Aidan, comme pour essayer de ressentir exclusivement et essentiellement ce qu'elle percevait et de me rappeler alors plus tard avec exactitude la texture douce et la température exacte de sa paume. Ma main gelait, mais peu importait, de toute façon, le temps aux alentours était à son image. Je faisais tout mon possible pour ne pas trébucher sur les branches qui étaient par terre, je n'étais décidément pas une randonneuse, et même si j'avais perdu mon équilibre quelques fois, j'arrivais saine et sauve à .. un endroit inconnu. Mais en tout cas, il s'arrêtait, je m'arrêtais avec lui, et fus quelque peu déçue d'avoir à stopper l'extase dans laquelle ma main se trouvait à ce moment ci. S'asseyant sur une souche au sol, je le fixais, et j'étais pratiquement persuadée qu'il allait me faire un grand discours. Ce qu'il ne fit pas. « Je ne veux pas te faire peur. Que je t'effraie serait pourtant normal, mais je ne le veux pas, Enea... » Mes sourcils reprirent l'expression qu'ils avaient eu pratiquement tout le temps que j'avais passé avec lui, c'est à dire, froncés à leur maximum. Comment pouvait-il me faire peur ? OK. Je décidais de prendre la résolution de ne pas m'effrayer quoi qu'il faisait et me montrait, de façon à ne pas le décevoir ou ne pas encore aggraver mon cas, même si j'avais du mal à imaginer ce qu'il allait bien pouvoir trouver.
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Enea P. Bennett

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MessageSujet: Re: IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea]   IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea] Icon_minitimeVen 6 Fév - 15:30

    « Peut-être vais-je simplement t'apporter davantage d'interrogations ... mais tu es libre de me faire entendre tes hypothèses, car comme je te l'ai dit, je ne te dirai pas. Je te montrerai. » Super, au moins, on m'avait donné le droit de parler et de poser des questions. Quoi que, j'étais sure qu'il ne me répondrait que dans le vague, comme il avait pu le faire jusqu'à présent .. La dernière partie de ses paroles me firent me figer. « Je te montrerai ». Du genre, maintenant ? Ou dans un jour indéterminé ? Ou comme une supposition ? Je le fixai en me demandant ce qu'il pourrait bien me « montrer », tandis qu'il se rapprochait d'un arbre. Il posa sa main. Ou il poussa, sérieusement, je ne pouvais affirmer de rien, si ce n'était que la pauvre créature de dame Nature s'écrasa lourdement avec un bruit fort au milieu de ses copains qui, eux, étaient encore vivants. J'avouais ne pas savoir quoi dire, alors, j'alternais les regards entre Aidan et le pauvre cadavre. Il fallait bien que je parle .. Il s'attendait à ce que j'aie peur ? Donc, il était surement doté d'une super force. Aidan aurait quand même pu le dire, avant de s'attaquer à un pauvre végétal qui n'avait rien fait. Je m'attendais à ce qu'il fasse quelque chose d'autre, peut-être qu'il se transforme en un géant vert comme Hulk, enfin quelque chose qui pourrait vraiment être dangereux et/ou faire peur, mais rien n'arriva. Il semblait que c'était mon temps de prendre la parole .. Ce que je fis. Difficilement. Après avoir rit légèrement, de nervosité ou de soulagement. « Tu es donc très .. fort » Présent de vérité générale, c'est vrai que je ne savais pas vraiment quoi affirmer d'autre. « Je ne vois pas vraiment où tu veux en venir .. Je serais supposée avoir peur parce que tu as assez de force pour assassiner un malheureux arbre ? » Même si la super force ne me semblait pas vraiment être le sujet du problème, sinon, il était vraiment quelqu'un qui en faisait des tonnes pour quelque chose de rien du tout. Je ne cherchais pas pour l'instant d'explications à ce phénomène, disons surnaturel, car après tout, je m'étais dit que j'allais me laisser voguer sur ce qu'il allait bien daigner me dire ou me montrer. Et il m'avait montré quelque chose, je ne pouvais réagir qu'à ça.

    Je me sentais mal à l'aise, assise sur mon malheureux tronc tandis qu'Aidan se tenait debout devant moi, je décidais alors de me lever pour me mettre .. presque, à sa hauteur. J'étais quand même beaucoup trop petite, et en y réfléchissant, avec son apparente force surnaturelle, il aurait pu m'écraser comme un moucheron en une fraction de seconde. Métaphoriquement, ou pas. Mes mains trouvèrent refuge dans mes chaudes poches tandis que mon corps était sujet à des frissons à cause du froid évident, et j'adressais un sourire encourageant à l'adresse de mon .. camarade ? « Enfin .. Je me doute quand même que ta force doit être une .. conséquence de quelque chose qui m'est inconnu, et encore plus maintenant inexplicable, mais je n'arrive pas vraiment à imaginer ce qu'il pourrait y avoir d'effrayant chez toi, ou dans tes actions .. Après tout, tu parais comme l'exact contraire » Je trébuchais légèrement sur une branche en m'approchant de lui, qu'est-ce que j'étais maladroite mon dieu, et recommençait. «  A moins que ce soit une technique subtile pour te débarrasser de moi .. Mais ce n'est pas très efficace. » Bon, c'était surtout pour détendre l'atmosphère, et j'espérais sincèrement qu'il n'allait pas répondre à l'affirmative à propos de cette hypothèse, qui pourtant m'avait suivie depuis le début de notre conversation. «  Mais la prochaine fois que tu l'utilises, cette technique, essaies de ne pas t'attaquer quand même à un innocent » Je jetais un regard amusé vers l'arbre couché. Peut-être que j'avais l'air d'une débile, à n'être pas particulièrement choquée parce qu'un apparent humain, aussi bizarre et inexplicable soit-il, soit capable de faire tomber quelque chose de si massif avec un geste aussi évasif, mais enfin, je ne voyais pas l'intérêt de me questionner sur le pourquoi du comment. Sur le moment, parce que surement que dès que je rentrerais chez moi, je passerais la soirée à cogiter en silence. « Bon alors, j'ai le droit de formuler des hypothèses, c'est ça ? Mais toutes celles que j'avais jusqu'à présent ne peuvent qu'être erronées à présent .. Tu es peut-être une sorte de justicier à qui l'on a accordé une force surhumaine, afin de combattre les méchants et vilains ? Ou .. Des créatures surnaturelles ? J'aurais bien dit que tous ces gens, à l'hôtel, qui te ressemblent, auraient la même mission, ou le même pouvoir mais .. Si tu dis qu'ils sont différents de toi, et que je ne dois pas m'approcher d'eux, peut-être que tu dois les combattre eux aussi ? Ou encore … Je ne sais pas. C'est dur. On ne va pas aller loin si tu ne me dis rien » En fait, c'était surtout pour détendre l'atmosphère que j'avais débité des idioties, mais après tout, il n'était pas exclu que ce soit vrai. Je n'étais pas vraiment .. calée, côté surnaturel, à moins qu'Aidan soit doté d'une musculature vraiment impressionnante pour son âge, et il me serait alors assez dur de deviner de quoi il en ressortait.
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MessageSujet: Re: IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea]   IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea] Icon_minitimeVen 6 Fév - 16:09

    Jamais n'avait-il vécu de minutes aussi stressantes. Alors qu'il marchait avec elle, en profitant pour respirer à grandes goulées l'air pur de la forêt, sentant contre ses narines surdéveloppées d'Immortel l'odeur qu'il chérissait le plus au monde: la senteur délicate mais piquante des aiguilles de pin ruisselantes de la sève qui les faisait vivre. Les alentours lui étaient parfaitement conus: pour cause, Aidan se réfugiait dans ces terres à première vue inhospitalières quand l'occasion se présentait. Quand la pression causée par sa famille, par ses frères et soeurs meurtriers, venait à bout de lui, il courait à n'en plus finir, si rapidement qu'on ne le voyait pas bouger. C'était à peine un léger cillement dans l'air, sans plus. Il aurait pu courir sur l'eau tant sa rapidité était grande. Les arbres autour de lui avaient été ceux qui avaient testé ses réflexes alors qu'il courait: en effet, comment faire pour éviter tous ces arbres quand on se déplaçait à la vitesse de la lumière ou presque? Une seule fraction de seconde d'innattention pourrait être fatale à cette forêt, si fragile quand on la comparait à l'Immortel de 20 ans. Voilà pourquoi il trouvait bien drôle l'inquiétude des gens autour quand ils le voyaient conduire. Voyons, soyons logiques. S'il pouvait aisément éviter tout obstacle quand il se déplaçait à la vitesse de la lumière, soit de 300 000 kilomètres à la seconde, un petit 200 kilomètres à l'heure n'était certainement pas là pour lui causer quelque sueur froide que ce soit. Voilà pourquoi il aimait tant ces bois: ici, il n'avait pas à essayer d'être comme les autres, que ce soit en adoptant un comportement plus "humain" ou encore plus digne d'un Immortel normal. Jamais ne pouvait-il simplement être Aidan, et il en avait marre de toujours faire semblant pour satisfaire tout le monde. S'il était simplement... Aidan, n'aurait-ce donc pas été assez pour satisfaire les gens autour qui, eux, restaient eux-mêmes sans vergogne, sans essayer de plaire aux autres?! Apparemment, non, il n'était pas assez, l'Immortel le voyait bien dans les couloirs, quand les autres murmuraient sur son pasage, pourtant conscients que le jeune homme entendait à la fois leurs murmures et leurs cruelles pensées. Secouant la tête, il fit le vide dans son esprit, souhaitant au moins chasser ces pensées de sa tête pour le moment, alors qu'il voulait profiter de la forêt. Les délicates fragrances des bois étaient pour lui une véritable bénédiction contre ses narines qui, quelques instants plus tôt, auraient voulu brûler. Néanmoins, une autre odeur titillait son nez, une odeur bien plus douce, tellement plus agréable et effroyablement tentante. Enea Bennett avait probablement été mise au monde pour le damner, lui. Comment une odeur aussi douce et alléchante pouvait-elle exister? Peu importe le temps qu'il passerait avec elle, Aidan savait bien que même s'il venait à passer 1000 ans en sa compagnie, jamais cette brûlure ne s'estomperait. Toujours ce désir monstrueux et pressant...

    L'Immortel se sentait évoluer autour d'elle comme s'il ne pouvait se résoudre à s'en aller, à la quitter. En fait, même si, honteux, il ne lui avouerait probablement pas, il se sentait très... protecteur envers elle. La simple pensée qu'un autre puisse la toucher ou même l'effleurer le dégoûtait, le faisait bouillir. Il semblait que cette attirance étrange soit réciproque: ne pensait-elle pas elle-même qu'Aidan était comme une drogue pour elle, que la jeune fille était... une addict? Une accro, comme si elle était une toxicomane qui avait besoin de sa ligne. Mais comment était-ce possible? L'Immortel connaissait cette fascination que les humains éprouvaient pour les créatures de l'Area 51, surtout pour les Immortels. Il fallait bien les comprendre, pourtant... comment ne pas être fasciné par des êtres à la peau si blanche, à la voix tellement douce que quand ils parlent, on croirait entendre les flûtes des anges? Vraiment, les scientifiques de l'Area 51 avaient tout prévu, de A à Z, et cela dégoûtait Aidan. Ils avaient créé les tueurs parfaits, les chasseurs par excellence. Comme s'ils avaient besoin de cette apparence irrésistible: les humains était attirés par e qu'ils voyaient: leur beau visage, par ce qu'ils entendaient: cette sublime voix, même par ce qu'ils sentaient: la fraiche et délicate odeur qui se dégageait d'eux, subtile mais enivrante... Comme s'ils en avaient besoin, comme si leurs proies auraient pu courir plus rapidement qu'eux... comme s'ils auraient pu les vaincre par la force ou l'adresse... Ces chiens de scientifiques avaient visiblement tout prévu, n'oubliant aucun détail afin de faire de leurs créations les plus grandes machines à tuer de l'histoire de l'humanité, ou plutôt de la monstruosité. Ce qu'il était dégoûtait Aidan, il en voulait à mort aux scientifiques, ne savait pas ce qu'il leur ferait si jamais ils commettaient l'erreur de remettre les pieds à moins de 100 kilomètres à la ronde de lui ou de ses frères et soeurs. Comment avaient-ils pu créer de tels monstres, dont le régime faisait d'eux des meurtriers qui flanchaient à la seule vue du sang?!! Et Enea qui, quant à elle, semblait tellement vouloir en apprendre davantage à propos de lui... comment réagirait-elle en apprenant que même s'il n'avait jamais versé le sang d'un innocent, l'Immortel avait été créé pour être un meurtrier, apparemment. Elle s'enfuirait. Elle partirait, la peur au ventre, se réfugier chez son frère, le suppliant d'aller s'établir avec elle dans le fin fond de la forêt Amazonienne, loin de La Crosse... au Brésil, peut-être? (fallait je le mette XD)

    Enea semblait tout prendre de travers quand il parlait, et cela le désespérait. D'un autre côté, comment aurait-il possiblement pu avoir des réactions compréhensibles pour une humaine quand sa nature était tout sauf humaine, justement?! Il n'avait pas l'intention de la blesser, ne voulait nullement lui mentir, car de toutes les choses qui l'agaçaient, le mensonge était certainement en tête de liste. Bon. Disons plutôt ex-aequo avec James Evans, ce crétin d'Immortel sadique... Lui, il l'énervait. Profondément, même. Mais bon. Sa famille était incompréhensible. Ou alors c'était lui, Aidan, le vilain petit canard, qui n'en faisait qu'à sa tête, comme toujours... Ses frères et soeurs, particulièrement Eden, lui rappelaient sans cesse qu'ils avaient été créés pour tuer, que c'était dans leur nature. Mais justement. Ils avaient été créés, et leur nature était artificielle. Ils n'étaient pas un produit de la Nature, ils étaient le résultat d'expériences faites sur des foetus d'enfants... Eden, sa meilleure amie depuis toujours, la personne qui avait réussi à faire de lui un "végétarien", comme ils l'appelaient en ricanant, le lui reprochait d'ailleurs énormément. Mais sa volonté était de fer, il ne céderait jamais devant l'envie pressante de plonger ses dents dans la chair douce et tendre d'un cou ou d'un bras si visiblement offert.... Il allait devenir cinglé. Barjo, complètement patraque, s'il ne l'était pas déjà, d'ailleurs... Comme ne pas le devenir, quand les seuls Immortels que vous côtoyez vous reprochent constamment de vous rebeller contre votre nature la plus profonde et essentielle: le sang humain. Le boire, tuer l'humain en question dans un effroyable ballet de violence et de meurtre et, l'esprit enfin en paix et l'âme gonflée par ce flux vital, retrouver paisiblement le peu de sommeil qui leur était nécéssaire avant de recommencer le lendemain... Ce n'était pas une vie, ça. L'humaine qui se trouvait à ses côtés le tentait tellement, une attraction folle à laquelle résister était en soi un péché, selon sa famille. D'ailleurs, il avait vu le regard de convoitise qu'Eden avait jeté à Enea, la seule et unique fois qu'elle avait jeté les yeux sur elle... Aidan avait également perçu les images dans la tête de sa meurtrière meilleure amie: sang, violence, meurtre. Peur, trahison, jalousie...

      ENEA - Tu es donc très .. fort... Je ne vois pas vraiment où tu veux en venir .. Je serais supposée avoir peur parce que tu as assez de force pour assassiner un malheureux arbre ?
      AIDAN - Enea. Un meurtrier ne te dirait jamais qu'il l'est dès le départ, cela gâcherait nettement son plaisir. Un meurtrier te montrerait ses couteaux, mine de rien, en feignant que ce n'est pas si grave et que tu ne te trouves pas dans la situation la plus dangeureuse de ta vie. Il voudrait gagner ta confiance d'abord. Puis, s'il est sadique, il t'attirerait dans un endroit isolé, où personne ne pourrait penser à venir te chercher, comme ces bois, et continuerait de faire comme si de rien n'était. Il te montrerait ses atouts, tandis que tu te dirais que ce n,est pas tellement grave: après tout, n'as-tu pas confiance en lui? Et au dernier moment (s'approche d'elle, à quelques centimètres de distance) il t'avoue qu'en fait, toutes ces choses qui lui permettraient de tuer le dégoûtent et qu'il a l'intention de te mettre en garde contre ses confrères...


    Aidan s'était probablement mal exprimé. Elle avait probablement compris tout de travers, car son discours était plutôt confus. Son désir n'était pas de lui faire peur mais plutôt de la mettre en garde. Quel idiot il faisait, d'essayer de protéger cette humaine dont le plus cher désir était en fait d'en savoir plus sur lui... Aidan voulait lui dire ce qui se passait dans sa tête si confuse, si troublée... Après tout, n'avait-il pas accès à ses pensées à elle? Cela lui semblait à présent très injuste... Elle s'était levée de sa souche pour s'approcher du géant, qui quant à lui s'était également avancé, comme une abeille attirée par le pollen, comme le papillon de nuit attiré vers la lumière... contre laquelle il finirait par se brûler. Son regard vert était contre celui de la jeune fille, suppliant et confus, comme s'il ne savait pas quoi dire, quoi faire pour lui expliquer. Il ne pouvait tout bonnement pas lui dire qui il était, ou ce qu'il était, mais la méthode employée n'était pas exactement la meilleure non plus. Il fronça les sourcils, se passa une main dans sa chevelure couleur de bronze, et, continuant de la regarder, s'essaya à une explication peut-être un peu moins foireuse que la première... Aidan voulait qu'elle comprenne qu'il n'était pas comme eux malgré cette si grande ressemblance, qu'il n'était pas un meurtrier assoiffé de sang (bon d'accord, il était assoiffé de sang mais il n'allait pas lui dire, non?!!) comme sa famille... Il inspira doucement, maudissant cette odeur qui brûlait tout son être, de ses narines jusqu'à sa gorge glacée comme le reste de son corps... Bon sang, qu'il aurait dû aller consulter un psychologue rapidement. Cette pensée le fit presque rire. Oui, et que lui dirait-il? Bonjour, je suis une créature créée secrètement par votre gouvernement, je me suis échappé de l'Area 51 et depuis ma création, ma plus grande envie est de dévorer un humain pour aspirer tout le sang présent dans son corps? Ben voyons... Bonjour, l'asile des aliénés? Oui, c'est pour vous référer un nouveau pensionnaire... Quand Aidan parla, c'était de sa voix la plus douce et rassurante qui soit. Il ne voulait certainement pas qu'elle prenne les pieds à son cou... elle se romprait tous les os du corps avant d'avoir fait 2 mètres...

      AIDAN - Je crois bien t'avoir prouvé que je n'ai absolument aucun talent pour expliquer quelque chose sans révéler sa vraie nature... As-tu déjà entendu le célèbre dicton Ce n'est pas ce que nous sommes qui nous définit, mais plutôt ce que nous faisons? Je suis... de même nature que ces gens que tu as vu au 4e étage, puisque j'occupe moi-même ce fameux 4e étage. à ton avis, pourquoi l'accès au 4e est limité, hein? Je suis de même nature qu'eux, tu auras réalisé que la ressemblance est assez... frappante. Mais je n'ai jamais agi et jamais, jamais, je n'agirai comme eux.


    Il sourit doucement, repoussant derrière l'oreille de la jeune fille une mèche rebelle. Que n'aurait-il pas donné pour obtenir sa confiance, pour savoir que peu importe quel genre de monstre il était, elle resterait là, ne s'en irait pas en hurlant? C'était son plus cher souhait: qu'Enea Bennett ne s'en aille pas, justement.

      ENEA - Enfin .. Je me doute quand même que ta force doit être une .. conséquence de quelque chose qui m'est inconnu, et encore plus maintenant inexplicable, mais je n'arrive pas vraiment à imaginer ce qu'il pourrait y avoir d'effrayant chez toi, ou dans tes actions .. Après tout, tu parais comme l'exact contraire. A moins que ce soit une technique subtile pour te débarrasser de moi .. Mais ce n'est pas très efficace. Mais la prochaine fois que tu l'utilises, cette technique, essaies de ne pas t'attaquer quand même à un innocent.
      AIDAN - Je n'avais pas l'intention de me débarrasser de toi, Enea... si je ne recherchais pas ta compagnie, pourquoi donc aurais-je pris un immense détour pour prolonger le trajet en voiture?
      ENEA - Bon alors, j'ai le droit de formuler des hypothèses, c'est ça ? Mais toutes celles que j'avais jusqu'à présent ne peuvent qu'être erronées à présent .. Tu es peut-être une sorte de justicier à qui l'on a accordé une force surhumaine, afin de combattre les méchants et vilains ? Ou .. Des créatures surnaturelles ? J'aurais bien dit que tous ces gens, à l'hôtel, qui te ressemblent, auraient la même mission, ou le même pouvoir mais ..
      AIDAN -
      (souriant) Tu me classes dans la catégorie des superhéros... Si, dis-moi, si je n'avais pas été conçu pour être un héros? Si à l'origine, je devais être le méchant?
      ENEA - Si tu dis qu'ils sont différents de toi, et que je ne dois pas m'approcher d'eux, peut-être que tu dois les combattre eux aussi ? Ou encore … Je ne sais pas. C'est dur. On ne va pas aller loin si tu ne me dis rien .
      AIDAN -
      (souriant légèrement, l'air amusé) Ne te serait-il donc pas venu à l'idée que c'était quelque peu le but, Enea? Pendant que tu échapperais un crayon, je pourrais courir jusqu'à Montréal, revenir et rattraper ton crayon avant qu'il ne touche le sol...

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MessageSujet: Re: IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea]   IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea] Icon_minitimeVen 6 Fév - 17:32

    Je n'étais pas une écologiste à proprement parler, mais j'avais toujours eu une certaine adoration de la nature. De ce que l'homme n'avait pas eu la prétention de tuer et de transformer, ni de conformer. En effet, me balader dans les parcs où les arbres avaient été soigneusement plantés les uns à côté des autres de manière uniforme ne m'intéressait guère, et la vraie beauté se trouvait selon moi dans tout ce qui était sauvage. Les humains n'étaient que des fourmis, et encore moins, par rapport à ces autres êtres vivants. Les arbres qui habitaient la forêt qu'ils traversaient à cet instant, quel âge avaient-ils ? S'ils étaient doté de conscience, de cerveau et de la parole, surement qu'il aurait été incroyablement agréable d'apprendre tout ce que ces créatures avaient vécu et vu. Celui qui dira que les vieux hippies qui se battent contre l'abattage de certains anciens arbres sont idiots s'attirera tout de suite mes foudres. Même n'étant pas particulièrement friande de manifestations ou de pétitions, je restais quand même énormément attachée à la cause des végétaux et des animaux, même si je n'avais pas forcement d'occasions de profiter du plaisir qu'ils pouvaient nous procurer simplement par leur beauté. Un inconvénient à être un véritable aimant à problèmes et à être maladroite comme personne, était que je ne pouvais pratiquement jamais me balader en terrain dit dangereux, toute seule. Et étant donné que je n'avais pas de connaissance à qui proposer une petite randonnée .. Le seul chemin que j'empruntais devait être soigneusement goudronné et totalement plat pour ne pas qu'il m'arrive d'accidents. Rien que la petite marche qu'Aidan et moi avions effectué m'avait fait trébucher de nombreuses fois, et heureusement, je n'avais rien de tordu ou de foulé. Combien de fois étais-je passé par la case hôpital ? Heureusement que ma mère et moi, à New York, avions une bonne assurance. J'en venais même à connaître par cœur le corps hospitalier, et y allait comme une habituée d'un petit café au coin de la rue. Fréquenter alors quelqu'un de super fort devrait être un avantage, non ? Si jamais il envisageait sérieusement de me fréquenter sans dire toutes les cinq minutes qu'il devait me faire peur. Au pire, je pourrais faire des balades dans la forêt avec lui, et il pourrait me porter sur son dos .. Si ça ne le dérangeait pas.

    Il fallait que j'arrête tout de suite. Déjà, j'étais en train de m'imaginer ce que serait ma vie si il devenait sérieusement pour moi un ami .. Si j'étais capable de me restreindre à cette option. Est-ce qu'on pouvait être ami avec quelqu'un qui exerçait sur vous une terrible attraction et vous obsédait ? Je n'avais jamais été confrontée à ce cas auparavant. Est-ce que nous pourrions vraiment nous adonner à des activités typiques des adolescents d'aujourd'hui ? Moi même, je ne me voyais pas par exemple aller faire des virées au centre commercial, ou encore aller au cinéma, alors avec Aidan ? Même si ces activités étaient les plus basiques, je ne nous imaginais pas entretenir ce genre de relations. Dans ce que j'imaginais être nos rencontres, nous nous retrouverions à discuter de sujets plus importants les uns que les autres, durant de longues heures, toujours en se fixant et en ne détournant jamais le regard. Cette idée me faisait frissonner. J'avais l'impression d'être devant quelqu'un de tellement intéressant, cultivé, et je me serais réjouie de pouvoir participer à toutes sortes de débats avec lui, si seulement nous n'avions pas mis sur le tapis cette fameuse histoire de secret étrange. Et bizarrement, j'avais l'impression que celui là, pour l'instant tout du moins, nous empêcherait d'entretenir une amitié normale, en tout cas de son côté. Si j'avais envie de m'approcher, de tout savoir de lui, il semblait prendre tellement à cœur cette partie de son être qu'elle devait forcement être quelque chose que je devais savoir pour le comprendre totalement. J'avais le besoin de le comprendre totalement, ou alors, seulement une envie irrépressible de petite capricieuse. Même si je pouvais affirmer aimer, dans la littérature, toutes les figures de style censées embellir une vérité, je n'aimais pas tous les chemins tarabiscotés qu'on empruntait lorsqu'il s'agissait d'énoncer une information importante, comme dans ce cas là. Je ne comprenais pas pourquoi il était si dur de dire directement ce qu'il avait sur le cœur, surtout que ça n'avait pas particulièrement l'air de lui faire plaisir de le cacher. Pire, il avait dit lui même qu'il voudrait bien tout m'avouer. Pourquoi ne le faisait-il pas, simplement ? On aurait dit qu'il compliquait tout pour rien. Il avait intérêt à être très important, son secret, pour me torturer ainsi .. Ce dont, au final, je ne doutais pas. J'en venais même à prendre peut-être, finalement, ses conseils et recommandations au sérieux. Ou en tout cas, l'idée me traversait l'esprit. Parce qu'après tout, ce n'était pas juste à cause d'une vile intention qu'il ne voulait absolument pas que je m'approche des gens qui lui ressemblaient, si ? Je décidais de suivre son conseil. En tout cas, pour ceux qui restaient à l'hôtel .. Car concernant ceux qui allaient au lycée avec nous, très peu je l'avouais, il ne me semblait pas y avoir de danger à les fréquenter, ou en tout cas, à leur parler un peu.

    « Enea. Un meurtrier ne te dirait jamais qu'il l'est dès le départ, cela gâcherait nettement son plaisir. Un meurtrier te montrerait ses couteaux, mine de rien, en feignant que ce n'est pas si grave et que tu ne te trouves pas dans la situation la plus dangereuse de ta vie. Il voudrait gagner ta confiance d'abord. Puis, s'il est sadique, il t'attirerait dans un endroit isolé, où personne ne pourrait penser à venir te chercher, comme ces bois, et continuerait de faire comme si de rien n'était. Il te montrerait ses atouts, tandis que tu te dirais que ce n,est pas tellement grave: après tout, n'as-tu pas confiance en lui? » Une envie de me reculer vint me frapper la tête. Si je ne m'étais pas réellement inquiétée quand il m'avait attirée dans cette forêt, jetant au loin mes suppositions étranges de meurtre ou de viol, ces phrases étaient pour le moins inquiétantes. Plus qu'inquiétantes, je ne pouvais pas affirmer avec véracité qu'à ce moment là, je n'étais pas effrayée. Et moi qui m'étais promise de garder mon calme. Il venait pratiquement de me dire qu'il était un meurtrier, comme je pouvais réagir ? Peut-être que mes hypothèses n'étaient pas si idiotes .. Non, il ne fallait que je m'angoisse. Après tout, il devait surement dire ça pour me faire peur, et me faire déguerpir le plus vite possible. Aidan, un adolescent de 17 ans, beau, poli, charmant, cultivé, intelligent et meurtrier ? Ça ne sonnait pas bien du tout. N'empêche que si sa seule intention était de me jeter il .. allait peut-être un peu trop loin. Cela sonnait comme un discours de psychopathe prêt à sortir le couteau de derrière son dos et à le planter dans mon cœur, même si la douceur de sa voix rendait toute la parole beaucoup plus .. poétique ? Tandis qu'il s'approchait, mon cerveau me suppliait de partir au plus vite tandis que mon instinct semblait vouloir statufier mes pieds afin que je ne bouge pas. Ou l'inverse. Même si mes battements de cœur s'étaient accélérés, que le sang arrivait à mes muscles et mes organes avec beaucoup plus de rapidité et que ma respiration s'accélérait, je n'avais pas envie de bouger, et pire, j'avais presque l'envie de m'avancer. En ce moment, je me haïssais d'avoir un cerveau aussi stupide qui envoyait toute sortes de signes à mon corps qui ne faisaient que me rendre confuse et qui m'embrouillaient. « il t'avoue qu'en fait, toutes ces choses qui lui permettraient de tuer le dégoûtent et qu'il a l'intention de te mettre en garde contre ses confrères... » Il était tout près maintenant, que je n'aurais pas besoin de lever excessivement le bras pour le toucher. Du à nos tailles pour le moins différentes, je relevais la tête pour l'observer dans les yeux, ces prunelles qui avaient pris pour objectif de me déconcerter en changeant toujours de couleur. Peut-être qu'au final, je pouvais me laisser aller à des suppositions surnaturelles, après cette démonstration pour le moins explicite, et pouvait placer ces changements de teintes comme une autre de ses caractéristiques inexplicables. Je me calmais, et me détendais de la fin de sa phrase, déroutante peut-être, mais moins inquiétante que le début. Ce que je comprenais au premier abord, était qu'il avait des moyens, des pouvoirs si je pouvais le dire, mais qui étaient destinés à tuer. Comme ses confrères que je liais automatiquement à ceux du 4e étage, bien entendu. Ses pouvoirs donc le dégoutaient à cause de la raison pour laquelle ils lui avaient été donnés, alors que justement, les autres peaux pâles, étaient dangereux selon lui parce qu'ils les utilisaient ? Je devais dire que tout cela ne me paraissait pas très facile à croire. Si quand je m'étais réveillée ce matin, j'avais pensé à tout ce que j'apprendrais à la fin de l'après midi même. N'étant pas en mesure de différencier les images de la vérité dans ses paroles qui étaient pour le moins difficiles à comprendre, je le laissais continuer et peut-être .. m'éclairer. Sauf que son objectif semblait plutôt de me dérouter, si vous vouliez mon avis.

    « Je crois bien t'avoir prouvé que je n'ai absolument aucun talent pour expliquer quelque chose sans révéler sa vraie nature... . » Au moins, j'étais heureuse de sa décision de plus m'en apprendre au lieu d'éviter mes questions à chaque fois. Même si chaque chose qu'il me révélait ne m'apportait que plus d'indications, je pouvais déjà me faire une idée plus précise de lui, et de la condition dans laquelle elle vivait même si, j'en étais sure, j'étais encore loin du compte. Je poussais un rire, à la fois nerveux, soulagé, en fronçant néanmoins quelque peu les sourcils. « As-tu déjà entendu le célèbre dicton Ce n'est pas ce que nous sommes qui nous définit, mais plutôt ce que nous faisons? Je suis... de même nature que ces gens que tu as vu au 4e étage, puisque j'occupe moi-même ce fameux 4e étage. » Oh, il se décidait enfin à répondre à la première question, ou à une des premières, que je lui avais posé. Il habitait donc exactement au même endroit que moi ? Je comprenais néanmoins son envie de l'avoir caché, tout du moins jusque là, car sans toutes ces recommandations je serais surement allée faire un petit tour à ce fameux étage, au grand damne de tous ceux qui me suppliaient de ne pas y aller. Je ne comprenais pas exactement le mot « nature ». Signifiait-il qu'ils étaient frères et sœurs, comme j'en avais eu la supposition à un certain moment ? Il ne m'avait pas parlé d'eux véritablement comme d'une famille. Pourtant, ils vivaient tous au même endroit, et apparemment, partageaient les mêmes .. caractéristiques, dont je n'étais pas encore surement totalement au courant. « à ton avis, pourquoi l'accès au 4e est limité, hein? » C'est vrai que Paulo m'avait assez bassiné là dessus, quand j'avais, lors de mes premiers jours à La Crosse, voulu visiter tous les étages de l'endroit même où j'habitais. Donc, l'accès là bas était limité parce que .. c'était des meurtriers ? Encore une fois, j'étais un peu confuse, à savoir s'il ne prenait l'exemple du meurtre comme un exemple ou comme la vérité. Et puis d'abord, si même le personnel de l'hôtel était au courant, comment ils avaient pu accepter ça ? Tout était tellement étrange. Il fallait que j'arrête de me poser toutes ces questions. « Je suis de même nature qu'eux, tu auras réalisé que la ressemblance est assez... frappante. Mais je n'ai jamais agi et jamais, jamais, je n'agirai comme eux. » Je décidais de me baser sur l'idée du meurtre, et du fait que donc, si Aidan n'était pas comme eux, c'est qu'il n'utilisait pas .. sa force surhumaine à des fins machiavéliques ? Toutes mes pensées semblaient tellement idiotes, et si ça se faisait, j'étais totalement à côté de la plaque. Finalement, n'aurais-je pas été plus apaisée si je n'avais pas ressenti ce besoin de poser toutes ces questions, et n'avais pas compliqué toute la situation ? Dans le cas contraire, je n'aurais peut-être pas pu fréquenter Aidan, et si je découvrais vraiment tout son secret, peut-être que je pourrais le fréquenter régulièrement sans qu'il aie .. peur, qu'il m'effraie ?

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Enea P. Bennett

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MessageSujet: Re: IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea]   IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea] Icon_minitimeVen 6 Fév - 18:16

    Il souriait de plus en plus souvent, surement que ma débilité grandissante devait l'amuser. Ça ne me dérangeait pas, j'avais au moins le plaisir d'admirer son merveilleux visage. Il s'autorisait également de plus en plus de contacts physiques, ce qui n'était pas pour me déplaire non plus, étant donné que que je pouvais sentir son merveilleux arôme alors qu'il approchait son bras de mes cheveux, et sentir sa peau douce et glacée tandis qu'il effleurait au passage légèrement ma joue et mon oreille. Je m'essayais aussi à sourire légèrement, doucement, ce qui me semblait de moins en moins difficile depuis que j'avais rencontré Aidan. Avant, je gardais des expressions faciales stoïques et figées dans la pierre, depuis que je l'avais vu, je m'étais même surprise à sourire idiotement et en rêvant, ce qui me valait d'ailleurs quelques remarques de la part de mes camarades de classe. « Je n'avais pas l'intention de me débarrasser de toi, Enea... si je ne recherchais pas ta compagnie, pourquoi donc aurais-je pris un immense détour pour prolonger le trajet en voiture? » Je rigolais en rejetant mon regard vers le sol, me mordant la lèvre au passage. Au moins je n'étais pas folle et avait une notion du temps complètement déglinguée, il avait bien pris un détour. « On ne sait jamais, après tout, je t'ai un peu .. beaucoup, embêté, non ? Je pose beaucoup trop de questions, je le sais. » J'étais néanmoins heureuse, et sautait de joie intérieurement de savoir qu'il ne détestait pas, pas totalement tout du moins, le temps passé avec moi. C'était un petit pas pour l'homme, un grand pas pour Enea. D'un autre côté, s'il décidait de filer rapidement, j'étais définitivement sure de ne jamais retrouver mon chemin. « Tu me classes dans la catégorie des super héros... Si, dis-moi, si je n'avais pas été conçu pour être un héros? Si à l'origine, je devais être le méchant? » Certains mots qu'il employait m'intriguaient. Nature, conçu. Pouvait-on être conçu pour quelque chose ? Ses parents étaient morts. Alors si ses parents avaient voulu faire de lui un .. méchant, s'il voulait, à leur mort, n'aurait-il pas pu faire ce qu'il voulait. Je ne comprenais, rien, rien, rien. J'avais envie de taper les pieds par terre et de crier que tout ça n'avait aucun sens. Pire, j'aurais même pu croire que j'étais encore dans un de mes rêves et que dans une seconde j'allais me réveiller, en sueur et haletante dans mon lit. Ça, ça aurait été frustrant. « Personne n'est .. conçu pour être quelque chose. On peut ,peut-être, choisir ce que l'on veut que tu devienne, mais au final, n'es-tu pas le seul à le décider ? Je dois t'avouer ne pas comprendre. Et, même si tu étais vraiment .. conçu, comme tu dis, pour devenir le méchant, tu ne l'es pas. Comme tu dis, Ce n'est pas ce que nous sommes qui nous définit, mais plutôt ce que nous faisons, et c'est sur cela que je me base pour l'affirmer... Même si je pourrais user de beaucoup plus d'arguments si tu te décidais à tout me dire. En tout cas, pour moi, tu es le gentil. »

    « Ne te serait-il donc pas venu à l'idée que c'était quelque peu le but, Enea? Pendant que tu échapperais un crayon, je pourrais courir jusqu'à Montréal, revenir et rattraper ton crayon avant qu'il ne touche le sol... » Je fronçais les sourcils, impossible de savoir maintenant s'il faisait juste une blague ou s'il voulait vraiment dire ce qu'il avait dit. « Ne t'amuses pas de moi, imagines toi à ma place .. » J'affichais un sourire déconcerté, avant de me poser des questions sur l'autre partie de sa phrase. Et si la force surhumaine n'était pas la seule caractéristique disons surnaturelle qu'il avait ? Si je me fiais à mes observations, j'étais sure que la couleur de ses yeux en étaient aussi une. « Dis, ça ne te coute rien de me dire si .. Tu as disons d'autres, pouvoirs ? » Je jetai un regard sur le côté, amusée. « Tes yeux, aussi .. Ils changent de couleur, parfois. C'est un effet de lumière et je me fais des idées, ou ça veut dire quelque chose ? » J'avais le droit de vouloir savoir, après tout, non ? Ma curiosité n'était pas du tout atténuée.
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MessageSujet: Re: IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea]   IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea] Icon_minitimeVen 6 Fév - 19:17

    Tandis qu'il la regardait, fasciné par son regard noisette rempli d'incompréhension, voyant bien qu'à chaque fois qu'il employait métaphores et tournures de phrases pour tenter de lui faire comprendre sans tout déballer, de nouvelles questions naissaient dans l'esprit confus de la jeune fille, un souvenir revint à sa mémoire, un souvenir tiré d'il ne savait où, et il ne savait nullement si un rapport entre cette parcelle volée au temps et la scène qu'il vivait existait... Il n'avait que trois ou quatre ans, et à l'instar de la plupart des autres Immortels, il avait atteint la maturité de corps très rapidement: le physique d'un jeune homme d'environ 20 ans. Son esprit s'était également aiguisé, tout comme son intelligence trop remarquable pour réellement être mesurée à partir de l'aune humaine, selon ceux qui l'avaient créé. Raté. Il avait été raté, trop fort, trop rapide, hors de contrôle. Ce jour-là, il avait eu droit à son premier contact humain. C'était ainsi, chez les Immortels: on les faisait naître par le biais de machines et on les isolait quelques temps avant de les mettre en collectivité, mais pas Aidan. Lui avait té isolé pour pouvoir briser sa résistance afin de pouvoir en faire un jouet du gouvernement. Avec le charisme et l'intelligence incroyable qui se dégageaient de lui, il pourrait renverser n'importe quel gouvernement, vaincre quelque armée que ce soit.. Ainsi avait-il reçu sa première visite humaine. Calme, il était resté incroyablement calme, même quand cet idiot de scientifique s'était coupé le pouce sur une feuille de papier. L'odeur, irrésistible, l'avait frappé comme un coup de fouet. Néanmoins, il était resté à sa place sous l'oeil ébahi du biologiste qui avait cru que sa dernière heure était arrivée. Aidan, les yeux enfievrés, s'était ramasé dans le coin de sa cellule, poussant contre le mur comme s'il tentait désespérément de s'écarter le plus possible de cet imbécile de biologiste. Le mur en béton armé commençait à trembler tandis qu'il poussait fort, fort, fort... Le biologiste le regarda, le regard effrayé, tandis que l'Immortel essayait tant bien que mal d'échapper à l'odeur qui créait la folie sur son passage... Aidan, quant à lui, ne pensait pas. Tout ce qu'il savait, c'était que cette odeur, si bonne soit-elle, si enivrante puisse-t-elle être, était le précurseur d'une tragédie. Quelques secondes. Quelques secondes lui avaient été nécéssaires pour comprendre qu'il ne voulait pas boire le sang de ce crétin. Et alors qu'il regardait Enea, 16 ans plus tard mais possédant toujours le même physique, il crut retrouver en lui cette incroyable force de caractère qui lui avait alors permis d'échapper au meurtre du scientifique se tenant devant lui. Il ne sut que plus tard ce qu'il était advenu du jeune homme: on le retrouva pendu dans son bureau, des lettres peintes sur son mur en écarlates formant quelques mots: qu'avons-nous créé... Voilà ce qu'il avait causé. Et cette jeune fille qui se tenait devant lui, aurait-elle la même réaction de terreur, quand elle saurait que son sang, que ces veines qu'il voyait palpiter sous cette peau si délicate, si mince et fragile... Comment ne pas vouloir la protéger, cette petite humaine qui lui avait fait si aveuglément confiance en venant avec lui dans ces bois?

    C'était tout de même incroyable. Elle s'imaginait dans le futur avec lui. En train de le voir, de faire quelque chose en sa compagnie. Contrairement à ce que certaines personne croyaient en voyant son attitude quelque peu froide, il pouvait être de très agréable compagnie, quand il s'en donnait la peine et qu'il décidait que la personne avec laquelle il se trouvait en valait réellement la peine... Et si une chose était sûre, c'était bien qu'Enea Bennett en valait la peine. Contrairement à toutes celles qui l'avaient abordé, elle s'était intéressée à lui, à qui il était, contrairement à toutes ces idiotes agaçantes qui l'abordaient et dont la deuxieme phrase était soit alors, tu fais quelque chose demain soir? ou encore Il est évident qu'un beau gars comme toi a déjà une petite amie...... quelles emmerdeuses. Ce n'était pas en voyant un beau visage que les gens dotés d'une tête éprouvaient un sentiment d'amour... Au moins, ressentir un intérêt marqué, oui. Mais de l'amour? Non. Tandis que la jeune fille songeat à faire des balades en forêt avec lui, Aidan l'aurait bien ramassée ainsi, sans discuter, et l'aurait chargée sur son dos afin de lui faire découvrir les merveilles de la forêt mais surtout, de la véritable vitesse. De ce que c'était, d'aller si rapidement qu'on a presque l'impression que sa peau va s'arracher sous le vent qui souffle... Puis, lorsqu'elle serait apeurée, la déposer doucement au sol en riant gentiment, lui avouant qu'elle devrait remonter su son dos de toute manière, puisque dans le cas contraire elle finirait par se rompre tous les os du corps en redescendant la montagne... Or, contrairement à Enea, lui se voyait très bien aller au cinéma ou au centre commercial avec elle. Pourquoi? Parce qu'ainsi, ils pourraient simplement rester là, ensemble, à la vue de tous. Il prouverait à sa famille qu'ils avaient tort quand ils disaient que l'Immortel finirait pas céder à la tentation de son sang. Il voulait prouver au monde que cette jeune fille l'avait accepté. Et puis ce pourrait être bien drôle, d'aller voir une comédie romanesque, par exemple. Car même si cela était plutôt étonnant, Aidan possédait une certaine forme d'humour. Souriant en coin de son sourire si caractéristiquement de travers, il l'aurait bien installée sur son dos à cet instant-même s'il n'avait craint de causer une attaque cardiaque à la jeune fille déjà passablement remuée. Tout de même, Aidan ne devrait pas trop pousser sa chance...

    Elle avait relevé la tête afin de mieux le contempler, fixant son regard noisette dans le sien, redevenu d'un vert pur comme les émeraudes ou encore comme la talle d'herbe sous ses pieds. La jeune fille s'étonnait encore du changement de la couleur de ses prunelles, au grand amusement d'Aidan, dont les yeux pétillaient de malice quelque peu contenue. Comment pouvait-il possiblement ressentir de l'amusement alors que se jouait sous ses yeux une scène des plus importantes qui soient? Cette fois-ci, c'était quitte ou double. Soit elle s'enfuirait, soit elle resterait... Et idiot qu'il était, il ne pouvait pas se décider. Il voulait qu'elle parte, mais il voulait qu'elle reste. Aidan pensait bien pouvoir se contrôler face à elle, face à cette odeur si alléchante qui finirait par le rendre complètement cinglé, barjo, même... Pourquoi donc avait-il développé un intérêt justement pour cette personne qui l'attirait autant? à cause de son côté masochiste sur les bords, il en était sûr. Elle réfléchissait furieusement, tentant de trouver un sens à ce qu'il avait dit. Aidan, quant à lui, continuait sa contemplation de la belle jeune fille. Elle était si minuscule face à lui, si délicate... comme un perce-neige. Il aurait voulu la cueillir et l'attirer dans ses bras, ce petit corps qui semblait si froid, si seulement lui-même n'était pas d'un froid à en mourir gelé... Souvent regrettait-il de ne pas avoir une température corporelle plus forte. Pour éviter tous ces frissons aux rares gens qui entraient en contact physique avec lui, avec ce jeune homme à la peau aussi froide que la mort. Les deux lèvres d'Enea se pressaient l'une contre l'autre, alors qu'elle continuait d'essayer de se concentrer, réfléchissant au meilleur moyen de coincer le jeune homme, de le faire avouer. Mais Aidan n'allait tout de même pas tout déballer d'un seul coup, non? Et si, une fois qu'elle avait tout découvert, elle se montrait satisfaite et s'en allait aussi rapidement qu'elle était arrivée? Pas génial. Car Aidan se serait alors attaché à elle, et la brûlure causée par son départ n'en serait que plus grande... Bien qu'ayant plongé dans les pensées d'Enea, il sache que ce n'était pas son but... cependant, on ne savait jamais vraiment ce qui pouvait arriver, et le simple fait de savoir qu'elle semblait sauter d'une question à l'autre comme une puce le déconcertait quelque peu, même si ce n'était pas exactement désagréable, comme sensation. Il la regarda doucement, son sourire ornant toujours ses lèvres pâles et rosées, en contraste avec sa peau. Une brise quelque peu froide se levait tandis qu'il voyait les frissons courir sur la peau de la jeune fille. Prestement, il se débarassa de sa veste noire et la lui tendit, libérant dans l'air son essence délicate d'Immortel. Il la lui tendit doucement, révélant la chemise qu'il portait en dessous, noire comme la nuit, offrant un contraste incroyable avec sa peau de neige. Dessous, il semblait presque... scintiller dans la lumière.

    « On ne sait jamais, après tout, je t'ai un peu .. beaucoup, embêté, non ? Je pose beaucoup trop de questions, je le sais. » Aidan sourit. Oui, elle lui avait posé quelques questions, et il devait bien avoué que quelques unes l'avaient embêté, mais ce n'était pas exactement comme si la jeune fille avait pu savoir que les questions qu'elle posait, du moins certaines d'entre elles, étaient nettement trop... intimes, disons-le ainsi, pour recevoir une réponse aussi rapidement. Et si une chose était certaine, c'était qu'Aidan n'était pas bien rancunier, même si cette jeune fille lui avait décidément fait passer un quart d'heure plutôt... gênant et assez stressant merci. « Vaut mieux demander pardon que permission, tu sais. Ne te sens pas coupable d'avoir posé des questions qui étaient bien innocentes. Je ne t'en veux absolument pas. » Plutôt satisfait de sa réponse, il souriait. Décidément, il souriait beaucoup, ce jour-là, lui qui était habitué aux simples demi-sourires, et ce, quand il était de trèèès bonne humeur... Il avait bien hâte de savoir quelles autres sensations elle pouvait bien provoquer chez lui, cette petite humaine. Quand elle ouvrit la bouche à nouveau pour lui faire entendre sa voix douce et légère, il s'approcha encore un tout, tout petit peu. Son effluve délicieuse semblait l'entourer alors qu'il continuait de la contempler, presque halluciné. Décidément, elle marquait encore des points en se montrant ouverte d'esprit et compréhensive, ce qui manquait à beaucoup plus de gens qu'on ne pourrait le croire. « Personne n'est .. conçu pour être quelque chose. On peut ,peut-être, choisir ce que l'on veut que tu devienne, mais au final, n'es-tu pas le seul à le décider ? Je dois t'avouer ne pas comprendre. Et, même si tu étais vraiment .. conçu, comme tu dis, pour devenir le méchant, tu ne l'es pas. Comme tu dis, Ce n'est pas ce que nous sommes qui nous définit, mais plutôt ce que nous faisons, et c'est sur cela que je me base pour l'affirmer... Même si je pourrais user de beaucoup plus d'arguments si tu te décidais à tout me dire. En tout cas, pour moi, tu es le gentil. » Il prit bien son temps avant de dire ce qu'il pensait, tentant tant bien que mal de lui répondre sans révéler quoi que ce soit de trop important. Après tout, il avait résolu de lui parler, car Aidan avait bien vu dans sa tête qu'elle n'était nullement du genre à aller bavasser. Et puis de toute manière, qui donc aurait bien pu la croire, quand on y pensait? « Justement, c'est bel et bien ce qui me différencie des autres gens de ma .. famille, Enea. J'ai choisi de devenir autre que celui que je suis sensé être, je fais autre chose que ce pourquoi j'ai été conçu, et pour cela, je renie ma nature. Eux, les gens du 4e étage... ils ne comprennent pas cela. Enfin, la plupart d'entre eux ne comprennent pas mon choix, de ne pas être comme eux, et me le rappellent assez souvent merci... »

    Elle souriait. Enea souriait, et Aidan souriait également. Quelle étrangeté... il avait cru comprendre que la jeune fille n'avait pas tellement l'habitude d'étirer ses lèvres afin d'en faire un sourire... Elle riait doucement, et son rire était comme une musique aux oreilles d'Aidan: léger, musical, doux. Elle était si heureuse de savoir qu'il ne la détestait pas... comment quiconque aurait possiblement pu détester quelqu'un d'aussi adorablement frêle? Elle était si confuse par le choix des mots qu'Aidan employait que l'Immortel, amusé par la situation malgré l'apparente gravité de cette dernière, aurait volontiers pouffé de rire. Peut-être voyait-elle le léger amusement dans ses yeux... lorsqu'en pensées, elle fit allusion à se réveiller d'un rêve, Aidan ne put s'empêcher de penser lui aussi à ses nuits agitées. Il la contemplait dans son sommeil sans même qu'elle le sache, s'infiltrant dans sa chambre et s'éclipsant dès qu'il constatait qu'elle cheminait vers le réveil. Mais tiens, elle avait décidé de renchérir à propos de ses habiletés... spéciales. « Dis, ça ne te coute rien de me dire si .. Tu as disons d'autres, pouvoirs ? Tes yeux, aussi .. Ils changent de couleur, parfois. C'est un effet de lumière et je me fais des idées, ou ça veut dire quelque chose ? » Il rit d'un léger rire embarassé, nullement certain qu'elle veuille connaître ses autres pouvoirs. « Non tu ne te fais pas d'idées, mes yeux changent effectivement de couleur sous le choc des émotions brusques... quant à d'autres "habiletés" spéciales... tous mes sens sont surdéveloppés. Et je ne suis honnêtement pas sûr que tu serais enchantée de connaître la plus importante de ces habiletés. »
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MessageSujet: Re: IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea]   IF YOU'RE GOING TO HELL, I'LL COME WITH YOU [Enea] Icon_minitimeVen 6 Fév - 21:16

    Je n'étais pas vraiment habituée à rêver de « Et si », mais je pense que c'était surtout parce que je n'en avais jamais eu l'occasion auparavant. Et là, j'aurais pu remplir des pages et des pages avec des Si, tous à propos de la même personne que vous devinez, je pense, aisément. Malgré tout cela, il fallait que je garde les pieds sur Terre. Si jamais il acceptait de me fréquenter, régulièrement disons, ce qui semblait être en plutôt bonne voie il me semblait dans les moments présents en tout cas, est-ce que je pourrais vraiment marcher cote à cote dans les couloirs du lycée ? Supporterais-je ? Après tout, même si Aidan n'était pas populaire comme la définition en rigueur dans les lycées le voudrait, il était quand même adulé de .. toutes les filles. Je n'allais pas me vanter d'avoir pu l'approcher d'aussi près comme un aventurier parlerait avec un alligator en furie, mais il était inutile de dire que j'étais heureuse et fière. Pas à la façon dont on gagne un trophée, s'il vous plait. Si rien que de lui adresser la parole dans le hall m'avait valu des regards méprisants de la plupart de mes camarades de classe et des regards insistants dans sa direction, alors que se passerait-il si, par exemple, nous nous asseyions l'un à côté de l'autre en cours ? Ou même marchions ensemble dans les couloirs ? Ou nous asseyions ensemble à la cafétéria ? Je n'avais pas vraiment peur de grand chose, mais je ne pouvais pas supporter que les gens parlent de moi. Me regardent. S'intéressent tout simplement à moi. Dans cette situation, il était évident, logique, que je m'attirerais les foudres de pratiquement toute la gente féminine du lycée, pourquoi moi, la moche qui ne parle jamais, ne se serait pas fait royalement jeter par le beau Aidan, et aurait l'honneur de profiter de sa magnifique présence. Je ne doutais pas des rumeurs qui auraient alors circulé, et si je n'avais pas une bonne réputation, je n'étais pas à la recherche d'être une mal aimée. J'avais mis trop d'efforts dans le rasage de murs pour que ça ne porte pas ses fruits, et pourtant, je ne pouvais décemment pas imaginer ne pas passer des moments en la présence d'Aidan, si ces moments m'étaient offerts. Une offense à moi même, qui ne fait que rêver de cela depuis un bout de temps, et à lui même qui avait été assez gentil pour ne pas me rejeter, et même aller jusqu'à dire qu'il appréciait ma compagnie. En fait, si on m'avait dit que j'entendrais des phrases aussi gentilles que celles qu'il avait pu dire, après que je l'ai questionné comme une journaliste, surement que je n'y aurais pas cru. On aurait facilement fait une scène de film à succès de celle que nous étions en train de vivre en ce moment, j'en étais sure, car le cadre s'y prêtait bien. La forêt froide, le silence quasi total si l'on exceptait le bruit des feuilles au vent, leurs deux corps qui se rapprochaient petit à petit et toutes les choses incroyables que j'avais pu apprendre sur le jeune Aidan.

    Je ne savais pas ce que j'aurais fait si j'avais fais partie de ces gens qu'on pouvait appeler populaires. Si j'avais été belle, si j'avais été riche, et si j'avais été entourée d'amis. Si j'avais quand même déménagé à La Crosse, et m'était retrouvée l'une des plus aimées du lycée. Aurais-je réagi de la même façon par rapport à Aidan ? Il ne se serait surement pas intéressé à moi. Pourtant, être belle, riche et entourée d'amis ne signifiait pas forcement que j'étais idiote, mais je pensais qu'il était beaucoup plus facile de parler à quelqu'un qui avait l'air aussi solitaire que soit même. Pour une fois que j'étais heureuse d'être bizarre et un peu à part, merci à lui. En fait, lorsque je me trouvais dans son rayon d'action, même si je stressais beaucoup et était angoissée pour un rien, il ne pouvait pas s'empêcher de me glorifier, si on pouvait le dire de cette façon. Je n'avais pas l'habitude qu'on me fasse des compliments, et l'impression que l'on s'intéressait finalement à moi, et pas comme la petite bizarre et effrayante, me rendait beaucoup plus détendue et extravertie. La preuve ! Combien de phrases avais-je prononcé depuis le hall ? Beaucoup. Plus que je n'en avais prononcé depuis que j'étais arrivée à La Crosse, j'en étais sure. Il me faisait me sentir bien, et plus que bien, tout en lui me rendait heureuse, joyeuse, rêveuse. Frustrée également, bien sûr je ne pouvais me comporter intimement avec une personne que j'avais abordé pour la première fois le jour même, mais je pouvais retenir mes .. pulsions étranges. J'avais néanmoins l'impression parfois qu'il en faisait un peu trop, mais après tout il devait surement faire ça avec beaucoup des filles qui l'abordaient, et qu'il me surestimait. Maintenant qu'il me disait toutes ces gentilles choses, j'avais l'impression de devoir tenir un rôle en toute circonstance qui se devait de ne pas le décevoir. Pour l'instant, je n'avais pas à jouer quelqu'un d'autre que moi même, mais si jamais il pensait que j'étais plus exceptionnelle que la simple personne que j'étais ? S'il se rendait compte qu'il s'était trompé sur mon compte, et que de toute façon, je n'étais que comme toutes les autres, à qui il n'avait, apparemment, pas porté autant d'attention qu'il ne l'avait fait avec moi aujourd'hui. Quoi que, je n'en savais rien, cela pouvait très bien aussi être une sorte de rite de passage dans le cœur d'Aidan Williams.

    Ce qu'il ressentait m'était beaucoup plus facile à éclairer qu'auparavant. S'il avait l'air un peu torturé dans la voiture, crispé, ou je ne savais pas encore trop quelle autre chose, il semblait beaucoup plus détendu, tandis que moi .. aussi. Je rigolais, et lui .. souriait, quand même. On aurait pu dire un beau sourire Colgate, et j'étais pratiquement persuadée qu'aucune fille du lycée, normale en tout cas, n'avait eu le droit à plus que le demi sourire qu'il affichait au début. Quelle chance, moi, Enea, d'avoir à admirer cette expression. Mon regard dérivait sur toutes les parties de son visage, ses sourcils d'une forme parfaite, ses yeux d'un superbe vert, un nez avec lequel j'aurais bien voulu avoir un baiser d'esquimau et ses lèvres délicieusement sculptées [avec lesquelles j'aurais bien voulu avoir un vrai baiser ?!]. Ne parlons pas de ses cheveux qui tenaient en place par on ne savait quel miracle, de son menton d'un arrondi parfait, et .. Il ne valait mieux pas descendre les yeux, sous peine que je défaillisse. Littéralement. Je me faisais honte, d'être autant accro à Aidan autant par son physique que sur sa manière d'agir, alors que j'étais décidément la personne qui était la plus à même de dire que les apparences ne comptaient pas. En fait, étant donné que je ne m'étais jamais intéressé au physique des garçons que je voyais au lycée, dans la rue, ou même dans les magazines et les films, je ne pouvais qu'appuyer mes arguments. Mais là, je ne pouvais même pas dire que je le connaissais vraiment. C'est vrai, cela ne faisait qu'aujourd'hui que j'avais même pu entendre sa voix cristalline à mon égard. Mais rien que de le regarder .. Me mettait dans tous mes états, et ceci depuis la première fois que je l'avais aperçu. Apparemment, je n'étais pas la seule, mais je n'arrivais pas à comprendre comment toutes les autres filles arrivaient à résister à l'envie de littéralement, se jeter sur lui. Heureusement qu'il n'avait pas le super pouvoir de lire dans les pensées, car je me terrerais immédiatement alors dans un petit trou de souris et n'en ressortirait plus avant un très .. très .. très long moment.

    L'hiver pouvait bien être ma saison préférée, et je pouvais prétendre préférer le froid au chaud, mais à ce moment là mon corps était littéralement en train de geler sur place. Et le vent n'était pas là pour me faciliter la tâche, toujours à venir et à me coller la chair de poule. Même si je m'efforçais de faire comme si je ne remarquais rien, vainement je m'en rendais vraiment compte, j'envoyais un regard paniqué vers Aidan lorsqu'il commença à se dévêtir de sa veste. Cela faisait vraiment cliché, je haïssais ça, que le garçon se sente toujours obligé de donner son habit à la fille pour qu'elle ait moins froid. Après un moment d'hésitation, ne pouvant me résoudre à repousser sa charmante attention, j'enfilais le chaud vêtement et inspirait un grand coup. L'odeur était divine, tout simplement, et les effluves de son doux parfum flattaient mes narines qui étaient en état de jouissance. Après avoir passé un petit moment à me délecter de cette délicieuse odeur, je reportais mon attention, je ne pouvais pas le rater, sur le torse mis plus à nu qu'auparavant. Son torse musclé, sur lequel j'aurais volontiers voulu me blottir, et sa peau blanche qui était découverte à quelques endroits. J'étais presque jalouse d'un aussi beau teint, et me demandait de quoi résultait, ou à quoi servait, cette pâleur de peau pour tous les habitants de ce fameux étage. « Vaut mieux demander pardon que permission, tu sais. Ne te sens pas coupable d'avoir posé des questions qui étaient bien innocentes. Je ne t'en veux absolument pas. » Je souriais en m'emmitouflant dans la veste, autant pour avoir moins froid que pour en sentir le merveilleux parfum. Je l'avais répété dans ma tête maintes et maintes fois, mais il était décidément BEAUCOUP TROP gentil. J'allais finir par devenir vantarde, arrogante, et orgueilleuse s'il continuait. Je décidais d'arrêter de m'excuser toutes les cinq minutes .. Ou en tout cas pour les minutes qui allaient suivre.

    « Justement, c'est bel et bien ce qui me différencie des autres gens de ma .. famille, Enea. J'ai choisi de devenir autre que celui que je suis sensé être, je fais autre chose que ce pourquoi j'ai été conçu, et pour cela, je renie ma nature. Eux, les gens du 4e étage... ils ne comprennent pas cela. Enfin, la plupart d'entre eux ne comprennent pas mon choix, de ne pas être comme eux, et me le rappellent assez souvent merci... » Je l'observais intensément, essayant de me raccrocher à chaque mot et à y repasser dans ma tête toutes les significations qu'ils pouvaient bien prendre pour ne pas perdre une miette de toutes les informations implicites ou pas qu'il pouvait passer dans ses paroles. Il les appelait sa famille, mais il avait hésité. Peut-être parce qu'ils n'avaient pas de lien génétique ? En tout cas, si j'avais bien tout suivi, si Aidan prétendait n'être pas comme ces autres, c'est qu'il ne .. tuait pas. Ce qui était bien. Superbe, même. Ce qui m'inquiétait plutôt, c'était d'habiter quelques étages en dessous .. de meurtriers ? Toujours, si j'avais bien compris. C'est vrai qu'en y pensant, nous étions presque les seuls à vivre au premier étage, Evan et moi, et les étages au dessus nous étaient plus ou moins déconseillés. Qui pouvait assurer que personne ne se glisserait la nuit dans ma chambre pour me tirer une balle dans la tête et faire croire à un suicide ? Oh et puis, au moins, ça irait vite et je ne m'en rendrais surement pas compte. Si rien ne s'était passé jusque là, il n'y avait aucune raison que cela change dans les jours à venir, pas besoin de m'angoisser pour un rien. « Pourrais-je arrêter de te trouver encore et encore des qualités ? En n'acceptant pas les choix pré-établis, tu te différencie .. d'une bonne manière.. Mais bien sûr comme je ne sais pas en quoi tu n'es pas comme eux, exactement, je ne peux pas vraiment te dire .. » Je haussais les sourcils, même si j'avais bien l'air d'être contre un mur de béton. « En tout cas, je pense que tu m'as convaincu de ne pas aller me frotter à ces gens .. Ce qui peut être considéré comme un vrai exploit, je lâche rarement sur une idée »

    « Non tu ne te fais pas d'idées, mes yeux changent effectivement de couleur sous le choc des émotions brusques... quant à d'autres "habiletés" spéciales... tous mes sens sont surdéveloppés. Et je ne suis honnêtement pas sûr que tu serais enchantée de connaître la plus importante de ces habiletés. » J'avais donc l'explication. C'était assez pratique, en quelque sorte, de cette façon je saurais quand l'approcher .. ou pas. Je ne pouvais pas imaginer les sensations que procuraient cette .. super amélioration, mais je ne pouvais que penser à des choses extraordinaires. Même s'il y avait bien sûr, des petits désagréments. Par exemple, une ouïe surdéveloppée l'empêcherait surement de bien dormir la nuit, à entendre tous les moindres bruits, comme le toucher surdéveloppé le rendrait comme la princesse au petit pois.. Je restais intriguée quant à la dernière partie de sa phrase. Très bien, il ne me disait rien en détail, je l'attaquerai au tournant dans un jour prochain. « Ça c'est bien pratique, je saurai directement quand je t'énerverai. Quant à ton habileté secrète .. Tu veux vraiment me torturer. Enfin c'est vrai, il ne vaut mieux pas tout révéler en même temps, pour garder un peu de suspens. » Je souriais à l'intention du jeune homme, et relevait la manche de sa veste pour jeter un coup d'œil à ma montre. Zut, il fallait vraiment que je rentre à l'hôtel, sous peine qu'Evan croit que je me sois perdue, ou faite enlever. « Je pense qu'il faudrait vraiment que je rentre à l'hôtel .. » Je lui adressais un sourire « Mais de toute façon vu que tu y habites aussi, tu peux venir me rendre visite .. Étant donné que moi je ne peux pas. » Ils marchèrent dans le sens inverse jusqu'à la voiture en parlant de tout [et surtout de rien]. Comme un gentleman, non sans un regard étrange de la part de Paulo, Aidan me raccompagna jusqu'à la porte de ma chambre d'hôtel et partit, me laissant sa propre veste comme un joli souvenir. Superbe.
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