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 Réunion de famille, tu parles.

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Evan M. Carlson

Evan M. Carlson


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MessageSujet: Réunion de famille, tu parles.   Réunion de famille, tu parles. Icon_minitimeMar 20 Jan - 4:24

    Je m'étais levé en pleine nuit après de longues heures sans être capable de fermer l'oeil avec une envie de vomir désagréable et surtout qui devait être dûe à mon horaire de la journée. J'adorais certainement enseigner, sauf qu'il y avait un détail qui m'avait échappé jusqu'à cette nuit-là. Je devrais donner un cour à ma propre soeur. Et ça, personnellement, je n'étais pas capable de me l'assimiler. La pilule ne voulait pas passer. Pourtant, me direz-vous, ce n'est pas si mortel et personne n'est encore décédé d'avoir enseigné à un membre de sa famille. Bah alors justement, raison de plus pour être inquiet, puisque je serai le premie à franchir cette étape fatidique. Ce qu'il y a de mal à enseigner à ma soeur, me demanderez-vous, c'est que je vais devoir me dire qu'elle est sans doute entrain de m'analyser à la seconde même où j'ouvre la bouche. Qu'elle se pose peut-être les mêmes questions que moi. Peut-être aussi qu'elle me déteste, mais qu'elle préfère ne pas m'en parler. Mais cela m'étonnerait, sinon elle ne serait plus ici, à La Crosse. Enfin bref, je m'égare encore une fois. Je m'étais levé, terrifié, brûlant, et j'avais besoin de me raffraîchir pour oublier un peu le fait que le lendemain, je deviendrais certainement aux yeux de ma cadette un phénomène parfaitement ennuyeux et détestable prénommé communément Professeur. Un spéciment particulièrement chieur et qui prend généralement un malin plaisir à abuser de son pouvoir. C'était certainement ce que je deviendrais à ses yeux et tous mes rêves d'avoir une complicité un jour avec ma petite soeur... Non, stop. Je n'ai jamais eu aucun rêve comme ça. Je n'ai jamais espéré, en fait, plus qu'une collocation avec elle.

    Mais la question est surtout : y a-t-il en quelque part une chance que ma soeur ne me voit pas comme un symbole d'autorité machiavélique prêt à lui coller une retenue? Pas que je voulais être plus clément avec elle parce qu'elle était ma soeur, mais tout de même, je n'allais pas la martyriser parce qu'un spermatozoïde un peu stupide avait croisé l'ovule de ma mère..Beurk la biologie n'est peut-être pas la meilleure façon de parler de ma soeur. Je deviens visiblement et officiellement fou. Ainsi donc je m'étais levé, allumant la lampe de chevet, enfilant un t-shirt et daignant mettre un pantalon de pyjama masculin ô combien ridicule que Chloe m'avait acheté à Noël deux ans auparavant, que je n'avais jamais porté d'ailleurs avant ma collocation avec Enea, simplement je me voyais mal me promener en boxer et torse nu dans la maison avec ma petite soeur dans les parages. Pas plus que moi qui n'espérait pas la trouver en mini-shorts et haut à bretelle de type Lolita sortant tout droit des films d'ados. Je préférais avoir une soeur normale, et heureusement j'avais pigé le bon numéro. Je me suis encore éloigné du sujet, mais en tout cas, tout ça pour dire que j'étais enfin sorti de ma chambre que je fermais à l'habitude à clé, parce que j'étais particulièrement paranoïaque, et d'ailleurs pourquoi parler au passé, je le suis encore. Je partis vers la petite cuisine et sortis le cendrier. Je ne m'étais jamais posé la question si elle n'aimait pas la fumée, mais j'allumais toujours le ventilateur pour ne pas l'incommoder avec l'odeur. Me préparant un café (ce qui devait être au moins le dixième depuis le matin), je me dirigeai vers le salon pour constater qu'il n'était pas innoccupé.

    « Qu'est-ce que tu fiches là?! » Bon, ce n'était certainement pas la meilleure façon de commencer à conversation avec elle. Je remarquai alors qu'elle avait entre les mains Jane Eyre, et je roulai les yeux. Je détestais ce livre pour la lâcheté de Rutherford. Si on y pensait bien, cet homme avait joué dans le dos de la pauvre Jane pendant bien longtemps, et je ne pouvais pas blairer ce personnage. En fait, j'avais toujours un peu plaint Jane pour s'être faite manipuler, même si la fin n'était pas si mal que ça pour les deux personnages. Enfin. Je n'avais jamais vraiment raffolé de Jane Eyre, préférant des livres plus philosophiques tels qu'Ecce Homo de Nietzsche, qui était d'après moi un des livres les plus intéressants que j'avais lu durant mes études. Mais bon, je n'allais pas la critiquer pour ses choix littéraires, elle finirait bien par se lasser de Jane Eyre. Du moins je l'espérais. Pour en revenir à mes paroles ma foi stupides, parce que je n'avais aucun droit de contrôler ses allées et venues dans la chambre d'hôtel, je décidai de me reprendre, me sentant un peu stupide d'avoir agi ainsi. «Enfin. Je veux dire...C'est surprenant..Tu as pas cours demain?» Wow. C'était presque mieux. Pourquoi fallait-il toujours que je me mette les pieds dans les plats lorsque je devais avoir une discussion normale avec quelqu'un? Bien sûr, dans les cours, c'était différent, parce que je pouvais gérer les choses comme un 'professeur' , mais avec des gens d'égal à égal, je devais me planter, comme si c'était une espèce de loi de Murphy ou truc du genre. Note personnelle à moi-même, arrêter de tenter de m'autoanalyser, ça va finir par devenir gênant.

    Je fus heureusement sauvé par le sifflement de la machine à café qui avait terminé de le préparer. J'avais été sauvé par un électroménagé, ce n'était certainement pas un truc dont je devais être fier, mais au moins, ça m'évitait de paraître un tyran devant Enea une nouvelle fois. Pendant que je versais dans la tasse le liquide foncé, je réfléchissais à la façon dont je pourrais aborder le sujet 'famille' et 'école' sans passer pour un père qui donnait l'éducation sexuelle à sa fille. Note personnelle, j'espère que ma mère m'aura au moins épargné cette tâche. Ainsi donc, je terminai de me faire un café et me rendis dans le faux-salon-ultra-minuscule où l'on est parfaitement coincés, et je déposai ma tasse sur la table basse tout droit sortie du catalogue Ikea d'il y a trois ans (au moins, elle avait l'air un peu solide, c'était déjà ça) . Je me râclai la gorge et me grattai le menton. Ma fille, il faut que je te parle des choses de la vie. Non, je ne pouvais quand même pas lui sortir ce genre de phrase, de peur qu'elle ne s'enfuie en courant et se sauve à l'aéroport en filant dans le premier avion, me volant ma carte de crédit en plus pour pouvoir s'enfuir librement et claquer tout mon fric de professeur de littérature au bas de l'échelle.
    Mais ce n'était pas ce qui se passait à ce moment-là et je n'étais qu'un pauvre gars paranoïaque. Je finis enfin par prendre la parole.

    «Hum. Tu sais, Enea, demain tu as un cours de littérature..» Ouais, c'est bon, continue mon vieux, tu y est presque. C'était carrément la troupe de PomPom Girls de l'équipe de football de Baltimore qui m'encourageait, en ce moment-là dans ma tête. Il fallat que je suis capable d'avoir cette discussion, ma santé mentale et physique en dépendait. Tant pis si elle prenait mal le fait que je voulais garder nos liens sanguins privés, mais que les gens sachent que ma petite soeur se trouvait dans l'établissement où j'enseignais n'était pas une idée avec laquelle j'étais très chaud. Je pris une gorgée de mon café, brûlant. Au moins ça me forçait à parler pour attendre qu'il devienne un peu moins brûlant. « Et comme tu l'as probablement déjà supposé, bah le prof de littérature, c'est moi.» On ne me décernerais certainement pas le prix de l'acteur le plus convainquant aux Golden Globes de cette année, définitivement. « Enfin. Je sais que ça peut paraître déplacé, mais ça t'ennuierait de faire comme si je n'étais pas ton frère? Juste pour les cours du moins. Ce serait moins lourd pour moi.» Je me tus un instant et réalisant ce que je venais de dire, je balbutiai, maladroitement. « Enfin, pas que tu sois lourde, loin de là, c'est juste que je crois pas que ce soit super bien vu si tous les élèves apprenaient que tu es ma petite soeur..Enfin, même si techniquement, on n'a que les liens du sang en commun..» J'allais vraiment me mettre à lui étaler ma façon de penser? Non. « Enfin quoi. Ça affecterait peut-être ma crédibiliter tu sais... »
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Enea P. Bennett

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MessageSujet: Re: Réunion de famille, tu parles.   Réunion de famille, tu parles. Icon_minitimeMar 20 Jan - 20:50

    Mon sommeil n'était guère paisible. En effet, mon cerveau avait la fâcheuse habitude de me pondre les pires cauchemars inimaginables, pour que je ne trouve jamais un instant d'ennui dans mes rêves. Cela passait par tous les genres, du meurtrier qui me poursuivait avec une scie électrique, à une baignade dans la piscine avec de méchants poissons carnivores. Ce dont je pouvais le remercier, par contre, c'est qu'ils devenaient parfois assez amusants pour que je n'aie pas à me traumatiser. Cette nuit là, l'imagination débordante de mon esprit m'avait encore démontré ses capacités, pour me pondre une histoire qui avait l'air de se suivre tout du long. En bref, au début, j'avais été projetée dans le futur et je m'étais vue morte, et en revenant dans le présent, j'essayais de trouver l'identité du meurtrier tout en prenant garde à mes fesses, comportement qui n'arrivait d'ailleurs que dans mon sommeil. Dans la réalité, la prudence m'était quelque chose qui passait au dessus de la tête. Je n'avais jamais fait face à de situations qui m'avaient fait peur, ou qui étaient dangereuses, je ne pouvais que me persuader que ce genre de choses n'arriverait pas. Et même quand je savais ce qui allait arriver, comme le fait que je tombe tout le temps. Mais que je ne prenne pas soin de regarder si une plaque de glace se trouvait devant moi avant de m'engager dans un chemin. Arrivée à la fin du rêve, je me retrouvais dans une pièce d'interrogatoire avec LUI, et étrangement, j'étais celle interrogée. Après avoir poussé mes limites à ses bouts, IL m'avait tiré un coup de pistolet et était parti. Pas besoin de parler du clown que j'ai aperçu en train de courir dans une piscine [oui DANS la piscine], ou encore du cochon qui m'indiquait la route à suivre.

    Sous l'effet du coup, je me réveillais haletante, et toute en sueur. J'aurais souhaité que les rêves qui LE mettaient en scène soient bien plus charmants que ceux que je réalisais. Redressant le buste sur mon lit, je passais une main dans mes cheveux pour détacher quelques mèches accrochées à mon front, et me tournait vers mon réveil. Il restait un bon nombre d'heures avant que l'heure de partir en cours soit assez raisonnable, mais je ne pouvais me résoudre à me rendormir, après tout, il y avait toujours la non-envie de refaire quelque chose du genre. Je me décidais à me lever, prenant machinalement le livre posé sur ma table de chevet. Sa couverture rugueuse et froide me donna quelques frissons, et je réalisais mon action. J'avais la fâcheuse habitude de l'emmener partout avec moi, sans pourtant le lire. Après tout, je connaissais Jane Eyre par cœur, et même si je pouvais être imprudente, risquer d'abimer le livre semblait pour moi une ignominie. Alors, je ne l'ouvrais pas. Alors même que je me trouvais debout en plein milieu de la chambre, je ne me surpris même pas à ressentir de l'étouffement. Ma chambre était plus que minuscule .. Ce qui ne changeait pas énormément de ma vie à New York. En fait, à New York, c'était encore pire, étant donné que la panique qui me prenait augmentait avec l'idée que dehors, les gens étaient tous serrés les uns avec les autres, et que moi, idiote, je me plaignais d'avoir trop peu d'espace.

    Finalement, j'attrapai la bouteille d'eau qui m'attendait dans un coin de ma chambre, et j'en bus un bon nombre de gorgées d'affilée. Mon regard s'attarda sur mon lit qui n'attendait que que je revienne dans ses couettes bien chaudes, mais étant réveillée, je ne me voyais pas vraiment aller essayer de me rendormir. Autant utiliser ce temps à bon escient, surtout que, pour une fois, je ne me sentais pas épuisée. Finalement, je me dirigeais vers le salon, toujours mon bouquin à la main, avec aucune intention de le lire bien sûr. J'allais surement zapper avec la télécommande de la télé pendant quelques dizaines de minutes avant de m'endormir comme une souche sur les coussins. J'avais toujours trouvé les programmes télévisés d'un ennui affreux, ce qui était bien pratique en cas d'insomnie. En général, à cette heure là, c'était encore plus soporifique. M'affalant sur le canapé, j'entreprenais de regarder un peu les quelques chaines qui défilaient avant de me trouver un documentaire à propos de serial killers. Peut-être que je ne me rendormirais pas, finalement. Mais au moment où j'allais concentrer toute mon attention sur la boite magique, une voix retentit à quelques pas de moi, voix qui me fit lever la tête. « Qu'est-ce que tu fiches là?! » Sur le coup, je pensais qu'il rigolait. Mais apparemment non. Si ça se faisait, il avait de gros problèmes de mémoire dont il ne m'avait pas parlé, et il avait oublié que j'habitais dans le même appartement que lui. Il me jetterait alors à la porte et je me retrouverais en parfaite proie pour l'organisation secrète bizarre. Je ne répondais pas, ne trouvant pas vraiment de remarque sarcastique à répliquer, et reportait mon attention sur la télévision.

    «Enfin. Je veux dire...C'est surprenant..Tu as pas cours demain?» L'idée d'un problème mental se profila dans mon esprit. Il n'était pas professeur dans mon lycée pour rien, non ? Peut-être qu'il n'avait pas l'habitude quand il étudiait, de ne pas dormir de la nuit, parfois. Ça m'arrivait très souvent pour ma part .. Et je le supportais très mal. Mais d'un autre côté, ça me rendait dans un état qui parfois me rendait euphorique, et je passais parfois des nuits blanches juste pour me retrouver dans cet état. Passé les maux de tête, en plein cours, il m'arrivait de rêver avec la conscience de ne pas être endormie. Je trouvais cela tout simplement fantastique. Pendant un moment, je regardais mon frère avec cet état hébété qui était le mien lorsque je voulais laisser mon visage exprimer ce qui me passait par la tête, quand il s'éclipsa dans la cuisine après l'entente d'un sifflement. Sifflement probablement issu d'une machine à café, zut. Cela voulait surement dire qu'il s'apprêtait à ne pas dormir lui non plus .. Et je n'avais pas spécialement envie de passer toute ma matinée [tôt, je l'avoue] avec mon grand frère, aussi gentil soit il. Mais ce n'était pas particulièrement à cause de notre lien, je n'aimais pas me retrouver avec d'autres gens, surtout pendant la nuit. Une de ces choses pour lesquelles je n'avais pas vraiment d'explication. Peut-être que c'était faire preuve de préjugés, mais je ne savais pas s'il allait particulièrement apprécier de regarder un documentaire sur des, aussi superbement bien ficelés soit-ils, meurtres sanglants. Éteignant la télé avec un petit soupir, je ramenais mes jambes contre mon torse, en les serrant de mes bras.

    Il revint, comme je l'avais prédis. Son attitude était tellement étrange, que je me surprenais à le détailler de la tête aux pieds comme s'il s'agissait d'un extraterrestre. J'avais du mal à réaliser que parfois, c'était mon frère. Sérieusement. Il devait s'être étonné que je décide de venir vivre avec lui sans aucune raison précise, et pourtant j'avais très de mal à déceler ses pensées de par son comportement. Parce que, de par ses paroles, c'était quasiment impossible .. Étant donné que nous n'avions aucunes conversations. A part superficielles, j'entends. Est-ce que son raclement de gorge annonçait une grande discussion à venir ? Je priais en silence pour qu'il ne commence pas. A entendre mes pensées, je me trouvais méchante .. Mais après tout, si c'était pour parler de livres, je n'étais pas sure de détester autant que ça. On verrait. «Hum. Tu sais, Enea, demain tu as un cours de littérature..» Oui, j'avais donc bien raison. Sa question de tout à l'heure était complètement inutile, étant donné que j'allais avoir l'honneur de l'avoir comme professeur. « En effet. » Je ne voyais pas tellement où il allait en venir. Insinuait-il qu'il fallait que je révise, ou quelque chose du genre ? Je sentis la couverture une fois encore sous mes doigts, et je rougissais de m'être montrée devant mon frère, professeur de littérature, avec un livre aussi classique, vu et revu, dans les mains. Mais après tout, il faisait plutôt sombre. « Et comme tu l'as probablement déjà supposé, bah le prof de littérature, c'est moi.» D'accord .. Je me contentais de rester stoïque. Au moins, le fait qu'il ait autant de difficultés à parler que moi me rassura. C'était peut-être héréditaire. « Enfin. Je sais que ça peut paraître déplacé, mais ça t'ennuierait de faire comme si je n'étais pas ton frère? Juste pour les cours du moins. Ce serait moins lourd pour moi.»

    J'aurais du m'en douter. Je lui faisais honte, c'était ça. Je n'en revenais pas. Était-ce une blague ? J'avais conscience d'être un peu pitoyable, mais au point que mon propre frère voulait faire comme s'il ne me connaissait pas, c'était fort. Très fort. Très, très fort. Je me contentais de froncer les sourcils comme si je demandais des explications, tandis que les idées dans ma tête circulaient de plus en plus vite. « Enfin, pas que tu sois lourde, loin de là, c'est juste que je crois pas que ce soit super bien vu si tous les élèves apprenaient que tu es ma petite sœur..Enfin, même si techniquement, on n'a que les liens du sang en commun. » Il essayait de se rattraper, mais ce n'était pas gagné. Mon frère me détestait, et j'allais devoir vivre dans le même appartement que lui. Superbe. Je ne comprenais pas exactement en quoi être la sœur du professeur était un problème. Après tout, était-ce notre faute si nous avions des liens ? Ses phrases ne faisaient que me vexer de plus en plus, et de baisser encore plus mon estime de moi même. « Enfin quoi. Ça affecterait peut-être ma crédibilité tu sais... » Je reprenais ma respiration, et restait quelques minutes dans un stoïcisme assez inquiétant, avant de prendre la parole.

    «  Ouais, si tu veux .. » Ah décidément, exprimer mes pensées était assez problématique. « Mais tu sais, je ne vois pas ce que ça peut changer .. enfin, ils doivent s'en ficher complètement » C'était déjà mieux. Je m'arrêtais quelques moments, avant de reprendre. «  Et ce n'est pas comme si j'avais beaucoup de gens à qui le répéter. Ou des gens du tout » Au moins, j'étais franche et honnête. Mentir ce n'était pas mon truc, et j'avais la fâcheuse habitude de n'être pas du tout crédible dans ce qui était du domaine de l'acte théâtral. «  Mais ne t'inquiètes pas, je t'ignorerai. Je ne suis pas très démonstrative de tout façon. » Je me rendais compte tout d'un coup que le fait que je ne voulais pas du tout lui parler ne s'avérait pas entièrement vrai. J'avais bien des questions à lui poser. Comme, est-ce qu'il connaissait ces drôles de gens de l'hôtel ? Qui était ce fameux LUI ? Mais peut-être qu'il ne voudrait pas me répondre, après tout, nous ne nous connaissions pas beaucoup. Je paraitrais impolie. « Tu n'arrives pas à dormir ? » Quelle phrase inutile. J'avalais ma salive de tristesse de l'avoir gâchée.
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MessageSujet: Re: Réunion de famille, tu parles.   Réunion de famille, tu parles. Icon_minitimeSam 24 Jan - 1:25

    «Ouais si tu veux...» C'était la première phrase qu'elle prononçait ou du moins partie de phrase, et je devinais déjà que je l'avais mise mal à l'aise. J'étais un sombre crétin quand je m'y mettais et c'était plutot évident. La suite ne fut guère mieux, pour tout vous dire. «Mais tu sais, je ne vois pas ce que ça peut changer .. enfin, ils doivent s'en ficher complètement...» Elle n'avait pas tord là, mais je voulais tout de même surveiller mes arrières. Je savais que ce n'était pas vraiment le moment, au début de ma carrière en plus, de faire passer ma famille dans mon métier. Je m'allumai une seconde cigarette, stressé tout de même et ne sachant que dire, me trouvant particulièrement con ça c'était certain. Ce furent de nouvelles paroles de la part de ma soeur qui me sortirent de mes pensées et d'ailleurs je ressentis un certain malaise et un peu de pitié lorsqu'elle prononça sa phrase. « Et ce n'est pas comme si j'avais beaucoup de gens à qui le répéter. Ou des gens du tout...» Et je me sentais comment dire? Mal. Très mal. Parce que j'aurais dû l'aider à s'accoutumer à l'endroit au lieu de la laisser toute seule faire son nid. Seulement, j'étais trop gêné pour oser m'immiscer dans sa vie à elle. Elle n'avait que le sang de commun avec moi, après tout. Je la regardai quelques minutes, pensif, fumant ma cigarette en prenant bien soin de ne pas lui envoyer la fumée au visage, et posai celle-ci, à moitié consummée, dans le cendrier. Il fallait que je trouve une façon d'être sympathique avec lui, et je ne savais que lui dire. Je n'entendis pas la phrase où elle parlait du fait qu'elle n'était pas démonstrative, et sautai tout de suite au fait qu'elle me posait une question.

    Si je n'arrivais pas à dormir? Effectivement. Mais je ne pensais pas trop à lui dire pourquoi, puisque c'était quelque chose qui pour moi semblait un peu trop complexe. « En effet, je n'arrive pas vraiment à dormir. Mais c'est fréquent. Seulement j'avais envie de me lever cette nuit.. » Je me tus un instant, trouvant que mes paroles ne faisaient aucun sens et que j'étais un parfait idiot. Il fallait que j'apprenne à me taire une fois pour toute, je devais lui paraître comme une personne terriblement ennuyeuse. Et en plus, je devais être son frère. Wow, elle devait se dire que j'étais sensationnel. Mais c'était la vérité, en fait, je n'étais personne. Super ennuyeux, seulement bon à expliquer la litérature. Et c'était ce que je me contentais de faire, le reste, j'étais pas doué. J'avais jamais été vraiment bon dans les autres choses à l'école, seulement pour bouquiner. Avec les filles, c'était une catastrophe. J'étais un véritable poireau. J'étais l'archétype même du Cocu de service. Je ne croyais pas qu'elle voulait d'un frère pareil, alors j'essayais de lui rendre les choses plus faciles même si elle devrait un jour se rendre compte que j'étais un loser fini. Enfin bref, arrêtons de broyer du noir, de toute façon, ça ne sert à rien de se plaindre comme ça de tout et de rien. Je l'ai compris depuis longtemps.

    «En fait, j'aimerais qu'on parle un peu...» Wow, qui est-ce qui allait remporter le prix du type le plus bavard et sociable en ville? Certainement pas moi en tout cas. Je me passai une main dans les cheveux et posai mon regard sur le sol avant de regarder ma soeur, embarassé par ce que j'avais osé dire. Je me sentais comme le pire idiot en ville à ce moment-là, ne sachant pas comment introduire la discussion que je voulais emmener. C'était toujours comme ça avec moi. J'avais toujours été très peu doué lorsqu'il s'agissait d'avoir des sujets de discussion un peu intéressant ou du moins important. La seule façon d'avoir un sujet génial avec moi, c'était de parler de bouquins. Là alors on pouvai voir la lueur s'illuminer dans mes yeux bleu océan et je pouvais vous déblatérer des heures et des heures sur des trucs qui pour moi semblaient passionnants mais qui pour les autres pourraient être totalement ennuyantes et inintéressantes. Moi par contre, c'était mon truc. J'avais toujours été un peu anormal, en fait. Je suis un espèce d'incompris faut croire.

    « Ce que je veux dire par là, c'est que bon.. Depuis que tu es ici...» Je me tus et pris une grande respiration, espérant un jour trouver mieux et pouvoir bavarder avec elle pour de vrai, même si techniquement ni elle ni moi n'aimions discuter. Wow. Je pris une grande respiration, me décidant à me remettre à parler et me foutre d'avoir l'air d'un parfait crétin. C'était plutôt rare que je prenais ce genre d'attitude qui se fout de tout et va directement au but, mais il fallait bien briser la glace. Et c'est ce que j'allais faire, puisque sinon on n'arriverait visiblement jamais à tenir plus de deux minutes de discussion ensemble. Je me grattai le début de barbe, d'ailleurs fallait que je pense à me raser, mais c'était pas vraiment le temps de penser à ça. D'ailleurs, il fallait que je m'achète un nouveau rasoir, le mien avait disparu. Où, par contre, ça j'en sais rien. Je râclai ma gorge avant de m'exprimer à nouveau. «En fait, tu socialises pas beaucoup avec les autres élèves, entre autre, et voilà quoi, ce serait bien si tu pouvais sortir de ta bulle un peu. Même si on se connaît pas vraiment beaucoup, faut dire que je tiens tout de même à ton bien-être...»

    Je me tus, finalement, me trouvant débile. J'ajoutai finalement, me trouvait idiot de dire ce genre de choses. « Je dois vraiment paraître stupide là.»
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Enea P. Bennett

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MessageSujet: Re: Réunion de famille, tu parles.   Réunion de famille, tu parles. Icon_minitimeSam 24 Jan - 2:32

    Parfois, je m'en voulais de parler aussi durement avec mon frère. Est-ce que j'aurais du être à la recherche d'un quelconque lien fraternel ? D'un côté, je n'avais jamais été bonne avec ça. Ma seule famille était ma mère, et à part me pousser pour mes études, ce dont je n'avais pas vraiment besoin, et me dire de faire attention à tout et à tout le monde, elle n'était pas vraiment bonne à grand chose. Bien sûr, je l'aimais, mais il n'y avait pas vraiment de lien spécial entre nous. Je n'avais pas accordé une place spéciale à la famille, comme je n'avais pas accordé de place spéciale à mes amis inexistants, ou à l'amour que je ne connaissais pas. En fait, je ne connaissais rien, et la seule place spéciale qui était dans mon cœur était réservé aux livres. Quelle idiotie. Ce n'est pas que ça ne me plaisait pas d'entretenir une relation avec mon grand frère mais .. Je ne me voyais pas vraiment jouer le rôle cliché de la petite sœur, qui se fait gronder à chaque fois qu'elle ramène un petit copain à la maison, et dont son frère se charge de casser la figure à ceux qui la plaquent. Enfin remarque, ces cas de figure n'arriveraient sans doute jamais, alors. Toujours était-il que je me sentais superbement mal à l'aise avec Evan, ne sachant trop comment agir, ou surtout, ce qu'il attendait de moi. Après tout, je n'étais qu'une sorte de colocataire, maintenant. Peut-être que je le dérangeais énormément et qu'il voulait juste que je parte, étant donné qu'il payait pour à peu près tout et que je ne faisais rien. Bon, j'aidais dans les tâches ménagères bien sûr, j'étais débrouillarde et pas vraiment égoïste, et de toute façon, il fallait que je fasse absolument tout ce qui était en mon pouvoir pour me faire bien voir. Peut-être que j'étais hypocrite, alors.

    « En effet, je n'arrive pas vraiment à dormir. Mais c'est fréquent. Seulement j'avais envie de me lever cette nuit.. » Ainsi il était insomniaque. C'était au moins une chose que j'apprenais à propos d'Evan, que je notais dans un coin de mon cerveau, au cas où l'information me servirait un peu plus tard. Moi aussi il m'arrivait souvent de ne pas dormir de la nuit, et je souriais intérieurement de trouver une caractéristique commune avec Evan. Quoi que, ces temps-ci, j'essaie de m'endormir le plus possible et j'y arrivais, avec espoir de rêver peut-être du beau Aidan. Ce qui n'était jamais arrivé à présent, et qui m'énervait au plus haut point. Sans compter les cauchemars bien sur. Mais lui ne devait surement pas relever comme je le faisais les points communs qu'il me trouvait, surement se trouvant supérieur à moi comme je le comprenais de ses phrases maladroites, et devait me trouver tout simplement pitoyable. Après tout, il était le prof de littérature jeune et mignon qui faisait craquer toutes les filles, j'avais entendu plusieurs de mes camarades de classe parler de sa musculature sexy, et d'autres raconter les rêves érotiques qu'elles avaient bien pu faire sur Evan. [J'avais même entendu une rumeur m'incluant dans un bain à trois avec une peau pâle particulièrement sexy]

    «En fait, j'aimerais qu'on parle un peu...» Ah, il voulait parler. Ça m'intéressait, mais j'étais également un peu anxieuse. Et s'il continuait sur le sujet ? Je n'avais pas spécialement envie de parler des rapports entre profs et élèves au lycée, j'avais assez bien compris la leçon. « Ce que je veux dire par là, c'est que bon.. Depuis que tu es ici...» Je ne fais que le déranger ? Je ne range jamais la cafetière ? Je ne fais pas bien la vaisselle ? Je porte des habits trop moches ? Je fais trop de bruit en dormant ? Je m'excusais de parler pendant mon sommeil, mais ce n'était pas vraiment ma faute. J'anticipais toutes les réponses possibles avec une peur certaine «En fait, tu socialises pas beaucoup avec les autres élèves, entre autre, et voilà quoi, ce serait bien si tu pouvais sortir de ta bulle un peu. Même si on se connaît pas vraiment beaucoup, faut dire que je tiens tout de même à ton bien-être...» Je fronçais les sourcils. C'était vraiment de ça dont il voulait parler ? J'aurais pu rire nerveusement de m'être fait tant de soucis. Oh, j'avais déjà eu la discussion avec sa mère, ça ne me changeait pas vraiment. Après tout, il faisait peut-être ça pour faire bon genre, à se « préoccuper » de moi. Il tenait vraiment à mon bien être ? J'avais bien du mal à prendre la phrase au premier degré, mais j'avais tendance à vouloir le suivre dans ses intentions.

    Mon frère n'avait pas l'air méchant, loin de là. En fait, je pensais qu'il était vraiment sincère, et il avait l'air tellement gêné que j'aurais eu l'air méchante de refuser les idées qu'il avançait. « Je dois vraiment paraître stupide là.» Je ne pus m'empêcher de laisser échapper un petit rire, il résumait exactement tout ce que je pensais de moi même. « Tu sais, ce n'est pas comme si .. Je cherchai vraiment à avoir des amis » Ce qui était totalement la vérité. J'aurais très bien pu être sociable, si les gens m'intéressaient. Mais cette catégorie étant très limitée, j'avais un cercle social très limité. « Eh puis je ne suis pas si solitaire que ça. J'exagère peut-être. » C'est vrai, je voyais quand même des gens .. Il y avait William, par exemple. Et puis, euh .. Jessina. Bon, ce n'était pas vraiment une amie, mais je commençais à l'apprécier. Summer, aussi. Et pour finir, Aidan. Bon d'accord, je ne pouvais pas vraiment le compter comme un ami .. Disons que .. Bref. Ce que les gens étaient compliqués. « Je parle à des gens au lycée .. » Je marquais un temps de pause, pas besoin de lui citer le peu de monde que je voyais. « Et tu n'es absolument pas stupide. Je me sens stupide .. Et encore plus de te faire sentir stupide, si je puis dire. » Je passais une main dans mes cheveux, gênée, obligée de trouver un argument pour lui montrer que je n'étais pas un cas désespérée. « Je commence même à faire connaissance avec quelqu'un de ma classe, Aidan. Tu vois ! » Je pinçais les lèvres. C'était le meilleur exemple que j'avais trouvé, il était un élève très bon, Evan ne pouvait que l'aimer.
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Evan M. Carlson

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MessageSujet: Re: Réunion de famille, tu parles.   Réunion de famille, tu parles. Icon_minitimeSam 24 Jan - 20:36

    Je me sentis vraiment mal à ses premières paroles. En fait, je me sentais toujours mal lorsque je devais avoir de telles discussions, mais là, c'était le comble, parce que je devais avoir ce genre de discussions avec ma petite soeur, celle que je ne connaissais que depuis quelques semaines, pas plus. J'avais peur qu'elle ne s'adapte jamais, et lorsqu'elle prit la parole mes craintes furent confirmées. « Tu sais, ce n'est pas comme si .. Je cherchai vraiment à avoir des amis » Pourquoi devais-je être tombée sur un être presque aussi associable que moi? Les choses auraient été plutôt simples si ma soeur avait été comme toutes les autres nouvelles élèves. Mais son arrivée si peu de temps après la mienne avait agrémenté les commérages et moi-même je pouvais parfois entendre ce que l'on racontait à son propos et surtout du mien. Et je n'aimais pas vraiment ce que l'on pouvait penser de nous. Fait troublant. Je me sentais plutôt coupable et surtout je ne savais pas quoi lui répondre à propos du fait qu'elle ne voulait pas se joindre aux autres élèves de l'école. Après tout, je ne pouvais pas l'obliger à se faire des amis. Mais je devais tout de même faire mon possible pour faire d'elle une personne avec un niveau de sociabilité normal. J'aurais du mal sinon, si je devais supporter de vivre avec une recluse de la société. J'espérais donc qu'elle changerait vite d'avis et se ferait des amis et peut-être même un petit ami. Parce que voilà, les rumeurs laissaient entendre parfois que des choses se passaient entre elle et moi, et je n'étais pas des plus intéressés à une situation incestueuse avec ma soeur, même s'il s'agissait de simples rumeurs idiotes d'adolescentes. « Eh puis je ne suis pas si solitaire que ça. J'exagère peut-être. »

    Ces paroles vinrent me ramener à la réalité, mais je n'osai pas commenter. Je ne l'avais jamais vraiment vu avec des élèves, sans doute parce que je ne passais pas mon temps non plus à l'espionner, mais je savais pertinament que son cercle d'amis était très limité. J'avais d'ailleurs un peu peur qu'elle ne dise ça que pour me rassurer, mais je n'allais tout de même pas ouvrir une enquête sur ce qu'elle faiasait en dehors de là, alors je restai muet et me contentai d'acquiescer avant de prendre une grande gorgée de café pour ne rien dire, préférant rester muet. Je me mis à réfléchir alors, me demandant quoi lui dire, réfléchissant à une façon de la faire parler sur ses 'amis' que je n'avais jamais vu, et puis j'eus finalement une idée pour faire la discussion, mais elle me rattrappa et laissa entendre quelque chose dans ses paroles, mais je ne savais pas vraiment quoi.« Je commence même à faire connaissance avec quelqu'un de ma classe, Aidan. Tu vois ! » Aidan. Je cherchais dans ma tête, tentant de trouver de qui il s'agissait. Finalement, je me l'identifiai, voyant son image dans mon esprit. Bon. Plutôt le genre de gars qui plaisait aux filles, ne parlait pas beaucoup. Je l'avais il me semblait effectivement vu observer ma soeur durant les cours, peut-être était-il intéressé par elle? Il fallait que je saisisse l'opportunité, peu importe ce que je pourrais avoir l'air de vouloir faire un perfect match entre ma soeur et un de mes étudiants qui ne me connaissait littéralement pas. Mais il était excellant, et je pourrais très bien organiser une petite rencontre entre lui et Enea durant les heures où il n'y avait pas de cours. En temps normal, je n'aimais pas faire ce genre de choses, même que je n'Avais jamais fait ça, mais je me disais que je pouvais pour une fois agir de façon tout à fait illogique, si c'était pour améliorer la qualité de vie de ma soeur, sans doute pourrait-elle même le prendre comme une preuve que je l'appréciais malgré que nous ne nous connaissions pas, ou à peine.

    « Oui, je vois bien de qui tu parles. Il est plutôt bien...» Bon, maintenant j'allais passer pour un gay. Je me repris, maladroitement. « Enfin, je veux dire, il est doué à l'école et paraît un bon gars. » Voilà, rectifié. Je ne voulais pas avoir l'air d'un idiot, et je pris une nouvelle gorgée de café, me demandant quelques minutes si ce que je lui dirais aurait du sens. Je me mordis la lèvre inférieure et me massai les cheveux, avant de regarder Enea et de pouffer de rire, me sentant ridicule. Puis je regardai le livre de Jane Eyre et me rappelai du mouchoir qu'elle gardait toujours avec elle. Et elle me parlait d'Aidan, maintenant. Je ne sais pas vraiment comment le déclic se fit, mais je lui souris, amusé, et plutôt direct, je lui lançai « Tu en pinces pour ce Aidan, n'est-ce pas? » Je me levai, allant porter ma tasse vide dans la cuisine, et revint vers Enea pour m'assoir face à elle, tentant de paraître moins coincé que précédemment, tentant d'avoir presque l'air d'un vrai membre de sa famille. Ou un confident quoi. Peut-être que si j'essayais vraiment, je pourrais développer un lien avec ma soeur. Pas forcément un lien extraordinaire, mais au moins, un lien. « Tu peux me le dire, c'est pas comme si j'allais tout lui raconter tu sais. »
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MessageSujet: Re: Réunion de famille, tu parles.   Réunion de famille, tu parles. Icon_minitimeSam 24 Jan - 23:40

    Je n'avais aucune intention de parler de choses personnelles avec son frère. Est-ce que les sœurs normales le faisaient ? Surement que non. Enfin dans les films, parfois, elles le faisaient, lorsqu'elles tombaient enceintes sans le vouloir ou qu'elles avaient provoqué un super accident de voiture et s'étaient enfuie en courant. Sauf que ma vie n'était pas aussi mouvementée [ou stupide] que ça, et que donc je n'avais pas spécialement de problèmes à raconter à mon frère. A part le fait que je soupçonnais les autres clients de cet hôtel d'être de potentiels serial killers qui n'hésiteraient pas à nous tuer s'il le fallait. Je regrettais alors presque instantanément d'avoir même mentionné le nom d'Aidan dans la conversation, alors que c'était bien la dernière chose qui me viendrait à l'esprit en ce qui concernait les conversations frère/sœur. Surtout que je ne savais pas quoi lui dire, et qu'il ne fallait absolument pas qu'il commence à se faire des idées. C'est vrai que je pouvais avoir un comportement assez bizarre par rapport à la créature angélique dotée d'une peau glace en cours, et il pouvait l'avoir remarqué. Même moi je trouvais qu'il était beaucoup trop facile de voir que tout en ce garçon me déconcertait et me gênait .. Pourtant je ne pensais pas avoir fait de bourde juste au cours de littérature. L'avantage était que, étant passionnée par cette matière, mon esprit n'allait pas toujours vers Aidan, et que je pouvais éviter de faire des petits gestes qui trahissaient. Mais je n'avais aucunes raisons de m'inquiéter, après tout, il n'allait pas continuer la conversation sur lui, non ?

    « Oui, je vois bien de qui tu parles. Il est plutôt bien...» Je fronçais les sourcils. Le mot « bien » pouvait être pris de centaines de façons différentes, mais au moins, j'étais soulagée d'un côté qu'il n'ait pas une étrange réputation. Qui sait, j'aurais peut-être été tellement enfermé dans mon monde que je n'aurais pas pu voir que quelque chose de bizarre était autour de lui, et que c'était ce pourquoi personne ne lui parlait. Quoi que, ça ne s'éloignait pas trop de la vérité, bien que mes soupçons ne soient pas vraiment confirmés. En tout cas, étant donné qu'Evan voyait de qui je parlais, il ne pouvait qu'arrêter de parler de ces non-fréquentations. Il était obligé d'aimer Aidan, car il était prof. Et les profs, aimaient les bons élèves. Aidan était dans les meilleurs, si ce n'était le meilleur, des élèves de sa classe. D'un autre côté, Evan avait l'air de parler du genre d'une fille qui reluquait un mec, en faisant cas de son physique attrayant. Comme s'il avait oublié de prononcer le mot « foutu ». Je contentais de garder le silence, étant donné que sa bouche s'ouvrait tout de suite après. « Enfin, je veux dire, il est doué à l'école et paraît un bon gars. » C'était bien ce que je pensais, superbe. Je contentais de pincer quelque peu les lèvres, et de me caler dans le fauteuil, au moins, il n'était pas le genre de grand frère protecteur qui allait me conseiller de fréquenter telle ou telle personne, chose dont je le remerciais grandement.

    Soudain, je relevais la tête avec les yeux presque écarquillés lorsqu'Evan se mit à pouffer de rire en me regardant. Qu'est-ce qu'il y avait ? S'était-il rendu compte d'un fait amusant à propos d'Aidan ? Il me semblait que le personnage était tout sauf marrant. Je ne pouvais que me contenter d'attendre d'avoir plus d'explications, et j'observais le sourire alors amusé qu'il y avait sur le visage de mon frère. Je le voyais rarement comme ça. D'un côté, ça me faisait plaisir, il n'était pas si renfermé que ça, mais je m'inquiétais un peu sur l'idiotie qu'il allait surement sortir d'une minute à l'autre. « Tu en pinces pour ce Aidan, n'est-ce pas? » Mon dieu. Sur le choc, mes yeux s'écarquillèrent pour de bon et je ne pu que garder une bouche grande ouverte, tandis qu'Evan avait choisi le bon moment pour s'éclipser. Un peu plus et je me serais relevé, pris le pied dans mon pyjama et me serait explosé le coin du crâne sur la table basse. Bonne pour l'hosto, une autre fois parmi tant d'autres. Profitant du moment de répit qu'il me restait avant d'avoir l'occasion de répondre à toutes ses questions, je faisais un rapide résumé dans ma tête. Je n'en pinçais pas pour Aidan. Si ? Ou non. Qu'est-ce que voulait dire en pincer pour quelqu'un, d'abord ? Ça ne m'était jamais arrivé. Il revint s'asseoir en face de moi, et j'essayais de reprendre une tête aussi normale que je le pouvais. « Tu peux me le dire, c'est pas comme si j'allais tout lui raconter tu sais. »

    C'est ça, il essayait de tenir le rôle parfait du grand frère qui voulait tout savoir sur les histoires de cœurs de sa petite sœur. Je n'avais pas du tout envie de lui parler de tout ce que je ressentais pour Aidan qui n'était pas une amourette. Je ne savais pas plus que lui ce qu'il en retournait, alors il n'y avait aucune raison que je lui fasse part de toutes mes questions, de toutes mes suppositions, et de tout ce qui se tramait dans mon esprit dérangé. « Tu racontes vraiment n'importe quoi .. » Je levais les yeux au ciel pour appuyer mon argument, et me remettais en position assise normalement dans le fauteuil. Après tout, je m'attendais au pire en ce qui concernait l'idiotie qu'il allait bien pouvoir me sortir ensuite. « Je n'en pince pas pour .. Aidan. Je n'en pince pour personne, d'ailleurs. » Ce qui était vrai. Ou plutôt faux. Est-ce que je pouvais dire que j'en pinçais également pour William ? Et même si je connaissais pourtant ce dernier plus qu'Aidan, c'était avec Aidan que j'avais le plus envie de passer du temps. Ce que cela était compliqué. « Désolée d'être le genre de sœur ennuyante qui n'a aucune histoire de cœur à raconter à son grand frère, de ce côté là, je n'assure pas. » Je feignais un petit sourire, et poussait un soupir. « Et toi, tu n'as pas d'histoire à me raconter ? Après tout, je ne vois jamais de fille passer le pas de la porte. » Est-ce que je tentais un humour vaseux censé être typiquement fraternel ? Non. « Donc, étant donné que tu es le sexy et jeune professeur de littérature, tu dois voir des personnes en dehors. » Je fronçais les sourcils et passait une main dans mes cheveux. « D'après les dires des élèves, bien sûr. » Un petit rire nerveux, et hop là il fallait que je me rattrape. « J'espère que tu étais au courant de ta réputation, au moins. Sinon je me sens stupide. » Je m'arrêtais un moment. Si il ne devait plus repenser à Aidan, il fallait qu'elle en mette le maximum. "Tiens, je pense à cette Emery qui semble habiter beaucoup de tes rêves .." Un petit sourire apparut sur mon visage, comme si je m'amusais à le taquiner. Peut-être que j'allais vraiment apprécier cette conversation au final.
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MessageSujet: Re: Réunion de famille, tu parles.   Réunion de famille, tu parles. Icon_minitimeDim 25 Jan - 2:12

    « Tu racontes vraiment n'importe quoi .. » J'esquissai un sourire amusé et je ris discrètement alors qu'elle déniait mon affirmation. C'était une attitude typiquement féminine, le genre de choses que j'avais déjà vu auparavant avec Chloe. Cette phrase semblait être faite pour les femmes, comme si chacune d'entre elles venait avec cette seule et unique petite phrase pour tout dévoiler, même si elles croyaient tromper tout le monde avec cette attitude qui niait tout. Je savais que j'allais me plaire à entretenir le sujet pour en savoir plus, c'était évident. J'avais finalement réussi à trouver une brèche, quelque chose qui pourrait nous rapprocher ou du moins un sujet de conversation où l'on pourrait parler et mettre un peu de piquant. Il me restait à en savoir plus sur la nature de son intérêt avec mon élève, et si je réussissais à trouver un moyen de les réunir. Je m'étais vraiment mis à croire que je pouvais jouer les entremetteurs, et sans aucun doute elle paniquerait un peu si elle apprenait mes intentions secrètes à ce moment-là. Je fronçai les sourcils et prit son livre qu'elle tenait près d'elle, réalisant que le mouchoir servait de marque-page à l'intérieur, ou du moins, il était resté à l'intérieur. C'était sans aucun doute un mouchoir d'Aidan, qu'elle gardait. Il avait dû le laisser tomber et de ce fait, elle l'avait récupéré et fantasmait sur lui en secret avec le mouchoir. Non, c'était un peu déplacé de m'imaginer ce genre de choses, mais j'imaginais bien ma petite soeur secrètement dans son coin contemplant un mouchoir en rêvant tout bas de l'étudiant prodigue, un des meilleurs de ma classe. Au moins, elle n'était pas fan de ces imbéciles de joueurs de foot que tout le monde adulait chez moi à Baltimore. Cette satanée ville me revenait encore à l'esprit.

    « Je n'en pince pas pour .. Aidan. Je n'en pince pour personne, d'ailleurs. » Je ne pu me retenir d'éclater de rire à cette constatation incertaine de sa part. Oh, c'est qu'elle avait l'air plutôt convaincue. Mais elle avait hésité à prononcer le prénom d'Aidan, alors quelque chose d'autre piqua ma curiosité. Peut-être n'était-ce pas lui, le bel âtre inconnu que ma soeur désirait connaître plus. Mais une chose était certaine, il devait forcément y avoir quelqu'un qui occupait son esprit. Souriant mesquinement, je vins m'assoir près d'elle, lui brandissant le livre sous le nez pour la provoquer un peu. Je n'avais jamais agis ainsi avec personne, sauf Chloe parce que c'était probablement la seule personne de sexe féminin avec qui j'avais été vraiment proche, et je me souvenais adorer lui faire piquer des crises parce qu'en suite elle me pardonnait toujours aisément. Je ne savais pas pourquoi d'ailleurs, jusqu'à ce que je réalise qu'elle avait bien pire à s'en vouloir. « Allez quoi, admets-le au moins. J'appellerai tout de même pas ta mère pour tout lui raconter! » Je voulais me montrer embarassant un peu, certes, et lorsque j'ouvris le livre à la page où elle l'avait laissé, je tirai le mouchoir du livre et le brandit sous le nez de ma soeur, me levant et changeant de canapé, regardant la jeune adolescente avec un regard provocateur, style 'tu avoues tout sinon je le jette à la poubelle' . C'était peut-être méchant de l'emmerder ainsi alors qu'elle avait des cours le lendemain matin, mais tout de même, j'aurais adoré qu'elle dévoile tout. Simplement parce que pour une fois j'aurais l'impression d'avoir une relation de frère à soeur un tant soit peu normale.

    J'allais la provoquer une nouvelle fois, tenter de lui faire avouer lorsque la jeune fille me déclara une phrase qui me laissa quand même un peu sur le c*l . « Désolée d'être le genre de sœur ennuyante qui n'a aucune histoire de cœur à raconter à son grand frère, de ce côté là, je n'assure pas. » Comment pouvait-on être aussi honnête et platonique sur quelque chose comme ça? Sans doute que ça aussi, c'était génétique. Je poussai un soupire un peu déçu à sa déclaration et lui lançai son mouchoir qu'elle attrappa étonnemment. Je me mordis la lèvre, et alors que j'allais une fois de plus tenter un commentaire, au moins un petit désolé, elle me coupa sec et repris la parole. C'était apparament son tour de me provoquer et de me poser des questions de ce genre là, puisqu'elle commença aussitôt son interrogatoire.« Et toi, tu n'as pas d'histoire à me raconter ? Après tout, je ne vois jamais de fille passer le pas de la porte. » Elle devait sans doute me prendre pour un gay, ça y était. Elle était persuadée que le commentaire fait plutôt sur Aidan voulait dire cela, et croyait que c'était la raison pour laquelle je ne ramenais pas de filles à la maison. Le fait était que je n'étais pas vraiment le genre de gars qui ramenait les filles chez lui. Après tout, j'avais été en couple avec la même fille durant cinq ans, n'avait jamais été tenté de voir ailleurs. J'étais vraiment un loser qui visiblement ne serait jamais un homme. Au moins, ça m'éviterait de réveiller ma soeur lors de nuits torrides avec des inconnues. Je m'efforçai de sourire, cherchant une réponse à sa question. Il fallait bien que je trouve quelque chose d'intelligent à dire, mais encore une fois, parce que ça deviendrait une habitude, elle semblait me devancer.

    « Donc, étant donné que tu es le sexy et jeune professeur de littérature, tu dois voir des personnes en dehors. » Dans ma tête, la phrase ne passa pas vraiment. Le sexy et jeune professeur de littérature? Bon. Venant des élèves libidineuses qui semblaient elles être le cliché des lycéennes faciles, j'aurais pu comprendre le message, mais venant de ma soeur, c'était plutôt étrange que d'entendre ce que je devinais comprendre des discussions lors de mon passage devant les casiers sortir de la bouche de ma soeur. Je savais bien que certaines de mes élèves ne comptaient pas vraiment que prendre des cours de rattrapage en ma compagnie, et certaines en venaient à me rendre vachement mal à l'aise, flirtant littéralement avec moi et je devais alors trouver une façon de les envoyer ballader gentiment. « J'espère que tu étais au courant de ta réputation, au moins. Sinon je me sens stupide. » Je m'esclaffai à sa phrase, me chassant tous les points interrogations dans mon esprit. La pauvre, elle n'avait pas à se sentir stupide, et j'étais déjà au courant en effet. Je haussai les sourcils et la rassurai un peu. « En fait, oui, je commençais à me douter que ce n'était pas vraiment parce que mon cours était intéressant pour la plupart des étudiantes. » Je soupirai, comme si c'était vraiment un truc dramatique, puis alors que j'allais continuer à parler, je figeai. Elle avait mentionné Emery, disant qu'elle semblait habiter mes rêves. Je rougis, comme un enfant venant de se faire pincer la main dans les biscuits, et je me mordis la lèvre. Je me grattai la nuque et je me râclai la gorge, soudainement un peu embarassé moi-même. Eh bien, elle voulait changer de sujet, c'était plutôt réussi! « Emery? Je...ne vois vraiment pas de quoi tu parles. » Wow, gageons qu'elle ne croirait pas à mon discour.
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MessageSujet: Re: Réunion de famille, tu parles.   Réunion de famille, tu parles. Icon_minitimeDim 25 Jan - 13:35

    A ce moment, j'aurais bien pris la tête d'Evan pour un ballon de football, et j'aurais eu un malin plaisir à lui envoyer un coup de pied bien placé. Je n'aurais jamais du mentionner le fameux nom dans la conversation. Au final, j'aurais peut-être préféré parler de mes problèmes en société plutôt que mon grand frère me taquine à propos d'un ou d'un non béguin pour un de mes camarades, surtout que je me sentais extrêmement honteuse même que cette idée lui vienne à l'esprit. Car si oui, c'est que je devais vraiment arborer un comportement plus qu'excessif. Alors, si le professeur assit derrière son bureau l'avait remarqué, surement que le garçon en lui même n'avait pas pu rater tous les signes. Quelle idiote ! J'essayais vainement de rattraper mon livre avant qu'Evan l'embarque, le roue me montant aux lèvres, et je prenais une figure renfrognée quand au fait qu'il remarquait le mouchoir qui était coincé à l'intérieur. Était-ce si étrange d'aimer une odeur au point de sentir l'objet en permanence pour la sentir encore ? En y réfléchissant .. Je devenais bien complètement folle. Evan avait toutes les raisons du monde pour se moquer de moi, et si je le laissais faire au lieu de me débattre, peut-être qu'il n'en tiendrait plus cas. Et puis on retournerait en cours et, me voyant discuter avec lui, il irait directement mettre son grain de sel .. Zut ! Et s'il voulait vraiment agir comme ceux de la télé ? S'il essayait « d'arranger un coup » comme on disait ? Je le tuerais. Même avec ma pathétique force digne d'un moucheron. Après tout, qui ne tente rien n'a rien. Je pourrais alors avoir une chambre d'hôtel pour moi toute seule et .. Je toucherais tout l'argent de mon frère ? Au pire, je pouvais assurer ses cours. Non, je n'étais pas aussi arrogante, jamais je n'arriverais à animer un cours de littérature et .. Je n'aurais plus d'argent. Je me retrouverais à la rue et .. Je mendierai. Aidan passerait devant moi et avec un regard de dédain lancerait une pièce qui atterrirait exactement au milieu de ma casquette décrépie. Brr.

    Moi qui commençait presque à l'apprécier, Evan retombait tout de suite dans mon estime. Éclatant de rire à ma constatation qui était .. vraie ou fausse je n'en savais point, je ne pu que froncer les sourcils autant que je le pouvais, en me tassant dans mon fauteuil. C'était rare que j'en vienne à vouloir en venir aux poings, mais là, ils seraient amplement justifiés. Si j'avais été un mec, et qu'il avait fait exactement ce qu'il venait de faire, c'est-à-dire venir me narguer en agitant le livre juste devant mes yeux, il aurait déjà des bleus partout sur le corps. Mais j'étais plus petite que lui et plus faible, ce serait lui qui gagnerait à chaque fois de toute façon. « Allez quoi, admets-le au moins. J'appellerai tout de même pas ta mère pour tout lui raconter! » Mon dieu. Ma mère deviendrait totalement folle si Evan lui disait une chose pareille, et surement qu'elle serait déjà dans l'organisation du mariage. Toujours trop enthousiaste et protectrice. Elle s'assurerait surement qu'il était totalement clean, toujours sobre et ferait toutes sortes de tests pour vérifier qu'il n'aurait pas X maladies. Je trouvais ça bas qu'il en vienne même à mentionner un de nos parents et lui tirait la langue avec dédain. Et il continuait ! Je n'en pouvais plus. Apparemment, voir que je m'énervais devait lui donner matière à s'amuser encore plus, et je me retenais de me jeter sur lui pour lui arracher les objets qui m'appartenaient avant de repartir dans ma chambre en claquant la porte. Je me contentais de l'ignorer, même si je fulminais en silence de l'odeur d'Evan qui devait surement s'être déposée sur le mouchoir et qui allait gâcher toutes les délicieux parfums d'Aidan. Par contre, s'il le jetait dans la poubelle, je n'aurais absolument pas de pitié. Je pouvais toujours le chatouiller, au moins, ça me donnerait un grand avantage .. Encore faudrait-il qu'il soit chatouilleux.

    Enfin, il arrêtait de se comporter comme un gamin et redevenait un peu plus sérieux. J'attrapai les affaires qui m'appartenait avec une adresse que je ne me connaissais pas, et les plaçait à un endroit où il ne s'aviserait pas de les re-piquer. J'aimais reprendre les rênes, et avec ce qu'il m'avait fait subir, il n'avait pas intérêt à faire cas des questions débiles que j'allai lui poser. Je ne pensais pas créer un si grand silence avec ma question sur le peu de passage dans la chambre d'hôtel, mais m'amusait en silence d'avoir pu lui clouer le bec. Je commençais vraiment à me comporter comme une petite sœur, après tout. Berk. Si ça se faisait, il vivait une superbe histoire d'amour en secret avec une de ses étudiantes, en fantasmant en secret sur la belle Emery. Haha ! Qu'est-ce qu'il en faisait du bruit, en dormant. La chambre d'hôtel est si petite qu'il était pour moi obligé d'entendre tous ses fantasmes pour le moins coquins, mais après tout, je faisais autant de bruit dans mon sommeil. J'espérais juste que de mon côté, les phrases que je répétais n'étaient pas du même registre. « En fait, oui, je commençais à me douter que ce n'était pas vraiment parce que mon cours était intéressant pour la plupart des étudiantes. » Je me surpris à rigoler. Je ne rigolais jamais, d'habitude, mais après tout, il fallait bien un début à tout. C'est vrai que j'étais un peu dégoutée en plein cours de voir des camarades de mon âge en train d'imaginer des scénarios coquins avec mon propre frère, mais je croyais que la situation aurait été encore plus embarrassante si j'avais vécu toute ma vie avec lui. Finalement, j'étais assez contente d'avoir grandi en fille unique, l'inverse devait être tellement énervant. Si déjà j'arrivais à le trouver insupportable alors que ça ne faisait que quelques temps que nous cohabitions, je n'imaginais même pas 17 ans ..

    Haha ! J'avais encore marqué un point, je me prenais vraiment au jeu. Au nom d'Emery, mon frère devint rouge comme une tomate ce que je pris pour une grande révélation pour son amour secret, et je me promis d'en apprendre plus sur sa .. stagiaire, il me semblait. Ce que c'était mignon ! Avec cette information capitale à présent, il pouvait être sur que je ne lui ferai absolument aucun cadeau. Et si il me prenait l'idée de bien l'aimer, je ferais tout pour qu'ils finissent ensemble. « Emery? Je...ne vois vraiment pas de quoi tu parles. » Bien sûr. Je jubilais, et me balançait sur mon fauteuil avec un sourire idiot aux lèvres. « Mais bien sûr ! » Je me relevais, non sans trébucher quelque peu, pour le rejoindre, et me livrait alors à son imitation en plein sommeil. «  Ohhh Emeryyyy ! Moins fort, ma sœur va nous entendre ! Ohh !! » J'explosais de rire à l'idée de torturer mon pauvre Evan. J'étais vraiment un diable. « Pendant un moment, j'ai vraiment cru qu'elle était dans ta chambre .. Qu'est-ce que tu peux être bruyant ! » En tout cas, la mission changer de sujet de conversation avait totalement marché et je me serais tapée dans la main moi même. « Alors tu en ..pinces pour elle ? » Je n'avais jamais eu un plaisir aussi fort et pourtant aussi sadique. Au moins, tout ce qui me concernait était parti de ma tête. «  Elle le sait ? »
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MessageSujet: Re: Réunion de famille, tu parles.   Réunion de famille, tu parles. Icon_minitimeDim 25 Jan - 23:27

    Elle se balançait maintenant sur son fauteuil, se fichant visiblement éperduement de moi. Il était visible et évident qu'elle ne croyait pas à mon mensonge, ainsi donc j'étais parfaitement fichu. Je fis toujours semblant de ne pas savoir qui était Emery lorsque je savais bien sûr parfaitement de qui il s'agissait. Et elle semblait avoir deviné elle aussi, apparament.« Mais bien sûr ! » Sa remarque avait été ironique et elle semblait vraiment s'amuser à présent. D'ailleurs, je ne compris pas tout de suite ce qu'elle faisait lorsque je la vis se lever. Peut-être enfin s'en allait-elle se coucher, me laissant à moi-même qui irais bien sûr tout à l'heure fantasmer à nouveau sur ma belle stagiaire. Elle vint s'assoir à côté de moi et là je me sentis vachement embarassé. Ma jeune soeur se mettait à soupirer, mimer ce que je m'imaginais très bien être ce que je faisais dans mes rêves, puis ma gorge se noua pour que je rougisse à nouveau en entendant sa phrase, arme fatale et destructrice pour tout me faire avouer.« Ohhh Emeryyyy ! Moins fort, ma sœur va nous entendre ! Ohh !! » Alors que je rougissais et étais totalement humilié par son imitation de moi, et surtout parce que disons que voir ma soeur simuler ce genre de choses devant moi était assez perturbant, elle, elle éclatait de rire et semblait vraiment prendre son pied. Je fronçai les sourcils d'ailleurs, et la poussai légèrement, me tassant sur le canapé alors qu'elle continuait son immitation simplement pour me foutre un peu plus la honte, ce que je détestais particulièrement. Me rappeler de ne plus jamais me remettre sur le sujet Aiden, sinon c'était moi qui payait alors le gros prix. J'allais prendre la parole pour lui dire de se la fermer, que c'était même pas drôle, lorsqu'elle reprit la parole une nouvelle fois. Je lui lançai une oeillade noire.

    « Pendant un moment, j'ai vraiment cru qu'elle était dans ta chambre .. Qu'est-ce que tu peux être bruyant ! » Je me levai littéralement, ne supportant pas d'être sur le même canapé qu'elle alors qu'elle se fichait ouvertement de moi. J'avais déjà entendu ses rêves et cauchemards, certes, mais JAMAIS elle ne mentionnait Aidan, parlant fréquemment d'un ange, mais plus souvent qu'autrement faisant des cauchemards. Pourquoi fallait-il que je fantasme sur la stagière du cours de littérature. Je devais vraiment passer pour un obsédé sexuel, d'après ce que je me rappelais de ce que je disais dans mes rêves. Je sentis le regard de ma soeur appuyé sur moi, et je regardai ailleurs, embarassé. À sa question, je figeai. « Alors tu en ..pinces pour elle ? » Soudainement, je ne savais pas pourquoi, mais cette question me rendit complètement dingue. J'en pinçais évidemment pour Emery Lucifer Carlisle, j'étais complètement fou d'elle, de ma stagière. Mais ça, je ne devais pas le lui dire, et j'espérait que l'interrogatoire de ma soeur avait bientôt terminé. Puisque je ne supporterais pas de devoir à répondre à d'autres questions indiscrètes comme celle-ci. Mais une chose était certaine, oui, j'étais amoureux d'elle. Même pas que j'en pinçais, pour tout dire. J'aurais fait littéralement n'importe quoi pour elle, n'importe quoi. Elle me rendait malade avec sa petite attitude et ses attouchements innocents. Je savais qu'elle devait l'avoir remarqué. Ma soeur devait bien l'avoir remarqué... À moins que je m'imaginais tout cela? J'étais alors bon pour l'hopital psychiâtrique. Je frémis à l'idée que peut-être la stagière ne voulait rien dire par ses caresses et ses mots murmurés à mon oreille. Je plissai les yeux, et quelque chose attira mon attention. Ma soeur, plus précisément. Elle me posa une nouvelle question. Je fronçai les sourcils et haussai le ton, criant presque.

    « Elle le sait ? » J'avais presque l'air méchant. « Non, je ne suis pas assez fou pour aller le lui dire! Et elle ne doit pas le savoir non plus...Tu te tais, ok? Tu vas répéter ça à personne. Et tu me préviens si tu entends quoique ce soit à ce sujet, il ne faut pas que personne le sache, et certainement pas la direction de l'école. Qu'est-ce que les gens vont penser, bon sang. Écoute bien. Emery Carlisle est une stagiaire, ok. Rien de plus.» Je tentai de me calmer, et je lui lançai un nouveau regard, furieux, avant de lui dire, feignant l'indifférence. « D'abord, je ne vois même pas de quoi tu parles.. Je n'ai jamais parlé dans mon sommeil. Alors certainement pas de mademoiselle Carlisle.» Je déglutis péniblement. Je ne serais jamais un bon menteur, ça c'était certain. Finalement, peut-être que je pouvais lui dre la vérité. Après tout, si elle était au courant, ce n'était pas si grave. De toute façon, il ne pouvait rien y avoir entre Emery et moi. C'était impossible, vu le fait qu'elle était ma stagiaire et que si qui que ce soit de supérieur à moi l'apprenait, elle était disqualifiée. Mais tout de même, il fallait que j'arrête de nier que je rêvais de ses longues jambe fines la nuit. Je regardai ma soeur et déglutit. Et si Enea était au courant de quelque chose que je ne savais pas à propos de la demoiselle Carlisle? Je fronçai les sourcils et me râclai la gorge. Bon sang, mon attitude était presque trop prévisible. « Bon. Je vois que j'ai pas vraiment le choix d'avouer. Mais il faut que tu me jurres de ne rien laisser entendre à personne. Sinon, c'est certain que ça pourrait lui nuire. Autant à elle qu'à moi, même, je dois dire. Non, elle ne le sait pas... Et ne doit encore moins le savoir que les autres, sinon ce sera foutu. Ce sont mes affaires, et je veux pas qu'elles tournent mal. Encore moins parce que j'ai eu l'idiotie de me laisser avoir aussi facilement par ma stagiaire. »
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MessageSujet: Re: Réunion de famille, tu parles.   Réunion de famille, tu parles. Icon_minitimeLun 26 Jan - 0:57

    Il ne me semblait pas me souvenir d'une autre occasion où j'avais eu le plaisir de me ficher de la tête de quelqu'un comme je le faisais avec mon frère. En fait, j'avais toujours considérer que se moquer de quelqu'un comme ça était profondément vil et méchant, mais n'étant pas profondément sadique à ce moment là, je ne pouvais que m'amuser comme une folle. Est-ce que nous tenions vraiment une dispute caractéristique des frères et sœurs ? J'en étais pratiquement sure. Bon d'accord, je n'allais pas sauter au plafond pour une telle petite chose du genre, mais je ne pouvais m'empêcher quand même d'être assez excitée. Toute nouvelle expérience était bonne à prendre et à mémoriser, et qui sait, mon aisance à l'oral serait peut-être même améliorée. Ouais, j'exagérais peut-être un peu, en une conversation, mais il fallait bien que j'ai des rêves pour avoir quelques motivations. J'étais sadique. Il avait l'air tellement gêné, alors que moi je pouffais de rire .. Il avait bien tenu l'exacte inverse place il y a quelques minutes, je ne faisais que prendre ma revanche. Mais même si je gardais un air plutôt décontracté, ce qui était plutôt super rare, je ne pouvais que m'angoisse que le sujet de conversation reparte dans l'autre sens, et qu'il sente que je ne détournais le sujet de conversation uniquement pour ça, au départ. Même si je serais devenue rouge pivoine de même re-imaginer les paroles de mon frère telles que je les avais entendues cette nuit là, les simuler alors ne me gênait pas du tout, peut-être parce que j'étais déjà dans l'ambiance et que je faisais tout pour qu'il se sente encore plus gêné. D'un autre côté, ça ne m'aurait pas dérangé que la petite bagarre s'arrête et que nous parlions normalement même si, bien sûr, cela semblait beaucoup moins amusant.

    J'espérais quand même qu'il ne m'en voudrait pas trop, ce n'était pas comme si je cherchais vraiment à ce qu'il me déteste. A vrai dire, cela serait assez problématique étant donné qu'il m'hébergeait et me nourrissait gratuitement et qu'il avait été exemplaire jusque là, à part l'épisode Aidan, et je ne me sentais pas vraiment d'humeur à ce que quelqu'un me boude. En fait, je ne m'étais jamais disputé avec personne, enfin à part ma propre mère, et cette idée ne me semblait pas vraiment attrayante. D'habitude, j'étais toujours celle qui évitait les conflits comme la peste et qui ne se retrouvait jamais en plein milieu d'une bagarre mais, semblablement peut-être au fait que j'attirais les problèmes ici comme un aimant, cela changeait peut-être également mon comportement. Ou c'était peut-être juste parce qu'Evan était trop énervant que je ne pouvais pas m'en empêcher. « Non, je ne suis pas assez fou pour aller le lui dire! Et elle ne doit pas le savoir non plus...Tu te tais, OK? Tu vas répéter ça à personne. Et tu me préviens si tu entends quoique ce soit à ce sujet, il ne faut pas que personne le sache, et certainement pas la direction de l'école. Qu'est-ce que les gens vont penser, bon sang. Écoute bien. Emery Carlisle est une stagiaire, ok. Rien de plus.» Je ne pu m'empêcher d'écarquiller les yeux, déjà parce qu'il avait débité plus de mots à la seconde qu'il n'avait pu le faire auparavant, et également parce que j'étais peinée qu'il me parle aussi durement. Est-ce que j'avais vraiment fait quelque chose qu'il ne fallait pas ? Il ne me semblait pas avoir été particulièrement dure. Je n'étais pas assez entrainée pour ce genre de trucs, il n'aurait donc pas fallu que j'ouvre ma bouche. Bon dieu ! Qu'est-ce qui m'avait pris ? En tout cas, ce qui était sur, c'est que je n'avais jamais entendu de rumeur quelconque concernant une histoire entre Emery et Evan, et que je n'allais certainement pas faire courir un bruit. Autant je pouvais changer de comportement avec une dispute entre frères et sœur, mais je n'allais pas abandonner mes principes pour une broutille.

    Il me faisait vraiment peur, avec cet air furieux. J'avais l'impression qu'il allait me sauter dessus et m'étrangler sans même avoir de remords. Il devait vraiment me détester, et de part cette pensée, je me haïssais également. « D'abord, je ne vois même pas de quoi tu parles.. Je n'ai jamais parlé dans mon sommeil. Alors certainement pas de mademoiselle Carlisle.» Ah, d'accord. Je fronçais les sourcils et m'éclaircissais la voix. Il était vraiment lunatique. Il avait pourtant déjà pratiquement avoué que ce que je disais était vrai, et maintenant, il niait tout. Au moins, il était aussi doué que moi pour mentir, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. J'osais même un petit rire par rapport à sa phrase, pour lui montrer que son jeu ne marchait absolument pas avec moi, et quand j'allais lui dire de ne pas s'inquiéter, il prit lui même la parole pour me débiter un grand discours. « Bon. Je vois que j'ai pas vraiment le choix d'avouer. Mais il faut que tu me jurres de ne rien laisser entendre à personne. Sinon, c'est certain que ça pourrait lui nuire. Autant à elle qu'à moi, même, je dois dire. Non, elle ne le sait pas... Et ne doit encore moins le savoir que les autres, sinon ce sera foutu. Ce sont mes affaires, et je veux pas qu'elles tournent mal. Encore moins parce que j'ai eu l'idiotie de me laisser avoir aussi facilement par ma stagiaire. » Je passais une main dans mes cheveux, gênée. Il avait donc une relation si profonde avec cette stagiaire pour en devenir pratiquement fou devant moi à se contredire tout le temps ? Je me détestais d'en avoir rigolé comme j'avais pu le faire, après tout, c'était ma première expérience de moquerie frère sœur. Il fallait bien un mauvais début, pour en avoir d'autres plus marrants. Peut-être que dans des années, lorsqu'Evan serait marié à Emery et qu'ils auraient des enfants, tandis que je serais vieille fille avec tous mes chats, au diner de Noël, nous rirons de la dispute qui s'était produite juste aujourd'hui. Ça me gênait quand même horriblement.

    « Ne t'inquiètes pas pour ça, tu sais .. J'ai juste dis ça pour rigoler. Je ne voulais pas être méchante » Je déglutis et poussait un petit soupir, m'appuyant sur le dossier du canapé tandis que mon frère était debout non loin de moi. « Je ne pensais pas que tu .. enfin que ça t'étais aussi sérieux. » N'empêche que je n'étais pas très très contente que mon frère fréquente quelqu'un sans même m'en parler. Bizarrement, je n'aimais pas instantanément cette Emery, et je pensais même aller la voir un de ces jours pour lui parler, quand ils sortiraient ensemble officiellement. Un jour ou l'autre. Quoi, on a pas le droit de jouer le rôle de la grande sœur protectrice ? « Ça sera super, éventuellement, un jour,elle deviendrait .. ma sœur ! » Je frissonnais à cette idée. Berk. Mais je ne voulais pas paraître encore plus méchante que je l'avais pu précédemment. « Mais il faudra bien que tu lui avoues. J'ai tellement hâte .. » Mes paupières étaient en train de lâcher, et priaient pour pouvoir se refermer par dessus mes globes oculaires. Je me les frottais nonchalamment avec les doigts et baillait un petit coup, peut-être que je devais aller me coucher. Je n'avais pas néanmoins envie de couper tout l'épisode comme ça, et attendait une décision peut-être d'Evan.
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MessageSujet: Re: Réunion de famille, tu parles.   Réunion de famille, tu parles. Icon_minitimeMar 27 Jan - 6:01

    « Ne t'inquiètes pas pour ça, tu sais .. J'ai juste dis ça pour rigoler. Je ne voulais pas être méchante » Je tentais maintenant de me calmer. Il était vrai que j'avais littéralement frôlé l'hystérie et que je n'avais pas pensé une seconde qu'elle ne faisait que me taquiner. Je m'étais emporté comme un fou furieux à cause de ses questions sur Emery, mais ma soeur n'avait pas vraiment tord dans un sens...Et c'était sans doute pour cette raison qu'elle me mettait tellement en colère. J'avais tellement peur qu'on puisse me donner des conseils, je préférais ne même pas avoir à endurer des discussions où je serais la personne qui avait despérément besoin d'aide. Je n'allais tout de même pas laisser ma petite soeur jouer les psychologues avec moi, c'était insensé. Mais je ne voulais aussi ne pas m'avouer que j'en avais peut-être déséspérément besoin d'un. Yeah. Si ça se trouvait un de nous deux était bon pour l'asile. Et c'était moi, contrairement à ce qu'elle pouvait penser. Je poussai un soupire découragé et me prit la tête dans les mains, réfléchissant en silence. Elle semblait se sentir coupable la pauvre, et moi je ne tentais même pas de la rassurer en lui disant que ce n'était rien du tout et que c'était simplement moi qui était un détraqué mental. Dans un sens, ce ne serait peut-être pas vraiment plus rassurant. Je m'imaginais bien lui annoncer un truc du genre 't'en fais pas, je suis un véritable cinglé à mes heures. J'ai des crises de rages, c'est tout à fait normal quand je prends pas mes médicaments' . Wow, ce serait vachement réussit et j'étais prêt à parier qu'elle m'adorerait encore plus comme grand frère. Je poussai un soupire avant de la regarder, souriant légèrement, mal à l'aise. « T'as pas à t'excuser.. C'est juste que je suis plutôt à cran dans ces sujets-là. »

    Elle renchérit à nouveau sur ses impressions et je ricanai légèrement, plutôt mal à l'aise qu'elle continue sur ce sujet. Pourtant, j'essayai de ne pas lui piquer de crisette.« Je ne pensais pas que tu .. enfin que ça t'étais aussi sérieux. » Je regardai la table à café, réfléchissant si c'était aussi sérieux. J'étais amoureux d'Emery, effectivement, et le sujet me tracassait littéralement, puisque si une rumeur quelconque venait à se répandre, il était certain que ni elle ni moi ne serions épargnés. Même si je ne passais pas à l'Action. Même si je gardais le secret et que je n'avais aucune liaison avec elle. Je plissai les paupières, fronçant les sourcils, me demandant quoi faire ou plutôt quoi lui répondre. Puis finalement je me décidai à ne rien dire, préférant la laisser finir de parler. « Ça sera super, éventuellement, un jour,elle deviendrait .. ma sœur ! » Je soupirai. Pourquoi fallait-il qu'elle fasse semblant de ne rien comprendre? Je ne fréquenterais jamais la belle stagiaire. N'aurait jamais la chance d'effleurer ses lèvres, de caresser son corps et toute autres pensées qu'Enea devait avoir entendues déjà, ainsi que d'autres beaucoup plus scandalisantes sans doutes. Je me mordis la lèvre inférieure, nerveux, tellement concentré sur ma propre nervosité que je ne la vis même pas frissonner d'horreur à la pensée qu'Emery et moi ayions une liaison. Peut-être était-elle jalouse? N'aurait manqué que cela. Ma réaction fut confirmée à ses dernières paroles. « Mais il faudra bien que tu lui avoues. J'ai tellement hâte .. » Je soupirai. Wow. Non seulement elle était vraiment bouchée mais il fallait croire qu'elle ne savait pas mentir aussi. Je la regardai droit dans les yeux et vint m'assoir à côté d'elle, réalisant qu'elle semblait soudainement fatiguée. Je lui refilai le coussin du canapé pour qu'elle dorme sur mon épaule, j'étais décidément un gentleman. Fallait-il que je lui explique à quel point la situation était tendue et tordue entre Emery et moi? Sans doute.

    « Écoute...C'est plutôt compliqué, mais j'espère que tu vas comprendre. » Je déglutis péniblement, touchant la main de ma soeur sans m'en rendre compte. Je la retirai vivement, comme si je m'étais brûlé avec. En fait j'avais encore de la difficulté à assimiler le fait qu'elle était ma soeur, donc ça commençait plutôt mal. Je bâillai moi de même avant de reprendre la discussion. « Donc.. En fait, puisque je suis professeur et que je dois évaluer mademoiselle Carlisle...Je dois être impartial. Ce serait donc tout simplement impossible, tu comprends? » Je soupirai, croisant les mains sur mes genoux et regardant l'heure. Je commençais moi-même à être plutôt fatigué, il fallait dire...


[désolé c'est nul TT]
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MessageSujet: Re: Réunion de famille, tu parles.   Réunion de famille, tu parles. Icon_minitimeMer 28 Jan - 1:58

    En tout cas, Evan pouvait être sur que pour les jours à venir, je serais à ses petits soins. Si il y avait quelque chose que je ne pouvais pas supporter, c'était de savoir que j'avais fait quelque chose de mal et qu'on m'en voulait. Il fallait absolument que je me rachète, aussi petite la dette soit-il, et même lorsque la personne en face rechignait. En fait, surtout lorsque la personne d'en face ne le voulait pas. Il semblait que plus mes actions étaient contradictoires avec la personne en face, plus j'avais l'impression qu'en fait c'était exactement ce qu'elle voulait que je fasse. J'avais vraiment un esprit détraqué, mais pour l'instant, j'avais survécu à tous les drames possibles et imaginables. C'était pour ça qu'en général, je ne demandais jamais aux autres de me prêter une quelconque chose, sure de la perdre ou de la casser, ou encore de rendre des services irréalisables. Sachant que les services, en général, j'acceptais par bonté. Vraiment ? Je ne pensais pas que quelqu'un pouvait faire des bonnes actions uniquement par simple gentillesse d'esprit. Il y avait toujours un peu d'intérêt. Comme le fait de ne pas pouvoir angoisser à cause de ce que l'autre pouvait penser de moi, dans mon cas. Dans ce cas là, j'étais assez gênée, d'avoir fait quelque chose qui l'aurait .. découragé ? Je n'avais pas l'arrogance d'affirmer que je comprenais l'esprit de mon frère, tout simplement parce que je ne le connaissais pas. Et puis, dans son genre, lui aussi il était aussi complexe que je pouvais l'être. « T'as pas à t'excuser.. C'est juste que je suis plutôt à cran dans ces sujets-là. » Je lui lançais un sourire qui n'avait absolument rien de convaincant, tout simplement parce que je ne me sentais pas vraiment d'humeur à en faire un de sincère. Déjà que ça m'arrivait peu, alors dans une situation comme celle là, j'avais plus envie de pleurer qu'autre chose. D'ailleurs, je sentais les larmes remonter dans ma paupière inférieure, et déjà mes cils se gorger de l'eau salée. En reniflant, j'essuyais rapidement mes yeux qui devenaient rouges, de peur de faire croire que je voulais attirer de la pitié.

    Je prenais le coussin du canapé qu'il me tendait et me reposait la tête sur son épaule. J'avais l'impression qu'elle s'était transformée en un énorme bloc de béton, et la relever serait alors assez problématique. Déjà des petites taches de couleur semblaient passer dans mon champ de vision tandis que mes paupières se battaient pour savoir celle qui allait se refermer la première, mais je m'efforçais de rester éveillée. Il ne manquait plus que je lui manque de respect, s'il envisageait même de se confier à moi. Ça ne me dérangerait pas, mais je n'allais pas dire que ça serait une partie de plaisir, surtout avec l'état dans lequel je me trouvais. Les phrases que je sortant étant plus pitoyables les unes que les autres, j'étais vraiment incapable du moindre petit mensonge, je décidais de me taire pour le laisser parler. Après tout, c'était son histoire. Par contre, je n'étais pas sure de pouvoir lui apporter des conseils, si jamais il en attendait de ma part. Après tout, moi même, je n'avais jamais fréquenté de garçon .. Jamais embrassé de garçon non plus. J'étais plutôt pitoyable, pour une fille de 17 ans. Mais après tout, à la différence de toutes ces cheerleaders à NY, je n'avais jamais ressenti le besoin particulièrement d'être avec quelqu'un, juste pour être avec quelqu'un. Au moins, mon arrivée à La Crosse était plutôt bénéfique pour mon esprit, étant donné que je commençais à comprendre ce que signifiait la notion d'affection qui était, jusque là, un peu floue. J'avais même compris le mot attirance, même si celle que je ressentais était assez malsaine et étonnement étrange.

    Je grognais légèrement, sans faire exprès bien sûr, lorsqu'Evan commença ses explications. Je jetai un rapide coup d'œil pour voir si ce bruit ne l'avait pas vexé par hasard, et ouvrait grand mes oreilles comme un petit à qui on s'apprêtait à lire un conte. « Écoute...C'est plutôt compliqué, mais j'espère que tu vas comprendre. » Super, le compliqué, c'était bien plus intéressant. Malheureusement, c'était également le plus long, et je n'étais pas sure de tenir jusqu'à la fin. Alors qu'un petit silence suivit, je sentis soudain une pression qui s'exerçait précédemment sur ma main disparaissant comme par magie, réalisant que c'était alors la main de mon frère qui serrait la mienne. Heureusement que ma tête était pratiquement invisible de son point de vue, sinon il aurait surement vu mes joues devenir rouge feu. Même si c'était mon frère, il était avant tout un garçon, avec qui je vivais, étant donné que nous n'avions pas passé notre vie passée ensemble. Il fallait que je m'habitue encore à toute la notion de .. fraternité, et ce genre de choses. Le contact physique, c'était pas encore ça. « Donc.. En fait, puisque je suis professeur et que je dois évaluer mademoiselle Carlisle...Je dois être impartial. Ce serait donc tout simplement impossible, tu comprends? » Il s'arrêta. Ce n'était pas si long que ça, finalement. Il ne se souciait que des problèmes d'éthique ? Si je lui disais directement ce qu'il me passait par la tête, je lui aurais dit d'appliquer la méthode dure pour oublier complètement sa Emery. J'étais même prête à coudre main une poupée vaudou, je n'osais même pas imaginer l'état de mes doigts après une telle expérience, ou encore à construire une cible et à acheter des couteaux à lancer pour la viser.

    « Bah alors tu pourrais attendre qu'elle ne soit plus stagiaire .. Ça prend combien de temps ? » Ma bouche était pâteuse, et les mots s'alignaient assez difficilement les uns aux autres. Je me surpris même à ravaler un petit filet de bave qui coulait d'une des commissures de ma bouche .. Superbement dégoutant. J'avais conscience que mon conseil n'apportait absolument rien à la conversation, mais mon cerveau était en état de compote et je ne pouvais penser à mieux. « Hm .. Je ne parle plus. Je t'écoute si tu as .. quelque chose à .. dire ». Complètement HS, une trentaine de secondes plus tard, mon corps se sentait déjà transporté dans les rêves. Un léger ronflement retentit dans la pièce, et je respirais bruyamment de la bouche ouverte. Je n'étais pas ce qu'on pouvait appeler .. très élégante dans mon sommeil ce soir là.

    « Il me faut quelque chose de neuf ! Où est ma chose neuve ? Où est ma chose neuve ? » Enea des rêves semblait être complètement angoissée. Je me voyais moi même à la troisième personne. Elle était sacrement jolie, vêtue d'une robe blanche corsetée sur le buste et s'élargissant en couches de voiles qui arrivaient jusqu'au sol. Ses longs cheveux bruns, bouclés pour l'occasion, beaucoup plus beaux que dans la réalité, étaient impeccablement coiffés et placés sous un voile aussi impressionnant que toute la tenue. De toute évidence, elle allait se marier ou .. j'allais me marier. Les demoiselles d'honneur s'affairaient à la rendre plus belle que jamais, tandis qu'angoisse, elle cherchait dans toute la pièce quelque chose de nouveau. Le petit cochon et le cyclope tous deux en robe lui dirent de ne pas s'inquiéter, qu'elle n'avait qu'à porter ces magnifiques fausses dents qu'on lui avait achetées pour l'occasion. Elle les emboitaient à celles de sa mâchoire supérieure, et aperçut dans le miroir, un sourire aux canines plus que grandes et aiguisées. Elle se trouvait parfaite.
    Je revenais dans mon corps, apaisée, et prête à aller me marier. Le cochon et le cyclope m'accompagnèrent jusqu'à l'entrée,où Evan prit la relève pour m'escorter. Sur l'air du générique des Simpson, je me dirigeais rapidement vers l'autel où m'attendait mon amoureux. J'apercevais, et entendait, ma mère pleurer dans un coin de la salle, surement à cause de l'émotion,et je jetai un regard à mon futur mari, qui portait un masque tribal africain. Tout ce qui était habituel poursuivi, et au moment où nous furent déclarés maris et femmes, je relevais mon voile et lui enlevait son masque. Il était beau, mon mari, William. « Veuillez embrasser la mariée ! » Je me penchais, lorsqu'un bruit fort retentit à l'arrière de la salle. Vêtu d'un masque qui ressemblait à ceux des enfants à l'époque d'halloween, un cavalier habillé de noir montant un cheval de la même couleur arriva au galop vers moi et me fit monter en selle. Nous traversâmes les vitraux qui se fracassèrent, et nous retrouvâmes dans une immense prairie. Tous les invités avaient disparus, et j'étais bien embêtée.


    Laissant tomber le coussin par inadvertance, je passais mes bras autour du cou d'Evan, marmonnant des choses sans sens et qui ne pouvaient être perceptibles à l'oreille humaine.
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Evan M. Carlson

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MessageSujet: Re: Réunion de famille, tu parles.   Réunion de famille, tu parles. Icon_minitimeSam 31 Jan - 19:59

    Je savais que mes paroles ne servaient à rien du tout et qu'elle dormait déjà, sentant sa respiration contre moi, son corps immobile appuyé sur le mien. Et bizarrement, je serais resté comme ça longtemps, ma main se glissant dans ses cheveux foncés, les caressant doucement alors qu'elle dormait. Mes paupières étaient elles-même alourdies par le fait que j'avais finalement vidé mon sac et que tout avait été dit. Et visiblement, c'était ce qui avait eu besoin d'être fait, puisque je n'avais plus envie de rester debout toute la nuit. Je n'eus en fait même pas la patience de me lever, restant sur le canapé immobile, dormant durement avec ma petite soeur presque allongée sur moi. Elle marmonnait de temps en temps des trucs incompréhensibles mais je fis semblant de ne rien entendre, jusqu'à ce qu'elle se tourne vers moi, enfouissant sa tête dans le creux de mon cou. Tendrement, je caressai sa nuque à elle alors qu'elle se resserrait à moi, dormant à poing fermé, ce qui était pour le moins touchant. Je la pris dans mes bras donc et l'entraînait vers sa chambre. Je n'allais tout de même pas la laisser dormir sur le canapé, c'était illogique. Alors donc je me faisais sage, la traînant dans mes bras comme s'il s'était agit d'une enfant, et je la bordai dans son lit en résistant pour ne pas l'embrasser sur le front comme dans les films. C'était trop cliché. Je refermai la porte de sa chambre, me dirigeant vers mon lit à moi, et soudainement je trouvais la chambre d'hôtel bien vide. J'hésitai un long moment avant de rouvrir la porte de la chambre de ma soeur, me dirigeant vers le lit double en me posant à répétition la question 'est-ce que ça en vaut vraiment la peine?' . Et chaque fois la réponse était oui.

    Je me détachai de mon pantalon et me glissai sous les draps de ma soeur, m'endormant presque automatiquement au contact frais du tissu. À plusieurs reprises cette nuit-là, je me réveillai en sursauts, elle criait quelque chose, ou bien parce qu'elle venait de me donner un coup de pied dans son sommeil. Le summum fut parcontre lorsqu'elle se blottit contre moi, serrant son corps contre le mien en murmurant qu'il faisait froid. Je me demandais si c'était un rêve, mais de peur que ce n'en soit pas un, je posai mes mains sur ses bras et tentai de la réchauffer, la cajolant contre moi. Je finis par contre par me lever et quitter la chambre, avant de me retrouver avec des bleus de la part d'Enea qui visiblement semblait entreprendre un match de lutte dans son sommeil, et je me retrouvai bien vite dans mon lit, blotti moi-même sous les couvertures. Je ne sais pas vraiment si je murmurai le nom de ma stagiaire cette nuit-là, mais une chose était certaine, en me réveillant au matin j'étais seul dans mon lit.
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