Last night for him { Eden

[désolée pour l'attente, mon ordi a bouffé deux fois mon texte, je pensais ne jamais réussir à le poster -_-' Il a été trop raccourci par ce fait, j'espère que ça te plaiera quand même. Je me rattraperai sur les prochains.]

Le crépuscule recouvrait la ville sagement endormie, une lune timide et blafarde régnait en maître sur la voûte céleste nébuleuse déchirée ça et là par l’éclatante beauté de quelques étoiles éparses. Une lueur pourpre imprégnait le ciel comme une promesse d’instants sanglants et d’horreurs récréatives. Perché sur le toit de l’hôtel, une sombre silhouette regardait cette scène offerte et les acteurs se mouvoir dans ce théâtre gigantesque. Une fois de plus, La Crosse hurlera la perte d’un de ses serviteurs lors de sa macabre escapade. Un fou d’humain venait de signer son arrêt de mort en bafouant les règles de son jeu, en accédant à un privilège qui ne lui était absolument pas réservé.

Que le diable lui en soit témoin, jamais il ne laisserait quiconque entrer dans la partie de l’hôtel qui leur était assignée et il s’évertuerait à réparer les erreurs de ses frères honteux qui par leur naïveté pathétique et détestable les mettaient tous en danger. Était-il donc le seul à savoir lire entre les lignes et à comprendre la cruelle perfidie de l’être humain ? Qui donc voudrait devenir ami avec des personnes de cette espèce ? Certainement pas lui… Le volontarisme de ses confrères à se fondre dans la masse et à s’intégrer à la société le dégoûtait plus que tout, ils étaient des Dieux, pourquoi s’obstinaient-ils à se déguiser en mortel ? Même la première d’entre-eux se laissait aller à ce petit jeu et pire qu’une traîtrise, elle protégeait de sa toute puissance le seul qui refusait encore de s’abreuver… Perte de temps, le meilleure moyen de résister à la tentation est d’y céder. Il le lui ferait comprendre bien assez tôt.
Se pouvait-il que Genesis soit prévenue de la visite impromptue de ce sinistre étranger en leur terre d’accueil ? Si elle l’était, y avait-elle consentie ? Non, la sottise chez une immortelle ne pouvait atteindre ce degrés, il n’y avait bien que les métamorphes pour se permettre ce genre d’invité. Si ce n’était pas le cas, peut-être que la première deviendrait un obstacle mais, qu’il en soit ainsi.

Le pas silencieux du vampire teinta bientôt les couloirs défraîchis mais qui se voulaient luxueux de l’hôtel, une petite visite à une tendre amie s’avérait nécessaire. Arrivé devant la porte de la Belle, il entra sans frapper, s’il était le bienvenu en ces lieux, pourquoi se donnerait-il cette peine ? Eden était présente, il pouvait sentir son parfum suave à travers la pièce baignée d’obscurité et son aura vicié par le plaisir de la criminalité. Sans se forcer, il éprouvait un profond respect pour son aînée, certainement parce qu’elle était celle qui lui ressemblait le plus et qu’en narcissique assumé, il n’aimait que ce qui a trait à sa personne. Sa Divine présence était un soulagement, la preuve irréfutable que les scientifiques n’avaient pas perdu leur temps. Mais quelle confiance pouvait-il placer en une autre créature ? Ses années de solitude lui avait appris à se méfier, à tord, ou à raison, seul le temps pourrait répondre à cette sempiternelle question. Il l’avait testé à maintes reprises, parfois durement et elle avait répondu à ses défis, brillamment. Peut-être méritait-elle toute l’estime qu’il avait pour elle. Mais le moment n’était pas à l’épanchement de sentiments, chaque chose en son temps.
James s’approcha discrètement de sa sœurs et laisse ses doigts glacés courir la peau dénudé et ô combien soyeuse de sa nuque. Une formalité pour lui signifier sa présence qu’elle avait certainement dû remarquer ou une pauvre marque de tendresse à son égard, lui qui n’était absolument pas tactile ou du moins, exclusivement dans la plus stricte intimité.

Eden, ma Belle, j’ai besoin de tes services.

Bien entendu, le bel immortel ne se donnerait certainement pas la peine de venir s’entretenir avec elle si Eden ne pouvait se rendre utile. Croyez-vous ? Après tout, il n’aurait pas été si difficile de retrouver l’humain, il connaissait déjà son nom et pouvait encore grailler quelques informations aux dindes dotées de pouvoirs en jouant leur plus parfait confident pour finir par égorger celui qui n’aurait jamais dû braver l’interdit. A dire vrai, la compagnie de Eden était bien plus agréable que toute autre.

Je dois retrouver un humain, du nom de Brian O’Neil. Pourrais-tu faire ça pour moi ?