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 Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 %

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N. Jade Winchester

N. Jade Winchester


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MessageSujet: Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 %   Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 % Icon_minitimeJeu 22 Jan - 23:10



      Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 % 2ajaudv


        Memories of Nobody ;;

        « On me dit rêveuse. On me dit lunatique. Compréhensive. Et aussi impulsive. Je le suis. Si « on » me connaît si bien, c’est qu’il y a une raison. Je suis née ici ; J’y ai grandit ; et j’y vis. La Crosse.
        La Crosse, c’est cette petite ville sans histoire dont vous n’entendrez jamais parler. Cette petite ville sans histoire qui n’abritera jamais, Ô grand jamais, de mystère suffisamment croustillant pour devenir le sujet de l’un de ces bouquins qui me fascinent. La Crosse, c’est le lieu où s'est installée ma famille bien longtemps avant ma naissance. La Crosse, ce lieu suintant de banalité que j’aime pourtant plus que tout ; parce que malgré mes rêves, j’y tiens plus encore qu’il n’y paraît. Mais vous vous demandez peut-être, qui je suis pour m'adresser de façon si intempestive.

        En ce qui me concerne, je n’ai pas hâte de découvrir celui ou celle à qui je m’adresse. Je me plais plutôt à croire que vous, qui m’écoutez, êtes plus qu’un simple mortel. Que tel un passionnant personnage de fiction, vous cachez en vous quelque lourd secret inavouable. Mais si je suis réaliste –ce qui ne risque guère d'être le cas-, je me rendrai compte de l’incongruité de cette idée. Si vous n’étiez pas quelqu’un d’aussi banal que moi, jamais sans doute vous ne vous attarderiez sur celle que je suis. Et ainsi, nous ne revenons à la question de base ; Qui suis-je ? Devant votre insistance je ne peux que céder. Et vous ouvrir une parcelle de cette vie qui est la mienne ; de cette personnalité que l’on m’attribue. Parce que, ne vous voyant que selon le bon vouloir de mon imagination, plutôt qu’avec le regard rationnel que trop de monde porte, j’éprouve de la sympathie pour vous. Je me doute, ou plutôt, j’ose croire ; que vous en vallez la peine. »


      Sur les papiers officiels, on a écrit:
      Nom : Winchester.
      Prénoms : Nerissa, Jade.
      AGE : 17 ans
      M.O.R.E.?
      _Race : Humaine.



    • • •

    - Personnage [Inventé] -
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Dernière édition par N. Jade Winchester le Ven 23 Jan - 15:36, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 %   Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 % Icon_minitimeVen 23 Jan - 1:09

Spoiler:

 


« Nerissa Jade Winchester »
-PART. I : Colours of her Life-

• • •



    - Jade : « Ne cries surtout pas ! Ils pourraient t’entendre et là… qui sait ce qui arriverait… »
    - Wendy : « Je… J’ai peur Jade »
    - Jade : « Chuut. Respire, juste. profondément. Silencieusement. Bien… Maintenant rapproche toi, j’ai un secret à te dire ».

    Un bruit de froissement. Un corps qui se colle au sien, semblant vouloir se fondre en elle. Disparaître.

    - Jade : « Il n’y a pas à avoir peur, petite sœur. De nous tous, ils sont ceux qui souffrent le plus tu sais ? »
    - Wendy : « C’est ce que tu dis mais je suis sûre que… »
    - Jade : « Chuuut. Calme-toi. Je suis là ».

    La voix de Wednesday était de plus en plus tremblante. Brisée par le flot de larme qui menaçait de mouiller ses joues. Et elle, se blottissait toujours plus contre son aînée.

    - Wendy : « Vas-y… Vas-y, continue. Parle m’en encore ».
    - Jade : « Tu en est sûre ? »
    - Wendy : « Oui… oui.. Vas-y. Parle m’en. J’aurai plus peur maintenant. »

    Les doigts de la plus grande se perdirent dans les mèches brunes du visage poupin qu’elle ne distinguait plus, mais devinait sans grand peine. Dos à elle, appuyée contre son cœur, Wednesday fermait les yeux de toutes ses forces, les poings serrés. Et malgré tout, elle voulait en entendre plus. Toujours plus. Du haut de ses six ans, elle aimait paraître courageuse…. Et peut-être même, l’était-elle pour de bon.

    - Jade : « Bien. Alors prends ma main. »

    Elle sentit les doigts de sa petite sœur se saisir des siens avec une force inouïe pour son âge. Mais si la peur donne des ailes, à Wendy elle offrait sur un plateau la capacité de briser les doigts qui se présentaient à elle au mauvais moment. Ce n’était pas méchant ; c’était simplement son besoin de se raccrocher à quelque chose ou quelqu’un, pour ne pas perdre pied. Bien que le pire restait encore ses cris perçants.
    Le ton de Jade se fit murmure, lorsqu’elle reprit de nouveau la parole.

    - Jade : « Le plus douloureux… le plus douloureux, c’est cette impression de sentir s’écarteler le moindre centimètre de peau. Une déchirure insupportable. Le corps gelé, l’esprit bouillant. Et les sentiments qui se disputent la première place, en même temps. A l’anxiété succède la terreur. A la crainte, la colère. Puis les questions qui se bousculent. Tu te demandes ce qui se passe. Et la réalité lutte contre le cauchemar. Parce qu’au fond, tu sais que tout cela n’existe pas, et pourtant. C’est là. Tu y fais face sans pouvoir rien arrêter, sans pouvoir t’y opposer. Tu subis, mais tu doutes… Est-ce que tu les imagine, Wendy ? Ces dents trop longues, trop aiguisées, glissant contre ton coup. Se plantant dans ta chair, lentement, en une caresse doucereuse et mortelle Puis le venin, courant en toi. Sous ta peau. Te brûlant les veines. Décadence amorcée. Ta conscience te hurle que « NON. », tout cela ne peut pas être réel ! Et tout accélère, tout se brouille, tout change. Le poison te pénètre, te morcelle, jusqu’à ce que tu ne te sentes plus toi-même. Et c’est là, que les sensations changent. Que tu te mets à souhaiter que cette douleur ne s’arrête jamais. Parce qu’au fur et à mesure, ta perception de ce qui t’entoure est décuplée. Les couleurs, les odeurs, les formes ; tu t’y raccroches, pour ne pas que tout disparaisse. Mais tu quittes le sol. Emportée, envoutée, par ces canines qui te blessent ; Par cette silhouette qui te tiens à sa merci. Mue par un besoin incontrôlable, tu la frôles, tu la tâtes. Tu mémorises ses traits parfaits, parce qu’une créature pareille ne peut-être que synonyme de perfection. Tu l’apprends par cœur, sans un mot. Juste en sentant contre toi le sourire méprisant qu’elle t’adresse. Elle t’est supérieure. Et elle te soumet, par la force implacable de sa volonté. »

    D’une main rêveuse, elle dégagea le front de la fillette, sur lequel perlaient quelques gouttes de sueur. Et ce fut d’un ton presque détaché qu’elle finit, le visage légèrement penché sur le côté.

    - Jade : « Puis tes paupières se ferment. Trop lourdes. »

    Elle posa gracieusement les doigts sur celles de Wendy, les obligeant à s’abaisser en douceur.

    - Jade : « Tu n’as plus la force de rien. Aucun cri ; la douleur, tu l’oublies. Aucune larme ; tu n’en es plus capable. C’est le vide qui te prend aux tripes, te pénètre. C’est le noir dans lequel tu plonges, confortable, vaporeux. C’est l’inconscience ; c’est la fin. La mort. »

    Ses lèvres pulpeuses s’approchèrent en douceur du coup de Wendy, pour y poser un baiser papillon qui fit trembler l’enfant. Doucement, Jade la détacha d’elle, et la silhouette frêle se recroquevilla sur elle-même. Elle la recouvrit d’un drap avec une infinie tendresse ; lui caressa la joue une dernière fois.

    - Jade : « Tu ne feras pas de cauchemar ce soir, n’est-ce pas ? »
    - Wendy : « Je… je vais essayer », déglutit-elle.
    - Jade : « Et tu ne crieras pas non plus. »
    - Wendy : « … Non. »
    - Jade : « Tu me le promets, petit ange ? »
    - Wendy : « Oui. C’est.. c’est promis. »
    - Jade : « Alors ferme les yeux. Dors. Tu sauras faire abstraction de l’histoire ? »

    Un silence pieux lui répondit. Il n’aurait pu en être autrement : après tout, Wednesday ignorait ce que signifiait ce terme, « abstraction ». Et elle était tétanisée surtout. Elle n’osait plus bouger, plus respirer, plus faire un bruit. De peur qu’un des ces êtres au sang-froid ne l’entende…

    - Jade : « Tu préférerais dormir avec moi ? »

    Les bras de l’enfant s’élevèrent pour s’enrouler immédiatement autour de son coup, et elle consentit à l’amener avec elle. Effaçant les larmes qui brouillaient les pommettes de ses joues rondes, elle la porta jusqu’à sa propre chambre, lumineuse, aux fenêtres desquelles flottaient des rayons de lune. Ici, Wendy s’était toujours sentie plus en sécurité qu’ailleurs. Epuisée moralement, et veillée par cette sœur en qui elle avait toute confiance, elle finit par se laisser bercer par le silence qu’imposait Jade, plongeant peu à peu dans l’univers quelque peu torturé, de ses nouveaux cauchemars. Lorsqu’elle se réveillerait le lendemain, elle serait sans doute seule dans cet immense lit. Quoique… Inutile d’attendre si longtemps. Dans une heure ou deux à peine, elle ne sentirait plus personne contre elle, et elle lutterait seule. Parce que c’était ainsi que les choses se passaient, chaque premier soir, de chaque nouveau mois.

    ***


Dernière édition par N. Jade Winchester le Ven 23 Jan - 1:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 %   Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 % Icon_minitimeVen 23 Jan - 1:13

    ***
    Jade dormait peu. Ce n’était guère qu’elle n’en ait pas besoin, au contraire. C’était simplement qu’elle préférait vivre ses rêves les yeux ouverts. Comme à son habitude lorsque les soirées se terminaient ainsi, elle abandonna Wednesday à peine cette dernière endormie, pour s’asseoir au bord d’une fenêtre. Toujours la même. Le mur qui la bordait était suffisamment épais pour qu’elle ramène ses jambes contre elle ; et c’est la tête posée sur ses genoux qu’elle se plongea dans la contemplation des étoiles, qui perçaient à peine l’épais rideau sombre de la nuit. Le livre posé sur sa table de chevet la narguait, mais à cette heure elle n’était pas sûre de trouver la force de le soulever. Il était proche, mais trop loin à la fois. Alors elle se contenta d’imaginer la texture de sa couverture particulière sous ses doigts, l’odeur du papier froissés, vieux, qui l’imprégnait, les lettres calligraphiées qui auraient pu imprégner sa rétine. Et elle créait les mots, les retenait ; s’inventait une nouvelle histoire.

    Ce soir, elle avait encore eu l’impression de sentir une présence non loin de Wendy et elle. Une présence étrangère. Etait-ce son père ? Ou autre chose ? Il se passait tant de choses étranges en ce moment… Cette fois, ce fut sur sa cadette que se posèrent ses pupilles froides. Wendy, elle l’aimait plus qu’une mère. Son affection pour elle était sans borne, et voir ce charmant visage lui faisait toujours battre le cœur à cent à l’heure. Alors pourquoi ? Pourquoi s’évertuer ainsi à peupler ses rêves de monstres cruels ? Un sourire amusé creusa des fossettes sur ses joues. Tout cela, avait commencé de la façon la plus banale qui soit. Par une pyjama-party entre amies. Lorsque Wendy avait imposée sa présence par caprice, Jade n’avait pu lui résister. Elle avait été dorlotée, choyée par toutes ces filles plus grandes qu’elle, et avait passé cette soirée dans la peau d’une petite princesse… Jusqu’à l’heure des histoires d’horreur. Ce n’était pas son genre de partir en courant, et elle avait donc choisit de rester malgré les avertissements de sa sœur. Depuis, bien que littéralement terrifiée, Wendy avait instaurée d’elle-même ce nouveau rituel. Un des récits étranges de sa soeur, et le droit de squatter ce lit si confortable qu’elle ne défaisait que rarement.
    Et Jade… Jade qui n’avait jamais su lui dire non. Jade, qui adorait tout ce qui relevait de l’irréel, du fantastique, du fantaisiste. Jade, s’y était bien sûr accoutumée avec plaisir.

    ***
    7h venait à peine de sonner que déjà, pleine d’une vigueur que peu auraient après une nuit de presque veille, Jade dévalait à toute vitesse l’escalier qui la mènerait droit à la salle à manger. Elle était le jour et la nuit. Pleine de vie lorsqu’apparaissait le soleil, elle peinait toujours à rester sur place, immobile, à regarder évoluer le monde autour d’elle. Il fallait qu’elle le touche, qu’elle l’apprenne ; le comprenne. On ne refait pas un monde sans le connaître. Elle gardait un pied dans ses rêves, un autre sur terre. Toujours. Mais nostalgique dès lors que se profilait la lune, entre la masse nuageuse qui recouvrait actuellement la Crosse, elle ne pouvait passer une nuit sans s’abreuver de contes extraordinaires. Elle avait depuis longtemps à l’idée, que sa vie n’était pas faite pour être d’une cruelle banalité.
    Compliquée. Voila ce qu’elle était.

    Mais mieux que tout, Jade avait un don. Celui de trouver les ennuis où qu’ils soient. Ce n’était pas réellement de sa faute, pourtant. Disons simplement… que sa curiosité était souvent source de problèmes. Sauf, que son sourire désarmant pouvait être une arme fatale, autant qu’un moyen imparable de se faire pardonner tout écart.

    Son arrivée dans la cuisine fut remarquée. Si silencieuse pouvait-elle l’être, elle était cependant d’une maladresse indéniable, et les pièces étaient pour elles toujours plus pleines d’obstacles quasi inévitables. Il fallait dire que Jade regardait plus souvent les nuages à travers le plafond, que les différents endroits où elle mettait les pieds. Cette fois-ci, ce fut son père qui en fit les frais. Et la rattrapa de justesse alors qu’elle était prête à s’affaler au sol.

    - Jackson : « Neri. Tu devrais vraiment faire attention. Un jour c’est une porte que tu te prendras et… ah non, rectification. Tu me l’as déjà faite celle-là ».

    Jade ne répondit pas. Au contraire même, au lieu de répondre à cette boutade, elle se renfrogna visiblement, et s’empressa de quitter les bras de son père. Il venait encore de la surnommer « Neri ». Sans doute, une oreille extérieure s’en serait d’ailleurs étonnée… Mais au sein de cette maison, c’était quotidien. Nerissa était le véritable prénom de la jeune femme, et Jade le deuxième. Elle, avait choisit de porter principalement ce dernier pour la simple raison qu’il s’agissait de celui qu’avait porté sa mère avant elle. Mais Jackson, habitué qu’il l’était à faire la distinction entre sa fille aînée et sa défunte épouse, refusait de se faire à cette décision. Ce qui était compréhensible après tout. Deux ans n’étaient pas suffisants pour refermer totalement la plaie béante créée par la perte de l’être aimé. L’homme soupira en se rendant de compte de la réaction de Jade, mais n’insista pas… Il l’avait déjà fait à maintes reprises, elle ne démordait pas. Et leurs deux forts caractères s’entrechoquaient sans parvenir à s’assembler. Inutile de déclencher une énième dispute…

    - Jackson : « Il y a des fruits au réfrigérateur. Pas le temps de vous préparer de petit déj’ convenable, je suis déjà en retard. Tu n’auras qu’à faire quelque chose pour ta sœur… Oh, et attend l’arrivée de Mrs. Wilson avant de quitter la maison. Je ne veux pas que ta sœur se réveille seule. Je t’aime. A ce soir ! »

    Les mêmes phrases, tous les matins, à quelques changements près. Pronnoncées à la va-vite entre deux bouchées d'un sandwich fait en vitesse. Un sourire de nouveau présent sur les lèvres, Jade lui répondit par un « Moi aussi ; Passe une bonne journée ! » sonore, alors que la porte de la maison claquait déjà. Un léger crissement de pneu se entendre peu de temps après, et elle entraperçu la voiture qui disparaissait au coin de la rue. Dans une heure, Wendy se réveillerait enfin, et il faudrait encore la préparer pour la journée, lui préparer petit déjeuner et goûter, en attendant qu’arrive cette vieille mégère qu’était Mrs. Wilson, la voisine d’en face. Tout cela pour que sa sœur passe les heures qui suivraient parmi les 30 chats de la vieille dame, qui ne pouvait s’empêcher de les amener partout avec elle. La raison ? On était mercredi, et la petite fille n’avait pas classe ce jour là. Evidemment il n’était pas question que Jade l’emmène au lycée avec elle, ce n’était absolument pas sa place. Mais elle, contrairement à sa sœur, avait cours. Et devait se rendre au lycée. Ce fut la raison pour laquelle elle attrapa le combiné, et composa le numéro de Mrs. Wilson. A force de persuasion, elle obtint que cette dernière vienne attendre, chez eux, le réveille de Wednesday. Ainsi elle ne serait pas seule, et Jade aurait la possibilité de quitter la maison plus tôt.

    ***
    Lorsque l’on habitait en plein centre ville comme c’était le cas des Winchester, la famille de Jade, il était difficile de ne pas connaître pratiquement tout le monde. La plupart du temps d’ailleurs, le petit cousin du grand oncle de la marraine du frère de la mère du maire n’était un inconnu pour personne, et le connaître ne faisait même pas officie d’ « honneur ».

    - .. : « Hi, Jade. »

    C’en était même agaçant pour certains. Croiser, à chaque détour de ruelle, un visage connu qui nécessitait que l’on s’arrête pour le saluer. Nombreux jeunes de son âge se plaignaient de cette vie. Ils parlaient tous, constamment, de ces grandes villes que sont New York, Phoenix. Du plaisir d’apprendre à connaître les autres par soi-même, et non par l’intermédiaire d’une arrière-grand-mère ou d’un cousin.

    - .. : « Jade ? »

    Elle aussi, à sa manière, elle en voulait plus. Et pourtant, La Cosse restait son point de repaire, et il l’idée de quitter ce qu’elle connaissait si bien lui semblait toujours bien trop difficile. Non, ce qu’elle souhaitait, elle, c’était que le mystère vienne jusqu’à elle. Qu’il apparaisse sous les traits de…

    - .. : « JADE ! »

    Sortant brusquement de ses pensées, elle sursauta et se retourna d’un bond lorsque la voix, bien connue, lui résonna aux oreilles. Une jeune femme de son âge se tenait devant elle, bras croisés, son pied droit frappant silencieusement le sol à intervalles rapides et réguliers. Les sourcils légèrement froncés par-dessus ses prunelles grises.

    - .. : « Encore à rêvasser ? »

    Jade lança un sourire d’excuse à sa meilleure amie, avant de la prendre dans ses bras pour la saluer.

    - Jade : « Je suis vraiment, vraiment désolée. Mais tu me connais, c’est plus fort que moi. Tu es là depuis longtemps ? »
    - .. : « 5 minutes à peine. Ne t’inquiète pas va, depuis le temps j’ai fini par m’habituer ».

    Un amical coup d’épaule appuya ses dires, avant qu’elle ne se remette immédiatement à parler, sous le regard amusé de la brune, qui reperdit pourtant immédiatement le fil de la conversation. Elle, elle était celle qui avait partagé la plupart des étapes de la vie de Jade. Elle, elle avait été l'épaule présente pour la soutenir quelque soit l'épreuve. Elle, elle s'était frayé un chemin jusqu'à son coeur, jusqu'à devenir irremplaçable. Celle que l'on qualifiait souvent de soeur de coeur. Lorsque toutes deux se mirent en marche en direction du lycée, ce fut pour mettre en marche l'incontournable routine des jours de semaine. Traverser la rue. Tourner à gauche. Marcher tout droit, puis virer à droite. Encore tout droit. Puis un nouveau coup à gauche. Et ainsi de suite jusqu’à ce qu’apparaissent les bâtiments qu’elles cherchaient. Le tout, avec pour fond sonore l’agréable timbre de la voix de son amie, auquel elle ne prêtait pourtant pas plus attention que cela.

    - Jade : « Hum ? Vraiment ? Je n’avais pas remarqué.. »

    C’est à ça, que se résumait la participation de Jade à l’échange.
    Puis se succédaient les heures de cours. Durant lesquels la jeune femme découvrait soudain tout l’intérêt des dires de sa meilleure amie. Chaque leçon se ponctuait de demandes de silence, auxquelles ni l’une ni l’autre ne prêtait attention. Si l’on en doutait encore, c’était une méprise : Jade était bavarde. Avec une impatience croissante, elle suivait l’avancée de la petite aiguille sur l’énorme cadran du bâtiment scientifique, dont elle ne distinguait que la moitié, de sa place. Elle comptait les secondes la séparant de l’heure du repas, tout comme plus de la moitié des élèves. Et lorsque sonnait l’heure de la délivrance, elle était de ceux qui se précipitaient joyeusement hors de la salle.

    Ce n’était pas qu’elle soit une mauvaise élève. Simplement, Jade aimait ces heures de pause. Bain de foule, foule de bruit. Elle se retrouvait toujours au cœur du même groupe comptant trop de monde pour ne tenir qu'à une table. Ainsi, le repas tournait toujours très vite en un brouhaha assourdissant, mélange de discussions éparses, sans grand rapport les unes avec les autres. Et la journée continuait ainsi, telle une boucle sans fin. Les professeurs, les notes, les devoirs pour la fois suivante. Les regards, encore les mêmes, suivant cette aiguille, toujours la même ; qui semblait vouloir aller plus lentement à chaque seconde passée. Et la sonnerie, encore une, annonçant l’heure de départ. Chaque jour, quelque soit la période de l’année. A quelques détails près.
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MessageSujet: Re: Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 %   Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 % Icon_minitimeVen 23 Jan - 6:23

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-PART. II : « MAIS DU CHAOS NAIT UNE ETOILE. » [CHARLIE CHAPLIN]

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    « Broken dreams & Confessions. Ou les silences de Jade. »
    A ne lire sous aucun prétexte si nous ne sommes pas une seule et même personne.
    (c) me.


    « Jackson mon père, ce père de famille veuf, travaille six jours sur sept pour ramener un salaire tout juste suffisant pour nous acheter le nécessaire, à tous les trois. Aussi ais-je décidé dès mes seize de me trouver un job qui puisse arrondir ses fins de mois. Aide non négligeable si j’en crois ses remerciements toujours sincères, et surtout son air coupable. Du haut de mes 17 ans, il est plus que conscient du fait que je préférerais profiter de mon temps libre pour ne rien faire, ou voir quelques amis. Il est vrai que j’ai toujours eu l’esprit fêtard. Mais ce travail n’est en rien épuisant et, très franchement, je n’ai absolument pas l’impression de me sacrifier. Alexander est un bon ami, et c’est son père qui m’a embauchée. Je n’ai franchement pas à me plaindre. C’est une épicerie qui fait un peu office de fourre-tout. L’ambiance est constamment conviviale, et E. est un blagueur né. D’aucun le verrait comme un plaisantin de bas étage –après tout, ses blagues frisent très souvent le pathétique, et il est clair qu’il ne deviendra pas comédien. Mais j’ai toujours été d’avis qu’il faut savoir rire de tout et de rien et, à cause de cela, je ne manque jamais de rentrer dans ses jeux. C’est stupide, certes. Mais distrayant.
    Parfois les clients s’impatientent. Evidemment, ce n’est pas très étonnant si l’on prend en compte le fait que lui et moi passons notre temps à rire à la moindre de leurs phrases. Le pire, est que souvent cela n’a rien de risible ! Mais ‘Xander à ce rire communicatif auquel je résiste pas dix secondes.

    Avant-hier était jour de week-end. Samedi plus exactement, et comme mon père, j’ai quitté tôt la maison pour me rendre à l’entrée de la ville. C’est là que se trouve le Dépanneur –c’est le nom de la boutique. Dis comme cela, le lieu peut sembler miteux et peu fréquenter mais à vrai dire, il s’agit sans doute d’une des boutiques les plus visités par nos rares touristes. Et le fait que Mr. Barnes, le patron, soit connu de tout le monde, lui garantit une fidèle clientèle. Wendy était encore chez la voisine –la pauvre.. j’ai toujours de la peine à la laisser s’ennuyer là-bas à longueur de journée. Mais ce jour là, l’effervescence était à son comble. Il y avait foule à la boutique, ce qui m’a quelque peu étonnée au départ. Après tout, il n’y a jamais plus de trois personnes lorsque j’y arrive si tôt : la famille Barnes au grand complet, -père, mère et fils. Lorsque j’ai croisé le regard brillant de Xander, j’ai tout de suite compris qu’il s’était passé quelque chose, et je soupçonnai qu’il ne s’agissait pas de quelque chose de réellement positif, à entendre les éclats de voix qui résonnaient à l’intérieur. A peine avais-je mis un pied à l’intérieur que les regards se sont braqués sur moi. Il y avait Mrs Barnes, semblant complètement désemparée, mais également quelques visages qui m’étaient presque inconnus. Je crois que ces gens habitaient dans l’ancienne ville, dans ces trous pommés que mon père m’a toujours conseillé d’éviter. Sécurité oblige. Sur les rares lèvres qui ne s’étaient pas arrêtées de battre entre temps, je distinguai les mots « danger » et un « tu devrais pas te balader comme ça fillette », que je ne compris pas immédiatement. J’avais pratiquement toujours fait le trajet seule, et jusque là, rien de grave ne m’étais arrivé. Ce que je m’empressai de leur faire remarquer. Mais bien vite, Xander m’a ramassé du sol comme un vulgaire sac de pain, et m’a déposer sans beaucoup plus de délicatesse à l’arrière de son scooter millénaire. L’engin à pétailler durant cinq bonnes minutes avant d’accepter de se mettre en marche, laps de temps durant lequel je me suis efforcée de ne pas exiger d’explication. Je connais bien Alexander, et c’était réciproque. Les limites à ne pas dépasser, entre nous deux, étaient claires, et je pensais qu’il m’expliquerait tout une fois quitté le domaine de sa famille. J’ai tout de même craqué au bout de dix minutes. Il semblait évident qu’il se dirigeait vers le centre ville, où j’habitais, et je ne voyais toujours pas ce que j’avais fait de mal. Il m’a fallut m’énerver durant la moitié du trajet pour se décide à parler, de cette voix tremblante que je ne lui ai jamais entendu que trois fois, tout au plus. Avec le bruit de tonnerre que faisait sa vieille gripsy –surnnom débile attribué par lui-même à son scooter, à cause de sa résonnance de son moteur grippé-, et celui des voitures qui nous dépassaient sans peine, je n’ai entendu que vaguement son monologue. Il m’a dit, je crois, que d’étranges phénomènes s’étaient passés aux abords de la boutique, et que c’était pour cette raison qu’il valait mieux que je rentre. Et que j’évite d’ailleurs, si possible, de revenir avant qu’il ne m’ait prévenu que les choses s’étaient calmées. Mais bien sûr, et il s’y était attendu je crois, à peine les mots « phénomènes étranges » s’étaient-ils échoués dans l’équation que je ne tenais plus en place. De quoi parlait-il ? Il me fallait des détails, absolument ; et d’ailleurs, je ne manquai pas d’exiger sur le champ que l’on y retourne. A sa façon de serrer la mâchoire, j’ai compris que la seule et unique chose qui l’ait empêché de s’arrêter sur le coup, était sans doute la crainte que le moteur refuse un redémarrage. Il me fallait me taire, j’en étais plus que consciente : Xander semblait réellement bouleversé. Mais cela ne m’a rendue que plus excessive, et je l’ai forcé à parler. De ses marmonnements, j’ai n’ai retenu qu’une chose : il était question de disparition. Je crois qu’il s’agissait de quelqu’un qui lui était proche, et quelque chose d’impensable m’a traversé l’esprit. Ma prise s’est immédiatement resserrée sur ses épaules, et lorsqu’il s’est légèrement affaissé vers l’arrière, je me suis rendue compte. A quelle point j’avais vu juste en me souvenant que… que Mr. Barnes n’était pas au magasin ce matin-là.

    Nous avons débarqué devant chez moi un petit quart d’heure plus tard, qui bizarrement m’avait semblé une éternité, et j’ai eu du mal à relâcher l’étreinte que j’avais accordée à Xander. Entre nous, il n’y a jamais rien eu d’autre que de l’amitié ; Mais une forte amitié. A la Crosse, chacun est proche d’un peu tout le monde, à vrai dire. L’avantage des petites villes…
    Je lui ai proposé d’entrer un moment, ce qu’il a accepté. Et là il a tout déballé d’un coup. Son père lui avait laissé la charge de la boutique durant un laps de temps qui aurait du être court. Au fur et à mesure, les secondes s’étaient changées en minutes, et les minutes en heures. Mr. Barnes n’y était finalement plus reparut de la journée. Pensant qu’il était directement monté chez eux –ils ont un appartement au dessus du magasin-, il ne s’est que peu inquiété, et s’attendait à revoir son père le soir mais… Il ne s’y trouvait pas non plus. L’anxiété est montée graduellement. Réemprunter les mots de Xander me pousserait même à dire que lui, avait le « trouillomètre au taux : ‘grand maximum’ », et les choses n’ont fait qu’empirer lorsque la nuit est finalement tombée. Le lendemain, ils ont engagé des recherches aveugles, avec simplement l’aide de quelques voisins qui s’étaient proposés. Rien. Le surlendemain, ils ont recommencé. Et le jour suivant, ils ont appelé la police. Il était absolument improbable que Mr. Barnes se soit « perdu », comme l’avait suggéré le chef. Après 57 ans de vie dans le coin, il connaissait les environs comme sa poche. Les recherches avaient ensuite duré le reste de la semaine, et l’affaire close au bout de quatre jours : le matin même, environ trois heures avant mon arrivée là-bas, les policiers avaient prévenu la famille du disparu du fait qu’il ne restait pas grand chances pour qu’on le retrouve. Certains ont même sous-entendu qu’il se pouvait que cette « disparition » ne soit qu’une mise en scène, car n’importe qui de sain d’esprit rêverait de se tirer de ce coin. D’autres encore avaient proposé que, peut-être, Mr. Barnes avait des dettes cachées qu’il n’était pas en mesure de régler. Et bon nombre d’inepties de cette envergure avait encore fusé, avant que Xander ne pète les plombs et ne les fasse partir pour de bon. Je crois qu’ils lui auraient collé un PV pour « menaces adressées aux forces de l’ordre » si quelques amis des Barnes ne s’en étaient pas mêlés. Ou comment piétiner les derniers espoirs d’une famille en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « Ouf ! ». Ces flics n’étaient vraiment qu’une bande de crétins –et le mot est encore faible. Alexander m’a parlé des efforts qu’il avait faits, tout au long de la semaine, pour rester fort et soutenir sa mère. Le voir craquer n’aurait fait que la désespérer encore plus et cela il en était plus que conscient. Lorsqu’il s’est finalement tu, je n’ai pas su quoi dire. Simplement, je n’ai pas résisté aux larmes amères que je voyais dévaler ses joues, et je l’ai pris dans mes bras, encore une fois, pour lui montrer qu’il pourrait compter sur moi. Il s’est assoupi dans le canapé, et en regardant l’heure, je me suis rendue compte que Jackson et Wendy rentreraient dans moins d’une heure. J’ai donc filé sans bruit à la cuisine, histoire de préparer en vitesse le dîner –des pattes carbonara, parce que Xander adore ça et qu’il n’était pas question qu’il ne dîne pas avec nous. Je suis ensuite retournée au salon, une assiette en main, et la lui ai proposée en le voyant déjà réveillé. Il a encore parlé, un peu. Papa tardait. Et Alexander sembla bientôt tomber de sommeil. Je ne pouvais pas le faire partir ainsi, de nuit, alors que cela revenait à le laisser conduire seul dans cet état dépuisement. En plus, d'un autre côté, j'avais réellement peur qu'il ne lui arrive quoique ce soit. N'est-ce pas contradictoire en soit ? Lorsque je suis las principale menacée par les ennuis, aucune considération de ce genre ne me fait repartir en arrière. Mais lorsque cela concerne quelqu'un dont je suis proche, c'est toute autre chose... Enfin. Qu'importe. Cela faisait près d’une semaine qu’Alexander n’était pas parvenu à fermer l’œil. Nous sommes montés jusqu’à ma chambre, où il a été décidé qu’il dormirait ce soir là. Mais quand j’ai voulu partir, il m’a retenue. Nous nous sommes blottis l’un contre l’autre, lui toujours plongé dans ses pensées sombres, moi désemparée à l’idée de tout ce que cette histoire impliquait. Et alors que je croyais qu’il s’était de nouveau endormi, il s’est lentement redressé sur un coude, à passé l’une de ses mains dans mes cheveux, et posé ses lèvres sur les miennes. J’ai mentionné tout à l'heure les « limites » entre nous. Il venait largement d’en dépasser une, et pourtant je n’ai pas pu lui en vouloir. C’était flagrant : il avait besoin de réconfort, et j’étais à cet instant la seule personne capable de lui en donner. Alors je lui ai rendu son baiser. Parce que de toute façon, il était clair que ni lui ni moi ne ferions en sorte que les choses aillent plus loin. Accord tacite. Il a murmuré un « merci » qui m’a déchiré le cœur, avant de se recoucher, les mains crispés sur les draps en une attitude qui ne m'était nullement inconnue.

    Les volets étaient ouverts. Il faisait très froid. Mais je crois qu’à l’intérieur, il était trop gelé, à ce moment précis, pour seulement s’en rendre compte.

    ... »


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N. Jade Winchester

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MessageSujet: Re: Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 %   Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 % Icon_minitimeVen 23 Jan - 6:28

    « Le lendemain Xander n’était plus dans la chambre, lorsque j’ai ouvert les paupières. Pour la première fois depuis longtemps, j’avais dormi comme une souche, une nuit entière ; terrasser par la peine que je ressentais à son égard. J’ai passé un visage encore quelque peu endormi par la fenêtre. Comme je m’y attendais, il était en bas, une clope entre les lèvres, les bras croisés. Une fesse posée sur son scooter. Comme prêt au départ. Il parlait avec mon père. Ou plutôt, mon père lui parlait. Nos regards se sont croisés, le sien semblait reconnaissant. Il m’a alors envoyé un baiser, transporté du bout des doigts avant d’être lâché au gré du vent, jusqu’à me parvenir ; avec une touche d’effronterie dans le regard qui n’a, je crois pas du tout plu à mon père. Puis il a grimpé sur son vieux scooter et à démarré en trombe. Etrangement, pour le coup, la vieille Gispsy avait accepté de se laisser faire en une seule fois, et il n’avait pas peiné à repartir.

    Il était cependant utopique de ma part de penser que le baiser de départ n’avait « pas plu à Jackson », mais cela, je ne l’ai su que plus tard, en descendant à notre simili de cuisine-salle à manger. Il était littéralement furieux. Certes, il connaissait Xander depuis son âge. Mais il se méprenait totalement sur la raison de sa présence à la maison cette nuit-là, et la discussion à vite tourné à la dispute lorsqu’il a voulu m’interdire de retourner à la boutique. Avec mon père, les choses se passent toujours ainsi : il hausse le ton, je crie. Il s’énerve, j’en fais de même. Puis ses phrases se ponctuent de menaces ; les miennes de reproches. Et lorsque je fini par lui hurler que je déteste qu’il réagisse ainsi, le silence se fait d’un coup. Là seulement, il exige les explications.
    Cette fois, une fois qu’il a eut connaissance de cette histoire pour le moins surprenante, il a remis en question l’intérêt de mon retour à la boutique : je voulais continuer de les aider, chaque week-end, comme avant ; parce que maintenant, les choses ne seraient plus jamais pareilles. Mais c’était selon lui prendre des risques inconsidérés, d’autant que, je le savais, Xander n’accepterait jamais. Il craindrait bien trop d’être le responsable d’un quelconque malheur.. et l’hypothèse d’un éventuel « accident » fait par son père avait été mise de côté à cause du fait que l’on n’avait pas retrouvé de… corps. Je me rends compte qu’écrire tout cela est bien plus facile qu’en parler : dès que le sujet est abordé, je me mets à bégayer, refuse d’employer certains termes trop véridiques, et fini par m’effondrer en larmes parce que, d’après les théories de Jackson, je suis bien trop impliqué émotionnellement dans toute cette histoire. Et pourtant, cela ne me ressemble tellement pas que je ne peux que me sentir agacée.

    Le dimanche est passé comme un rêve. Ou plutôt, il s’est évanoui dans une sorte de brouillard mêlant déni et curiosité. Malgré moi, mon imagination tournait déjà à cent à l’heure, et je découvrais une tonne de scénarios aussi stupides que ceux des policiers avant moi. A cette instant, je me suis détestée je crois. Et j’ai fini par me barricader dans ma chambre, réclamant la solitude alors que je ne l’ai jamais supporté. Jusqu’à ce que Wednesday réclame l’accès à mes bras –et donc à ma chambre, par là-même. Je n’ai pas pu le lui refuser, et nous avons passé l’après-midi ainsi. Silencieuses ; moi m’enlisant dans mes réflexions ; elle m’apaisant par sa simple présence. Lorsque j’ai rouvert les yeux alors que je ne me souvenais pas les avoir fermés, Wendy était encore profondément endormie et dehors, le soleil s’était apparemment levé depuis une heure ou deux. On était lundi, et il était plus que temps que je prépare pour les cours, mais je suis restée si saisie que je n’ai pas bougé durant cinq bonnes minutes. Cela faisait la deuxième nuit consécutive à présent, et là même, c’était pire encore. J’avais dormi plus de quinze heures d’affilées ! Poser un pied au sol m’a immédiatement confirmé qu’il ne s’agissait pas là d’une bonne chose. Cette dose réellement exagérée de repos avait eu raison de mes dernières forces, et j’avais l’horrible impression de ne pas marcher sur la terre ferme. Je louchais sur mes jambes tremblantes à chaque pas, dans le vain espoir d’éviter une chute. Au bout du compte, je crois en avoir fait un minimum de six, entre ma chambre, la salle de bain, et la cuisine. Le pire à sans doute été lorsque, sortant de la maison, j’ai croisé la route d’un animal à quatre pattes. Sa peau blanche était striée de rayures noires, et il avait un port de tête quelque peu hautain qui m’a laissée sans voix. Je jurerais l’avoir vu me toiser du regard, l’espace d’un seconde, avant de disparaître entre les voitures. Cette fois là, j’ai préféré monter en bus, abandonnant ma meilleure amie à une marche solitaire, parce que j’avais vraiment besoin de réfléchir. N’importe qui de normal aurait pensé avoir à « se remettre les idées en place » ; alors je ne suis décidément pas normale, puisque au lieu de me dire qu’il s’agissait d’un rêve, je me persuadais déjà de la réalité de l’existence de l’animal. Et si, à son instar, d’autres créatures que l’on n’aurait jamais cru croiser dans les environs avaient également fait leur apparition ? Cela pourrait être une explication, si l’on imaginait qu’à pied égal à celui d’un zèbre, un prédateur aurait pu débarquer lui aussi. Arrivée au lycée, la tête pleine d’idées, j’ai à peine eut le temps de calculer le regard blessé de ma meilleure amie qu’une foule d’élèves se massaient autour de moi. Ils avaient eu vent de l’affaire Barnes, et sachant que j’étais sensée m’être rendue là-bas, il leur semblait naturel de venir à la pêche aux infos auprès de ma modeste personne. C’est tant bien que mal que je me suis réfugiée dans mes différentes salles de classes, jusqu’à celle de littérature où devait avoir lieu ma dernière heure de cours de la matinée. J’ai obtenu la permission d’y rester un peu plus longtemps après la sonnerie, attendant que la foule d’élève parcourant habituellement les couloirs ait eu le temps de se disperser ; puis je me suis rendue à ma table habituelle, à pas rapide, sans regarder autour de moi. Aux côtés de mon groupe d’amis, je me sentais bien plus à l’aise que parmi une tonne de curieux. Je n’avais pas envie de parler du père de Xander. Quoiqu’il en soit, j’étais reconnaissante à mon professeur de littérature d’avoir accepté ma requête, sans même me poser de questions. Il m’a l’air, sous certains rapports, terriblement ennuyeux. Et pourtant durant ses cours, c’est comme s’il se mettait à revivre, faisant preuve d’une passion insoupçonnée. De même, il se montre généralement très compréhensif à notre égard. Mais je ne parviens jamais à me souvenir de son nom.

    Mais passons. Ce n’est donc qu’une fois au réfectoire, que j’ai fini par apprendre une nouvelle relativement étonnante. Apparemment, depuis quelques jours, les visiteurs affluaient à la Crosse. Même, certains d’entre eux, semblait-il, resteraient plus longtemps que « quelques jours », puisqu’ils avaient été admis…au lycée. Bizarrement, je ne peux m’empêcher de faire le lien entre la tragédie vécue par les Barnes, et ces arrivées intempestives. J’attends voir.. mais au fond de moi, évolue cette certitude… que le rêve à finit par rattraper la réalité. Et bien que je ne sache pas encore si tout cela est un mal pour un bien, ou un bien pour un mal, je ne parviens pas à empêcher l’excitation de prendre le pas sur le reste de mes sentiments. De me dire... que tout cela pourrait avoir une finalité intéressante plutôt que désastreuse. »

    Le regard songeur, Jade rabattit la couverture du livre, en masquant les pages à sa vue. Tout cela datait à présent de plusieurs mois, et alors qu’à travers son regard les évènements étranges s’enchaînaient, ses proches ne cessaient de lui reprocher de se laisser entraîner par son imagination. Alors dans ce cas. Que croire ? Et comment expliquer ces évènements inhabituels ? La Crosse, sans être New-York en ce qui concernait le taux de criminalité, n’était plus tout à fait le coin tranquille dont elle avait souvenir. Pourquoi si rares étaient ceux qui s’en rendaient compte ? Peut-être était-ce vraiment elle, au final. Qui divaguait.
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N. Jade Winchester

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MessageSujet: Re: Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 %   Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 % Icon_minitimeVen 23 Jan - 6:49

Credits ;;

- Deepest Cake (cf. avatar signé "Sunday").
- Misery Angel (cf. Bannières. x2)


. Et derrière l'écran ;;
[code = The man who can't be moved]
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(c) Olivia


    Hem. Jewels* s'excuse d'avance auprès des malheureux qui se taperont la lecture de cette fiche. Pas à cause de la quantité, mais plutôt de la qualité ^^' Les tournures bizarres, les répétitions, les idées incompréhensibles etc. Et en prime, elle ne parvient pas à trouver le courage de se relire, et préfère laisser le tout en état..
    Maintenant, si vous n'êtes pas encore assomés et voulez en savoir plus : 16 ans depuis octobre dernier | dopée aux forums | graphiste débutante | Souvent présente mais plus rarement dispo | &. euh.. voila quoi Euh...





{ Fiche finie. }


Dernière édition par N. Jade Winchester le Ven 23 Jan - 7:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 %   Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 % Icon_minitimeVen 23 Jan - 7:43

Bienvenue sur le fo' =D
J'ai bien aimé ton histoire... j'avoue je n'ai pas tout lu... c'est que je suis fatiguée je commence à me faire vieille...
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Enea P. Bennett

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MessageSujet: Re: Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 %   Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 % Icon_minitimeVen 23 Jan - 10:06

Bienvenuuue Coeur1
Ca m'a l'air bien tout ça ! Je lirai lorsque je serai moins fatiguée >.<
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Aidan G. Williams
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    but a BR0KEN
    HALLELUJAH

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MessageSujet: Re: Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 %   Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 % Icon_minitimeVen 23 Jan - 17:21

Perfecto miss!
Très belle plume, j'ai beaucoup aimé te lire! <3
Bienvenue parmi nous, je valide! Smile
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N. Jade Winchester

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MessageSujet: Re: Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 %   Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 % Icon_minitimeVen 23 Jan - 18:02

Merci à vous trois love
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Evan M. Carlson

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MessageSujet: Re: Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 %   Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 % Icon_minitimeVen 23 Jan - 18:08

Je SUR-AIME ta fiche *_* et j'adore ton avatar aussi <3
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Jessina Jones

Jessina Jones


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MessageSujet: Re: Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 %   Only one step between dreams, and réality. The Jade's Universe {loading : 100 % Icon_minitimeVen 23 Jan - 20:36

Je n'ai lu que le début de ta fiche pour le moment mais le peu que j'ai lu est... Wow O_o Tu écrit vraiment je trouve! Bref, bienvenue à toi ^^
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